Le technicien agricole Alexis Kemahon fait l’autopsie de l’agriculture et dresse le bilan

Le technicien agricole Alexis Kemahon fait l’autopsie de l’agriculture et dresse le bilan
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L’agriculture ivoirienne a été de tout temps, le poids lourd de l’économie nationale et même sous régionale avec aujourd’hui pas moins de 50% des recettes d’exportation et les 2/3 des sources d’emplois et des revenus de la population, selon les statistiques de la banque mondiale. Alexis Kemahon, ingénieur général d’agronomie grade A7 s’est confié à notre micro pour diagnostiquer et dresser le bilan de ce secteur d’activité économique 27 ans après ses réformes.

Alexis Kemahon, la soixantaine bien tassée, est sans conteste, l’ingénieur général d’agronomie grade A7 le plus brillant de sa génération mais curieusement, très peu commenté des médias. Si depuis plusieurs années, le natif de Toulepleu s’est fait figure d’autorité dans le domaine de l’agriculture ivoirienne qu’il maîtrise à la perfection, c’est beaucoup plus sur le terrain qu’il s’est le plus distingué.

En effet, Alexis Kemahon, qui est par ailleurs directeur de cabinet à la sous-direction exécutive chargé du monde rural au Rhdp, la coalition au pouvoir depuis 2010, est un ingénieur général d’agronomie grade A7, un métier plein d’avenir auquel le sexagénaire n’était pas forcément appelé à exercer.

Après ses brillantes études secondaires à Abidjan, le fils de M. Kemahon reçoit une bourse de son propre pays la Côte d’ivoire, à l’effet d’aller poursuivre ses études supérieures en France, plus précisément à l’institut national Paris Grignon en abrégé INAPG.

De retour au pays natal avec en main une lettre de recommandation venue de ses enseignants et autres encadreurs de son institut de formation, le jeune diplômé, frais émoulu de l’université française, est tout de suite intégré à la fonction publique en qualité de technicien agricole. Et son premier poste d’affectation sera à l’intérieur du pays, plus précisément à Odiéné, question pour l’administration publique de tester ses connaissances et de le faire toucher du doigt, la controverse réalité du monde rural et ses manquements à répétition.

A l’intérieur du pays profond où il prend fonction après moult hésitations, il sera tour à tour nommé chef secteur à Odiéné avant d’occuper par la suite le poste de responsable des cultures vivrières puis encore, celui de directeur départementale de la ville de Séguela et de Mankono avec résidence à Séguela. Très entreprenant et ingénieux à la fois, il sera très vite récompensé dans son ardeur au travail en le nommant en qualité de directeur régional adjoint des productions agricoles.

Sur ce parcours sans faute et pour le plus initiatique du jeune technicien agricole ivoirien sorti de l’université de Grenoble, il fait l’expérience de plusieurs champs d’expertise, notamment le développement rural, les eaux et forêts, la production animale, la production agricole et surtout la gestion du financement agricole ainsi que l’agroenvironnement.

Avec un tel bagage d’expériences, l’ingénieur général d’agronomie grade A7, Alexis Kemahon, découvre en lui toutes les thématiques liées à sa profession d’agronome ainsi qu’au capital professionnel dont il dispose pour mener à bien les réformes du secteur agricole alors que l’Etat s’apprête à se désengager de plus en plus de ce secteur au profit des paysans et des planteurs. C’est donc à juste titre qu’il sera muté à Abidjan pour occuper le poste de sous-directeur chargé de la formation professionnelle et du financement des projets agricoles avant d’être par la suite bombardé comme le responsable en charge de la réforme du mouvement coopératif de 1993-1994 dont le décret sera promulgué de haute lutte  le 23 décembre 1997.

C’est ainsi qu’on le verra par-ci par-là, en train de piloter plusieurs projets agricoles surtout la mise en marche effective de la réforme agricole et de l’épargne coopérative engagée quelques années plus tôt par l’Etat au profit des paysans et des planteurs devenus désormais des acteurs clés de leur propre secteur d’activités qui décident de se mettre en synergie pour défendre leurs intérêts communs construits sur des bases économiques et sociales.  

Cette réforme agricole et de l’épargne, pilotée des mains de maître par Alexis Kemahon, verra aussitôt la restructuration des groupements à vocation agricole (G.V.C) ainsi que l’émergence et la promotion tous azimuts des entreprises coopératives dont l’objet est d’implémenter et de mettre en application toute la politique nationale de développement coopératif qui cadre avec les réalités paysannes de Côte d’Ivoire.

La conséquence d’une telle réforme initiée par le technicien agricole Alexis Kemahon et ses camarades, est que les agriculteurs eux-mêmes s’organisent autour des objectifs et des missions de leur propre secteur sans aucune emprise de l’Etat qui se charge plutôt de leur encadrement ainsi que la conception des programmes de manière générale et globale tout en facilitant l’accès à l’équipement des planteurs afin de stimuler leur rendement.

Pour Alexis Kemahon, l’ingénieur général d’agronomie grade A7, les bases toutes faites de l’agriculture en Côte d’Ivoire sont bien lancées par le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour qu’elle connaisse à l’avenir son deuxième miracle. Il suffit de prendre conscience que l’agriculture ivoirienne, qui représente aujourd’hui le poids lourd de l’économie nationale, est à la fois un patrimoine et l’avenir du pays avec pas moins de 50% des recettes d’exportation et les 2/3 des sources d’emplois et des revenus de la population, selon les statistiques de la banque mondiale.

Mais, le technicien agricole Alexis Kemahon va au-delà de cette espérance de la banque mondiale pour préciser que le deuxième miracle de l’économie ivoirienne, souhaité de tous les vœux, ne peut être connu et expérimenté que si les principaux organes de régulation de l’Etat vis-à-vis de ce secteur d’activités s’investissent davantage dans leur engagement pour l’implantation locale à court ou à moyen terme de l’agro-industrie. Une politique nationale agricole du gouvernement grâce à laquelle, au moins le tiers de la population du pays pourra vivre dignement. Autrement, la stagnation du développement tant agricole qu’économique est encore là pour durer très longtemps.

Il faut rappeler que l’ingénieur général d’agronomie grade A7 Alexis Kemahon, est actuellement le directeur général du fonds d’extension et de renouvellement pour le développement de la culture du palmier à huile en abrégé FER-PALMIER.

Selon une source bien introduite, cet organisme serait d’ailleurs menacé de dissolution par le ministère de tutelle qui n’est autre que celui de l’agriculture.

Dieunedort Essomé

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