En visite en France : Ouattara reçu à l’Elysée aujourd’hui

Après des moments de durs labeurs, le président de la République, Alassane Ouattara est en France, depuis la semaine dernière avec son épouse Dominique Ouattara, en vacances. Ce repos permettra au président ivoirien de s’offrir assez de temps pour mieux prier pour le repos de l’âme de ‘’son fils’’ Amadou Gon Coulibaly brutalement disparu, le 8 juillet dernier à Abidjan. Alassane Ouattara profitera également de ses vacances pour discuter des élections présidentielles d’octobre prochain avec les bailleurs de fonds. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux présidents ivoirien et français ne se sont pas encore rencontré vu le programme très chargé du président Emmanuel Macron. C’est donc aujourd’hui qu’Emmanuel Macron recevra son homologue ivoirien Alassane Ouattara à Paris, a-t-on appris, hier par voie de presse. Au menu, la candidature du président Ouattara, la disparition brutale du premier ministre Amadou Gon Coulibaly auparavant candidat du RHDP et la crise qui ébranle, le Mali voisin, depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Kéita. Après  que le coup d’Etat a été perpétré contre le président IBK, les deux Chefs d’Etat ivoiriens et français se sont certes parlé aux téléphones mais ils ne se sont pas  rencontrés pour prendre une décision commune. Même depuis le décès d’Amadou Gon Coulibaly, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ne se sont plus vu. Les deux Chefs d’Etat préoccupés donc par la situation politique malienne vont essayer de dégager quelques solutions  favorables à la stabilité politique dans ce pays. Le Mali, ce pays voisin de la Côte d’Ivoire est un pays stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et surtout pour la Côte d’Ivoire parce que gros fournisseur de bétail. Pays voisin de la Côte d’Ivoire, une instabilité politique au Mali pourrait négativement impactée le pays de Félix Houphouët-Boigny. Le président Alassane Ouattara très attaché à la paix, fera des propositions idoines au président Emmanuel Macron pour qu’ensemble, les deux hommes ébauchent des solutions capables de sauver la situation inquiétante au Mali. Le deuil qui a frappé la Côte d’Ivoire avec la disparition du premier ministre Amadou Gon Coulibaly reste un sujet important au centre des débats de ce jour. Amadou Gon Coulibaly était un grand homme d’Etat, un premier ministre loyal, travailleur et épris de paix devrait apporter beaucoup de bonheur à la Côte d’Ivoire. Il était bien connu du président  français qui avait beaucoup d’admiration pour lui. C’est à juste titre que le président français avait dépêché sur les bords de la lagune Ebrié, son Ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian  pour apporter son réconfort au président Alassane Ouattara, aux familles biologique et politique du défunt premier ministre et à tout le peuple ivoirien. Egalement, les deux présidents parleront des élections présidentielles du 31 octobre en Côte d’Ivoire dont Alassane Ouattara est le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour le Développement et la Paix. A ce niveau, il n’y a pratiquement pas grand ‘chose à dire. Le président Ivoirien expliquera à son homologue que sa candidature à cette élection est due au fait d’un cas de force majeur. A la veille de la présidentielle, le candidat du parti présidentiel ayant tiré sa révérence, il appartenait aux militants du parti de choisir dans l’immédiat un candidat capable de garantir la victoire et la sécurité en Côte d’Ivoire.  Le président ivoirien expliquera à son homologue qu’il n’avait pas d’autre option que d’être candidat pour préserver la stabilité de la Côte d’Ivoire, la locomotive des pays de L’UMOA. A ce sujet, le président français n’aura pratiquement pas grand-chose à dire étant donné que la Côte d’Ivoire est un pays souverain.  Seuls les Ivoiriens doivent décider de ceux qui vont les diriger. Ce sera donc un autre revers pour l’opposition ivoirienne qui a passé le plus clair de son temps en écrivant au président Emmanuel Macron d’intervenir en Côte d’Ivoire en ce qui concerne la légalité ou non de la candidature du président Alassane Ouattara à cette future élection présidentielle.

Romaric SAKO