Encore une grosse victime du coronavirus: Manu Dibango range à jamais son saxophone

Encore une grosse victime du coronavirus: Manu Dibango range à jamais son saxophone
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Décidément le covid-19 ne trie pas ses victimes. Après le Congolais Aurlus Mabélé, le roi du Soukous, voici qu’il fait ranger pour de bon Manu Dibango et son saxophone, son vrai compagnon qui a fait de lui une légende musicale sur terre. Le coronavirus à encore frappé. Ce 24 mars au matin les téléscripteurs du monde entier sont en ébullition. L’information est de taille et la perte énorme. Le musicien à qui Michael Jackson a pris sans crier gare le refrain ‘’makossa makossa makossa’’, pour donner de l’agrément à sa chanson à succès : « Wanna be startin’ something » ; et qui lui a valu la renommée mondiale vient de décéder en France, à l’âge de 86 ans. La Côte d’Ivoire des deux générations (vieille et jeune) a encore en cœur l’homme. Pour les anciens, c’est ce musicien camerounais hors pair, que feu Félix Houphouët-Boigny a fait venir pour monter l’orchestre de la Rti (Radio diffusion ivoirienne), en son temps. C’est cet homme qui a confectionné la chanson ‘’Et la nuit s’étend sur le village’’, qui dans sa version clip, est un opéra monté sur mesure. En ce temps-là, le seul opéra africain qui existait se nommait : « Ipi Tombi », un groupe sud-africain du temps de l’apartheid. Pour les jeunes, qui ont entendu ses prouesses, il est un jazzman hors pair, à la chevelure toujours rasée et qui donne des concerts aux prix de tickets faramineux. Les étudiants des conservatoires l’ont étudié, les collections familiales le rangent en première ligne… Et pour le pérenniser le covid-19 vient de l’emporter au grand dam des puristes de la musique. L’Afrique perd ainsi l’une des plus grandes figures de sa musique.
Clément KOFFI

L K

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