Déstabilisation de la Côte d’Ivoire : Les preuves qui enfoncent Soro Guillaume

Déstabilisation de la Côte d’Ivoire : Les preuves qui enfoncent Soro Guillaume
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Depuis un certain moment un ping pong verbal bat son plein. Il fait allusion selon certains intervenants, à une privation du droit de vote à la Présidentielle à venir de Guillaume Kigbafori Soro, par le gouvernement ivoirien. Quant aux autres, ils soutiennent l’idée d’une justice qui poursuit un faussaire adoubé de talent d’acteur à l’atteinte à la sécurité de l’Etat. Le procureur de la République Richard Adou, a organisé à cet effet, une conférence de presse le 5 mai, au Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau. L’intention est d’instruire l’opinion nationale et internationale, sur le dossier qui renferme les preuves découlant des actions de l’ancien président de l’Assemblée nationale et ses hommes. Selon lui, 19 personnes, dont 14 militaires ont été interpellées pour atteinte à la sûreté de l’Etat. De celles-ci, 15 ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt le 17 avril 2020. Parmi les militaires, figurent deux officiers supérieurs et 12 sous-officiers. 17 véhicules devant servir à l’opération ont été saisis. Le procureur a précisé que leur saisie s’est effectuée en divers endroits, dont les domiciles et résidences des inculpés. 4 véhicules ont servi à transporter des armes et des munitions, qui auparavant avaient été stockées au siège du mouvement Générations et Peuples solidaires (Gps), logé à Cocody-Riviera-Golf. Ces véhicules les ont transportées en direction d’Assinie, afin qu’elles soient immergées rapidement dans un lieu insoupçonnable, qu’est la lagune. Pour y avoir facilement accès, en prévision d’éventuelles perquisitions. Les véhicules de ses dires « sont la propriété du nommé Souleymane Zébré en fuite ». Le procureur affirme qu’au-delà de cette affaire, le propriétaire des véhicules en fuite, avait déjà été cité dans le dossier de la découverte des caches d’armes à Bouaké. Mais qu’il avait nié en bloc, tout ce qui avait été retenu contre lui. De même des dires du procureur, des documents et un lot de matériel militaire de communication, dont un appareil permettant de capter les mouvements des Forces armées, ont été découverts au siège de ce mouvement. Le 23 décembre dernier, le Parquet a ouvert deux informations judiciaires. La première contre Koné Kamaraté Souleymane, alias Soul To Soul, pour détournement de deniers publics, portant sur la somme de 1,5 milliard de francs Cfa. Egalement pour complicité de détournement de deniers publics, de recel de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. L’autre est diligentée contre Guillaume Soro et des présumés complices pour présomptions graves de tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national et de complot. Aussi, le 24 décembre 2019, le Parquet a ouvert une troisième information judiciaire contre Lobognon Agnima Alain Michel et 14 autres pour diffusion de nouvelles fausses qui jettent un discrédit sur les institutions et leur fonctionnement. Une action qui a entraîné une atteinte et au moral de la population et à l’autorité de l’Etat. Naturellement ces affaires sont l’objet de débats à n’en point finir. Et si le procureur de la République disait vrai ! L’aventure ne commence pas maintenant. Il est vrai que des personnes affirment avec véhémence que c’est un beau montage. Mais souvenons-nous que malgré que des poursuites sont lancées contre sa personne, Guillaume Soro maintient mordicus, qu’il sera candidat. Sur quoi compte-t-il alors qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Si faits s’avéraient vrais, Guillaume Kigbaforo Soro risque gros dans cette affaire. Avec le tournant que prennent les choses, la vérité ne tarde pas à aller du côté du procureur. Ce feuilleton à rebondissements est susceptible d’éclabousser le peu de militants qui restent acquis à sa cause. Les Ivoiriens dans leur ensemble ne souhaitent plus entendre des bruits de bottes ou des coups de canon et autres  armes de guerre. Tout le monde veut que le pays sorte la tête de l’eau. Déjà le covid-19 plonge toutes les populations du pays dans le doute et l’incertitude. Tout est en train de s’arrêter. Chacun est à la recherche de sa pitance quotidienne et celle de sa famille. Et si à cela doit venir s’ajouter une affaire de présumée tentative d’insurrection, la psychose déjà à son paroxysme, va amplifier de plus belle. Nous sommes dans une démocratie et l’avantage de cette idéologie, est de pour régler les différents par la justice. Les accusés ont des avocats, pour leur défense. Qu’ils usent de  ce croit pour blanchir leurs clients. Tout le monde a compris après la crise politico-militaire que la prise du pouvoir se fait de manière démocratique. Il serait par ailleurs intéressant que ce chemin soit le meilleur pour y parvenir. Trop de maux ont affecté le pays avec l’avènement de la rébellion en 2002. Les séquelles sont encore visibles et risquent d’être indélébiles.  

Clément KOFFI

L K

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