Législatives, propos xénophobes et tribalistes : Laurent Gbagbo désavoue Lida Kouassi

Législatives, propos xénophobes et tribalistes : Laurent Gbagbo désavoue Lida Kouassi
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Hier, lundi 8 mars, Lida Kouassi Moïse, candidat malheureux aux législatives du 6 mars pour le compte du Pdci-Eds à Lakota, est encore sorti de sa réserve pour réitérer ses propos xénophobes qui l’ont toujours caractérisé.  Alors que les Ivoiriens espéraient que Lida Kouassi appellerait son adversaire politique Kouyaté Abdoulaye pour le féliciter comme tout bon démocrate et tirerait les leçons de son échec,  après ses propos tribalistes et ethniques d’avant les élections, le perdant des législatives de Lakota,  est resté égal à lui-même.  « Je persiste et je signe, dusse  retourner en prison pour cela : monsieur Kouyaté, même élu par bourrage des urnes et par l’achat des consciences à coup d’argent, ne peut représenter les populations Dida et Godié de Lakota à l’Assemblée nationale. Monsieur Kouyaté n’est que le représentant de la communauté des nordistes à Lakota. Son élection à Lakota signifie que les populations Dida et Godié de Lakota ne seront pas représentées à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire durant la prochaine législature. Monsieur Kouyaté qui dit avoir pris les armes contre la mère patrie en 2002 et 2011, parce-que le nord est marginalisé et peu développé, devrait se présenter chez lui, à Minignan, pour œuvrer au rattrapage du développement du nord, sa région d’origine. Exprimer cette vérité n’a rien à voir avec la xénophobie! » Face à ces propos virulents, Laurent Gbagbo qui est de la même idéologie politique que Lida Kouassi, son ex-ministre de la Défense, a dénoncé dans une déclaration, les agissements peu démocrates de son collaborateur Lida Kouassi Moïse. Pour Laurent Gbagbo, les Ivoiriens doivent bâtir la Nation ivoirienne autour des valeurs capables de favoriser le vivre-ensemble des Ivoiriens du Nord, du Sud, de l’Ouest, du Centre et de l’Est, dans le respect des lois de la République. « C’est le lieu de regretter et de dénoncer les propos tenus, pendant la campagne, par certains candidats, parfois issus de nos rangs et qui sortent du cadre de nos choix politiques et idéologiques », a indiqué Laurent Gbagbo. Pour l’ex-président de la République, le Front Populaire Ivoirien est un parti de la gauche socialiste, panafricaniste et qui lutte pour la construction d’un Etat démocratique, laïc, solidaire, multiethnique et multi racial. Par conséquent, le FPI ne s’aurait donc tolérer des propos tribalistes et exclusionnistes qui sont de nature à le mettre en porte-à-faux avec son idéal de société de justice, de paix et de solidarité. Il reste entendu que la pratique constante de la xénophobie et de l’exclusion comme choix politique affiché par certains partis ou groupements politiques ivoiriens, qui n’ont ni la même culture ni la même histoire que le FPI, ne peut constituer un exemple à suivre sur le contraignant chemin de la démocratie et de la liberté. Avant de souhaiter une bonne mandature aux nouveaux élus de la Nation.

Romaric Sako

L K

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