Amadou Soumahoro a présidé la première session parlementaire jeudi dernier

Amadou Soumahoro a présidé la première session parlementaire jeudi dernier
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L’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale ivoirienne s’est déroulée hier. Elle a été présidée par Amadou Soumahoro, fraîchement réélu au perchoir de cette auguste chambre législative. Mais au-delà d’une simple cérémonie, cette première rentrée parlementaire marque en réalité le début de la mise en place des institutions de la 3ème république.

Deux jours après l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale ivoirienne qui n’est autre que Amadou Soumahoro, la toute première session ordinaire de cette auguste institution s’est ouverte hier jeudi et ce, conformément à l’article 94 de la Loi fondamentale de 2016 qui stipule que : « chaque année, le Parlement se réunit de plein droit en une session ordinaire. La session de l’Assemblée nationale commence le premier jour ouvrable du mois d’avril et prend fin le dernier jour ouvrable du mois de décembre ».

Comme on pouvait s’attendre le moins hier, l’ouverture de cette première session ordinaire de l’Assemblée nationale a été présidée de bout en bout par Amadou Soumahoro, le député de Séguela, fraîchement reconduit par ses pairs dans ses fonctions pour les cinq prochaines années avec 63,97% des suffrages soit 158 voix.

Depuis le perchoir de cette auguste chambre législative où il était logé, Amadou Soumahoro a fait une brève allocution pour remercier ses homologues députés de la confiance qu’ils ont bien voulu lui accorder. Ses premiers mots de remerciements sont également allés à l’endroit du chef de l’Etat Alassane Ouattara, par ailleurs président du Rhdp, le parti de la coalition au pouvoir. A celui-ci, il a dit être content de lui avoir accordé sa confiance, facilitant ainsi sa reconduction au perchoir de cette auguste chambre législative. Amadou Soumahoro qui mis son nouveau mandat sous le double signe du « travail et de la cohésion » nationale, n’a pas manqué d’élargir ses remerciements à l’endroit de tout peuple ivoirien pour sa maturité ainsi que son soutien à la bonne marche de la démocratie dans le pays.

Après cette rentrée parlementaire solennelle qui donne aussi lieu d’ouverture de la toute première session ordinaire de l’Assemblée nationale, la Loi fondamentale de 2016 indique clairement que l’Exécutif peut procéder désormais à la mise en place des institutions de la 3ème république, à savoir le bureau exécutif de l’Assemblée nationale, les groupes parlementaires des différents partis politiques représentés à l’hémicycle, les commissions permanentes et surtout le poste de vice-président resté jusqu’ici, vacant depuis la démission de son titulaire Daniel Kablan Duncan le lundi 13 juillet 2020  

L’ouverture de cette première session ordinaire de l’Assemblée nationale est donc capitale dans le processus évolutif de la mise en place des institutions de la troisième république. C’est certainement dans l’esprit d’une telle disposition légale que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, en mettant un point de suspension au fonctionnement de son gouvernement le 24 mars dernier à l’issue d’un conseil des ministres qu’il a personnellement présidé au palais présidentiel à Abidjan, a pu dire que le prochain gouvernement lui sera proposé dans les tous premiers jours de ce mois d’avril 2021 par le nouveau premier ministre Patrick Jérôme Achi, nommé ce même mercredi, en remplacement de Hamed Bakayoko, décédé dans un hôpital allemand le 8 mars 2021, des suites d’un cancer.

Conformément à la Loi fondamentale de 2016, la nouvelle législature qui consacre également l’assise de la 3ème république, compte objectivement 255 députés. Mais compte tenu du fait que d’autres sièges sont encore à pourvoir, 249 députés ont pu prendre part mardi 30 mars 2021 à l’élection du nouveau président de l’hémicycle ivoirien.

Il y a aussi lieu de mentionner ici, que si c’est 249 députés qui ont voté le nouveau président de l’Assemblée nationale mardi dernier au lieu des 255 comme le prévoit la Loi fondamentale, c’est tout simplement parce que, suite au contentieux électoral et après saisine du Conseil constitutionnel par les candidats et selon un communiqué rendu public par la commission électorale indépendante (CEI), certains résultats des élections législatives du 6 mars 2021 ont été annulés dans plusieurs circonscriptions électorales à l’exemple de : Ouaninou, Gbelo, Saboudougou, Koonan et Gouekan, Santa communes, Jacqueville communes et sous-préfecture, Atoutou sans mettre de côté la circonscription électorale de Séguela commune qui a enregistré le décès de Hamed Bakayoko le 10 mars 2021 alors qu’il était déjà élu.

Il faut rappeler que Amadou Soumahoro, qui a été reconduit dans ses fonctions par ses pairs mardi dernier, est en réalité à son tout premier mandat électif direct étant donné que celui qui s’est achevé avant sa réélection, était plutôt le prolongement du mandat de Guillaume Soro, démissionnaire le 8 février 2019 pour avoir refusé de s’allier au Rhdp, la coalition au pouvoir.

Dieunedort Essomé 

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