Crise au Fpi : Laurent Gbagbo a reculé face à Affi, hier

Crise au Fpi : Laurent Gbagbo a reculé face à Affi, hier
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Gbagbo a compris qu’il risque de perdre dans un débat juridique avec son ex-premier ministre, Pascal Affi Nguessan, dans la crise qui les oppose, quant au contrôle du Front populaire ivoirien.  Il ne pouvait être autrement. Car Affi N’guessan reste le président statutaire du parti des socialistes ivoiriens.

C’est la raison fondamentale qui a fait reculer le fondateur du Fpi. Le comité central du Front populaire ivoirien qui s’est réuni, hier à la salle Lougah François, du Palais de la Culture de Treichville, aura donc pour mission de réfléchir à la création d’un autre parti politique. Laurent Gbagbo, président d’honneur et fondateur du Fpi, qui croisait le fer avec Affi N’guessan a lâché prise. Il a abandonné, hier le parti, fruit de sa réflexion à Pascal Affi N’guessan. La bataille du contrôle du parti qui a fait rage, depuis que Gbagbo était en procès à la Cour pénale internationale, entre Affi N’guessan et feu Aboudramane Sangaré, a été remporté par le président du Conseil régional du Moronou. “Je propose qu’on laisse l’enveloppe à AFFI’’, a indiqué, hier Laurent Gbagbo, fraîchement revenu de la Cour pénale internationale. Dans la bataille du contrôle de ce parti, il réalisera  «Affi a gardé la présidence du FPI parce que Sangaré ne voulait pas qu’il soit chahuté (…) Quand Affi a vu que Assoa quittait le Ghana, il a compris que c’était sérieux. J’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui. Katina m’appelle d’Accra pour me dire qu’Affi veut effectivement venir te voir pour te remettre le Parti. J’ai demandé qu’il vienne me voir directement. » Mais les deux hommes n’ont pas accordé les violons. Parce qu’Affi N’Guessan, à en croire, Laurent Gbagbo, a sorti un document où il posait des revendications le concernant. Le président du conseil régional du Moronou selon le fils de Koudou Zêpê Paul, devient le Vice-président du Fpi assurant l’intérim totalement. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car dira Koudou Gbagbo, parlant d’Affi. « Je l’écoutais. On dirait que ce n’est pas du FPI qu’il s’agissait. Ma décision était: on ne peut rien faire avec Affi ». Gbagbo souhaite donc que la bataille contre Affi étant perdue, il va falloir trouver une autre tactique. Celle d’abandonner une coquille vide à Affi et créer un autre parti. « Aujourd’hui, je suis revenu de PRISON, il nous faut avancer. Je propose : laissons Affi N’Guessan avec l’enveloppe qu’il détient. Nous allons baptiser le FPI autrement. Nous allons continuer à lutter… décentralisation, industrialisation, les libertés. Le FPI, c’est nous. Nous allons changer de nom. C’est tout ! On nous a envoyé Affi N’guessan. On peut nous envoyer beaucoup d’autres choses….je souhaite que le comité central adopte cette tactique». Face à cette décision de Gbagbo, que fera Affi Nguessan ? La question reste posée. Toujours, est-il que, c’est Affi N’guessan qui demeure le président statutaire du parti Frontiste.

Jeanne Auréole

L K

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