Candidature de Ouattara : Les révélations qui ont coulé le PDCI et Bédié

Candidature de Ouattara : Les révélations qui ont coulé le PDCI et Bédié
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Le débat sur la légalité de la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre est clos. Le Chef de l’Etat ne peut être prisonnier de la Constitution de 2000 qui n’existe plus, depuis 2016. La Constitution de la 3ème République par contre, l’autorise. Le président du PDCI, Henri Konan Bédié avait été prévenu. Mamadou Coulibaly et Affi N’Guessan également.

Le président du parti du Rassemblement des Houphouétistes pour la paix et la démocratique prendra bel et bien part à cette élection présidentielle, la première de la 3ème République de Côte d’Ivoire. En effet, l’ancien allié du RHDP, le PDCI qui a basculé aujourd’hui dans l’opposition ne pouvait ne pas être conscient de la légalité de cette candidature. La pénible bombe lancée par Adjoumani Kouassi Kabénan, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, par ailleurs porte-parole principal du RHDP face au directeur exécutif du PDCI, Maurice Kacou Djikahué lors du débat sur la première chaîne de la télévision ivoirienne, le 19 aout 2020, a éclairé les lanternes des Ivoiriens. Ce débat auquel ont effectivement participé le Secrétaire Général du Front populaire ivoirien (Fpi) version Laurent Gbagbo et le Directeur Exécutif du RHDP, Adama Bictogo sonne finalement la fin du débat sur l’éligibilité du président Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain. En effet, des révélations de taille ont été faites par le ministre Adjoumani qui a mis en lumière ce faux débat sur la légalité de la candidature de l’actuel Chef de l’Etat. ‘’J’aimerais dire à Guikahué de me regarder tout droit dans les yeux’’, c’était le début des propos qui vont confondre l’opposition ivoirienne dans ce débat.  Le porte-parole du Rhdp reconnu pour son franc-parler a d’abord ouvert la lucarne en ces termes : ‘’Quand nos députés (Pdci) avaient émis des réserves en son temps pour dire que si nous ne faisons pas de modification et qu’on aille directement à une nouvelle constitution, cela va permettre au président Ouattara d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Nous étions au secrétariat exécutif du Pdci’’, a indiqué le ministre Adjoumani, ancien membre du bureau politique du Pdci.  A en croire les révélations du président du conseil régional du Gontoungo, le Pdci était déjà averti que cette nouvelle constitution rendait indiscutable la candidature du président Ouattara à cette élection. Poursuivant ses révélations  Adjoumani dira que : ‘’ils ont rencontré le président Bédié, et lui ont dit Monsieur le président, c’est vrai que vous êtes économistes, mais vous avez fait le droit. Cette constitution permet à Alassane Ouattara d’être candidat en 2020. Qu’est-ce qu’on fait ? Nous souhaitons qu’il ait une révision’’, révèle le porte-parole du RHDP. Selon lui, Bédié est allé rencontrer à cette époque, le président Ouattara. A son retour de la visite rendue au président de la République, le président Bédié, à en croire le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le patron du Pdci a rappelé à l’ordre les députés les invitant à accepter une nouvelle constitution parce qu’il fallait pour lui effacer les traces de Robert Guéi qui lui a fait un coup d’état en 1999. A cette époque, d’autres suggestions ont été faites au président Bédié qui est resté malheureusement réfractaire. Toujours selon le ministre Adjoumani, les militants ont dit à cette époque que ‘’la limite d’âge ayant été sautée, il faut permettre aux autres (Alassane Ouattara) de disposer d’autres faveurs. Les députés ont dit si c’est le cas, nous allons trouver une clause devant empêcher le président actuel de se représenter en 2020. Bédié a refusé’’, selon Adjoumani Kouassi. 

Mamadou Coulibaly et Affi N’Guessan ont reconnu l’éligibilité du président Ouattara

De tout cela, le candidat du RHDP est présidentiable et pour matérialiser cela, il sera investi par son parti politique le RHDP, ce samedi 22 août 2020 dans le prestigieux stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau. Le débat sur sa candidature à cette élection n’a donc plus sa raison d’être. Le président du PDCI avait, comme l’a dit Adjoumani, l’information avant même la tenue du référendum. De plus, le président du LIDER, Mamadou Coulibaly avait également prévenu que la constitution de 2016 telle qu’elle se présentait permettait au Chef de l’Etat de prendre part aux prochaines joutes présidentielles. Le président statutaire du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, a également reconnu que cette nouvelle Constitution ouvrait les portes à une autre candidature. Tous savaient donc que le président Alassane Ouattara a le droit de candidater à cette prochaine élection. Seulement, au moment où nous sommes à quelques semaines de la présidentielle que la mauvaise foi vient soulever ce faux débat. Tout se passe comme si la crise postélectorale 2010 qui a fait plus de 3000 morts selon la communauté internationale n’a servi de leçon à tous ceux qui encouragent la jeunesse à la violence et au vandalisme. Alors que cela devrait être le contraire.

Romaric Sako

L K

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