Création d’un nouveau parti : Gbagbo bloqué juridiquement
Le fondateur du Front populaire ivoirien, qui a réuni le comité central de son parti, à Treichville, à la salle Lougah François du Palais de la culture, a émis l’idée de contourner Affi N’guessan, président statutaire du parti frontiste, pour jeter sur les fonts baptismaux une autre formation politique. Cependant, le fils de Koudou Paul sait qu’il y a un blocage juridique qui se dresse devant lui, pour prétendre créer cette nouvelle plateforme d’expression. En clair, le Woody ne réunit pas toutes les conditions requises pour la création de son parti. Le blocage qui l’empêcherait de créer ce parti politique nouveau, résulte des lignes de la constitution ivoirienne. N’importe qui ne peut créer un parti politique dans ce pays. L’article 8 de la loi n°93-669 du 9 août relative aux partis et groupements politiques l’empêche de créer un nouveau parti. Selon cet article, les membres fondateurs et dirigeants des partis politiques et groupements politiques doivent être de nationalité ivoirienne et jouir de leurs droits politiques et civiques. Laurent Gbagbo n’est pas sur la liste électorale, parce qu’il est privé de ses droits civiques et politiques. En clair, le fils de Koudou Zépê Paul n’a pas la possibilité juridique d’être fondateur ou président d’un parti politique. Seule une grâce présidentielle ou une loi d’amnistie pourra permettre à l’ex-prisonnier de la Cour pénale d’envisager d’être le premier responsable de la future formation politique. Laurent Gbagbo est condamné à 20 ans de prison par la justice de son pays, alors qu’il était à la Cour pénale internationale. En conclusion, il priera pour bénéficier d’une grâce présidentielle ou d’une amnistie. A défaut, il se verra refuser le récépissé de déclaration, par le ministère de tutelle, qu’est le ministère de l’Intérieur.
Romaric Sako
