Non-candidature du Chef de l’Etat: Mabri Toikeusse suscite déjà des clubs de soutien à sa candidature

Non-candidature du Chef de l’Etat: Mabri Toikeusse suscite déjà des clubs de soutien à sa candidature
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Vice-président du Rhdp, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Albert Mabri Toikeusse, sait-il vraiment qu’il y a un colossal travail à faire par le Rhdp pour se tailler  une grande partie des électeurs à la future présidentielle ?   Le vice-président du RHDP dispose-t-il des statiques  de la population ivoirienne qui participera à la prochaine élection présidentielle ? S’il était bien informé, Albert Mabri Toikeusse se préoccuperait d’aller  à la rencontre de  la population pour passer l’évangile sur le RHDP. Malheureusement, la mobilisation des militants et la conquête des nouveaux électeurs n’est pas son problème. Une seule obsession : être candidat du parti RHDP en octobre 2020. Mais sur quoi se base-t-il pour prétendre être le candidat de ce grand parti politique qui regorge beaucoup de cadres ? En effet, la population recherchée à cette élection est de 6 596 899 personnes. Le RHDP  qui s’est fixé l’objectif de gagner au premier tour est à la recherche d’un million de votants en plus de ses militants déjà fichés. Alors que des cadres de toutes les régions du pays se réveillent pour mobiliser les militants et aller à la rencontre d’autres électeurs qui ne sont pas du parti unifié, Mabri Toikeusse ne fait que mettre en place des stratégies et plans qui puissent lui permettre de représenter le RHDP à la présidentielle prochaine. Ce dimanche 8 mars, Mabri Toikeusse n’a pas voulu attendre pour susciter un mouvement de soutien à sa candidature quelques 72 heures, après l’annonce du président de la république Alassane Ouattara qui renonce à sa candidature.  En effet, le 2ème vice-président du RHDP, Dr Mabri Toikeusse Abdallah a reçu en audience, une délégation du Mouvement pour le Meilleur (RMC), ce dimanche dernier à sa résidence. Un mouvement suscité par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et financé à coup de millions de nos francs selon nos informateurs, a au cours de cette audience par le biais de dame Judith Boua Salami, témoigné son admiration au ministre Toikeusse et annoncer qu’il est le choix de la base. Cette déclaration qui vient juste, après que le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara ait annoncé sa non-candidature est osée. On note encore une dizaine de mouvements qui s’apprêtent à aller dans le sens du soutien de la candidature de Mabri au moment où  les cadres du parti prennent d’assaut les différentes régions pour faire un corps-à-corps avec la population pour parler des chances que représente le RHDP pour la Côte d’Ivoire. Que nenni ! Mabri est assis dans son salon feutré pour faire des calculs sur sa candidature. La région dont il est origine, a besoin d’être sensibilisée pour cette cruciale élection.  En effet, selon les statistiques de 2018,  sur 545 578 personnes en âge de voter dans la région du Tonpki,  268 503 personnes sont sur la liste électorale. Il reste donc 277 075 personnes qu’il faut rechercher.  Dans le Tonpki, il y a donc un travail colossal à faire. Les 268 503 personnes qui sont sur la liste électorale ont besoin d’être sensibilisées pour avoir leur carte d’identité dans cette région. En ce qui concerne les 277 075 personnes qui ne sont pas sur la liste électorale, il faut les encourager à obtenir des extraits de naissance, des certificats de nationalité et autres pièces afférentes si ces personnes veulent prendre part à cette élection. C’est tout un championnat qui est ouvert dans le Tonpki qui compte cinq départements à savoir Man, Biankouma, Danané, Sipilou et Zouhan Hounien. Alors que la situation est sensible dans cette région du Tonpki, Mabri bonnement assis, les bras croisés rêve malheureusement d’être le prochain patron du somptueux Palais Présidentiel du Plateau. Quel travail aura-t-il fait sur le terrain pour mériter ce bonheur.  

Seul l’héritage de Guéï Robert suffit-il pour être président de la république ?

Un héritage mal négocié et mal entretenu finit par disparaître. Un héritage jalousement conservé et confisqué par un seul individu contre les cohéritiers finit à la fin dans les décombres et déconfitures. Ça au moins on ne peut pas l’apprendre au ministre Mabri. Qui utilise malheureusement l’UDPCI du Général Guéï pour faire chanter le gouvernement RHDP. Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui sur la région du Tonpki, c’est qu’il y a des cadres qui sont à la tâche sans attendre un poste ministériel ni présidentiel. Ile utilisent leurs maigres moyens pour travailler pour le parti. Ils mouillent quotidiennement le maillot en galvanisant la population au compte du RHDP, parti très cher au grand bâtisseur Alassane Ouattara, digne successeur du père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny. Ces cadres sont également des cohéritiers du Général Guéï Robert. Mais pourquoi tout se résume à Mabri ?  Nommé, depuis 2003 ministre de la Santé dans le gouvernement Gbagbo, cela fait 17 ans que le  vice-président du RHDP est accroché au gouvernement. Il lui est impossible de faire la promotion des cadres du parti. Le président Mabri est le seul maître qui doit siéger au gouvernement. Les autres cadres sont même combattus quand ils aspirent à un poste de député, de président de conseil régional ou maire. Mabri ne fait que sa propre  promotion et celle de son petit clan. Le RHDP dont il veut être le candidat, n’est pas sa priorité. Mabri et ses hommes sont sur le terrain pour leurs propres intérêts électoraux et non pour celui du RHDP. Aujourd’hui, dans la région du Tonpki, on peut compter sur plusieurs cadres fidèles au président de la république et au RHDP pour espérer que le RHDP  gagne dans cette région. Il faut donc cesser de faire chanter le gouvernement et surtout le parti RHDP, depuis le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Romaric SAKO

L K

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