Comment produire des contenus en lien avec la question migratoire

Comment produire des contenus en lien avec la question migratoire
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C’est le thème d’un atelier de formation qui s’est tenu à Daloa du 4 au 6 mai 2021 dans le cadre du projet ‘’Migrants as Messagers’’ (MaM) initié par l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) à Abidjan.

Au terme de ce séminaire qui a réuni journalistes, blogueurs et volontaires migrants autour du formateur Cédric Kalonji, le responsable des contenus numériques de l’OIM à Dakar au Sénégal, les apprenants ont retenu comment faire une captation, un montage-vidéo et une diffusion avec leur smartphone. A en croire Joëlle Furrer, la chargée de communication et des relations publiques de l’OIM à Abidjan, les objectifs de cet atelier de formation étaient : « Sensibiliser les journalistes sur les objectifs du projet MaM; porter aux journalistes sélectionnés et aux volontaires des connaissances pratiques sur la production de contenus destinées à une diffusion sur le web et les réseaux sociaux ; faciliter les échanges entre volontaires et journalistes. Les volontaires apporteront leur expérience personnelle de la migration et les journalistes leurs connaissances techniques et leur réseau pour la diffusion des contenus produits dans le cadre de l’activité. » De l’avis des participants, cette formation qui leur a été bénéfique, sera un plus pour la suite de leur carrière et de leurs différentes activités.

Le mobile journalisme est révolutionnaire et économique

Il est indéniable que la migration touche de nos jours un grand nombre de personnes à travers le monde. Comment sensibiliser les gens sur les dangers de la migration irrégulière ? C’est à cette problématique à laquelle l’OIM a voulu apporter une réponse, en initiant le projet MaM ; il consiste à donner la parole aux acteurs volontaires de la migration irrégulière afin qu’ils puissent mieux instruire sur le sujet.

La formation a porté sur les techniques de prise de photo, de montage vidéo et de diffusion sur les réseaux sociaux, à travers un outil que tout le monde possède en ce moment : le smartphone. Il est avéré que plusieurs chaines de télévision font des tournages de nos jours avec un smartphone. Ce nouveau concept s’appelle le mobile journalisme. Cédric Kalonji le formateur a montré et souligné comment le « mobile journalisme est révolutionnaire et économique » Quelques chiffres pour se rendre compte de l’importance et la puissance des réseaux sociaux en ces temps où internet est omniprésent : 55% de personnes regardent une vidéo par jour et 22 milliards de vidéos sont vues chaque jour.

Le formateur s’est appliqué à montrer à travers des images d’illustration et quelques conseils d’usage, comment rendre plus performant le travail à accomplir. Il faut : se rapprocher des personnes à filmer car le smartphone déforme les images ; utiliser les musiques libres de droit et non celles qui ont des restrictions de droit d’auteur ; installer les applications et logiciels compatibles sur le smartphone ; choisir le meilleur moment pour prendre des photos (le matin et le soir), respecter la règle des tiers pour mieux filmer (à l’exception des portraits) ; filmer l’objectif à travers les angles ; favoriser la proximité ; mettre son smartphone en mode avion, vérifier le niveau de la batterie et l’espace de stockage ; nettoyer l’objectif du smartphone ; éviter les bruits ; se mettre au niveau de la personne à interviewer et créer une interaction avec elle. Au final, l’idéal est de réaliser la production vidéo à l’horizontal ; parce que tous « les canaux de diffusion des vidéos sont horizontaux », a expliqué monsieur Kalonji.

Sensibilisation au Lycée Moderne 5 de Daloa

De manière spécifique, c’est en trois valeurs de plans que se fait la réalisation des vidéos : un plan large ; un plan moyen et un plan personnage. Une notion qui doit répondre à cinq thématiques ou questions suivantes : un gros plan des mains (quoi ?) ; un gros plan du visage (qui ?) ; un plan moyen ou serré (où ?) ; un plan avec amorce (comment ?) et on finit en faisant jouer sa créativité. Le programme de l’atelier comportait une phase théorique et une phase pratique. 

En marge de cet atelier de formation, les volontaires MaM se sont rendus au Lycée Moderne 5 de Daloa et ont également rendu visite à des associations des femmes où une projection de film et des discussions en lien avec la migration irrégulière ont eu lieu. Les élèves sensibilisés ont assuré qu’ils seront les relais du projet MaM et de leurs différentes initiatives auprès de leurs camarades. Certains ayant avoué que quelques-uns de leurs amis venaient de prendre la route. En ce qui concerne les femmes, elles ont juré que leur cheval de bataille désormais, ce serait la lutte contre la migration irrégulière. 

Serge Hengoup

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