46ème de la Session de l’Apf : Des résolutions ont été adoptées

Débutée le 19 janvier, la 46ème Session de l’Assemblée parlemnatire francophone (Apf) a pris fin le 29 janvier 2021, par l’adoption d’une dizaine de projets et les réflexions à faire pour les années à venir.

Sur fonds de covid-19, la 46ème Session de l’Assemblée des parlementaires francophones a clos ses travaux le 29 janvier 2021. Pour cause de la crise sanitaire mondiale, l’Assemblée de cette année s’est déroulée par visioconférence. Lors de ce jour apothéose, des résolutions ont été adoptées pour donner vie aux nombreuses propositions faites pour apporter un dynamisme à l’espace francophone. Ce sont : la perte et le gaspillage alimentaire, le changement climatique, l’éducation, l’universalisme du vaccin contre la pandémie de la covid-19, la suspension provisoire du Mali des postes, la politique sur le Burundi et la Centrafrique, la liberté de la presse dans l’espace francophone, la lutte contre la cyber-violence dans l’espace francophone envers les femmes et les enfants, la protection de l’enseignement des jeunes… Le thème : « Les parlements francophones face à la crise de la covid-19, perspectives pour demain » , a servi de matière aux différents et représentants de pays participant à la session, de présenter la vie dans leur localité avec la  présence de la covid-19 et de penser à l’avenir de ce grand territoire. La maladie freine, certes beaucoup de secteurs du processus de développement, néanmoins, elle permet aux parlements et gouverrnements de se projeter vers la vigilance dans les gestions sanitaire, économique, financière, sociétale… La covid-19 qui a transformé le mode de vie de la population mondiale, est un test de solidarité auquel tous doivent participer. Même si la quasi-totalité des secteurs de la société a diminué en prestations, il n’en demeure pas moins que la conscience de tous est focalisée sur les mesures à prendre pour vaincre cette pandémie qui a mis à genoux le monde.

Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire est au cœur des préoccupations de l’espace francophone. Le 1er vice-président de l’Apf, Francis Drouin, a présenté les causes de ce phénomène qui impacte la région. Selon lui, la terre est, aujourd’hui, peuplée de plus de sept milliards d’êtres humains dont près d’un milliard souffre de la faim. Pour ces personnes vivant dans les régions sous-développées, la sécurité de l’approvisionnement alimentaire de la population mondiale présente donc un enjeu majeur rendu encore plus difficile par le changement climatique, les conflits permanents et la croissance démographique, ainsi que la pandémie de la Covid-19. La problématique de la perte et du gaspillage alimentaire dans toute la chaîne de production (récolte, transformation et consommation), débattue depuis plusieurs années, au plus haut niveau n’est pas encore résolue. Les pays les plus touchés par la perte alimentaire, de récolte et de stockage sont plus présents dans les pays du Sud. Ceux qui sont confrontés au gaspillage des produits alimentaires et biens manufacturés, sont au Nord. Comme résolution à ces phénomènes, on rappelle le rôle de la Fao chargée de la supervision, au plan international, de la mise en œuvre de la sécurité alimentaire. Il se réjouit donc du partenariat conclu par l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) avec elle pour résoudre considérablement la question.

Situation de la Covid-19

Angéline Ngoma, députée du Gabon, présidente de la Commission de la coopération et du développement, a pour sa part, rappelé que la situation de la Covid-19 interpelle tout le monde. Face à cette situation, précise-t-elle, la commission dont elle est membre, a constaté des forces et des défaillances dans le système de santé publique de l’espace francophone. C’est au vu de cela, qu’elle invite les différents Etats à produire une étude sur l’organisation des établissements de santé, leurs attentes et des propositions pour l’amélioration des conditions des personnels de santé. Face à cette pandémie, poursuit-elle, « il a été constaté une recrudescence de la dette extérieure des pays ». Une dette pour laquelle, elle souhaite qu’une solution durable soit trouvée. Au mieux, son annulation et la mise en place de mécanismes innovants pour apporter une solution d’ensemble au problème des systèmes de santé publique des pays de l’espace francophone. «Il revient donc de réorienter certains axes stratégiques de coopérations sanitaires afin d’affronter efficacement les problèmes de même nature que la Covid-19 », consent-elle. L’institution souhaite à cete effet, que le vaccin contre la covid-19 soit accessible à tout le monde, en précisant qu’elle soit mise de prime abord à la disposition des personnes vulnérables. Une attitude que les pays riches qui ont déboursé de l’argent pour les laboratoires pour les recherches ne semblent pas privilégier. Les parlementaires à l’image du Secrétaire général de l’Apf, Jacques Kabral, voient en cet acte une mauvaise volonté. « Les pays riches qui ont financé les recherches pour trouver les vaccins, veulent se servir d’abord », a-t-il fait remarquer. L’espace francophone qui subit la pression des opinions publiques de sa population, peut-elle mettre la pression sur les pays dits riches, afin d’obtenir une meilleure redistribution du vaccin ? Si c’est au moins l’un des pays de la Francophonie, qui a trouvé le vaccin, l’Apf pourrait s’en servir comme arme d’intimidation. Nous ne sommes pas encore à ce stade. C’est pourquoi, il faut que les pays de cette organisation se cotisent pour lui faire avoir des finances qui pourront servir à atteindre ses ambitions. Lors de la présentation des rapports d’activités Afrique, Dah Sansan, chargé de mission de la région Afrique à l’Apf, a fait savoir que la situation de ce continent se résume en trois points. Le premier concernant la politique a été marquée par cinq élections présidentielles. Le deuxième est le plan économique. Sur ce chapitre, l’Afrique s’est enrichie par la mise en œuvre de la zone de libre échange. La situation sanitaire qui est le dernier point, révèle que l’Afrique n’est pas en reste des affres de la pandémie. Elle mène avec des moyens adaptés, son combat pour vaincre la maladie.

Clément Koffi