Législatives/ Candidatures de Pickass et Katina : Gbagbo et ses nombreuses carences

Législatives/ Candidatures de Pickass et Katina : Gbagbo et ses nombreuses carences
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Laurent Gbagbo en créant le Fpi pour apporter sa contribution à l’avancement de la politique ivoirienne, avait suscité beaucoup d’espoir chez les Ivoiriens qui aspiraient à la démocratie et au changement.  Le Patron du Front populaire ivoirien, il faut l’avouer, a déçu plus d’une personne. En effet, considéré au départ, comme le père du multipartisme en Côte d’Ivoire, le premier des socialistes ivoiriens, a très tôt étalé ses carences et ses limites politiques. Après son élection controversée en octobre 2000, Laurent Gbagbo n’a posé aucun acte de démocratie pour rapprocher les Ivoiriens foncièrement divisés, après le décès de Félix Houphouët-Boigny. Les actes que Gbagbo a posés ont plutôt enfoncé voire engouffré le pays dans le chaos.   L’autre faute politique du fondateur du Fpi, c’est son refus catégorique de quitter le pouvoir d’Etat, après l’avoir perdu dans les urnes en 2010. Son entêtement à conserver illégalement le fauteuil présidentiel, a indiscutablement conduit le pays dans l’impasse totale. Ceci a coûté plus de 3000 morts au pays, selon le rapport de la communauté internationale. Laurent Gbagbo, poursuivi par la Cour pénale internationale, continue de multiplier les erreurs politiques. En effet, l’homme vient encore de montrer aux yeux du monde entier, qu’il est un accroc du pouvoir. Quand on sait que les démocrates ont toujours nourri l’idée de quitter le tabouret au moment opportun et céder la place aux autres, on peut douter que Laurent Gbagbo soit un véritable démocrate.    Sa dernière candidature à l’élection présidentielle d’octobre dernier, en est une preuve éloquente. Alors qu’il est toujours poursuivi par la Cour pénal internationale, Laurent Gbagbo décide paradoxalement de briguer la magistrature suprême. En prenant cette décision, l’homme a obstrué une fois de plus la démocratie et la liberté de candidater au sein de son propre parti. Le Bon sens, aurait voulu que Laurent Gbagbo, le prisonnier international, laisse un autre cadre de son parti, s’exprimer lors de la dernière présidentielle d’octobre. Il a préféré lui-même ‘’se mettre en maillot’’, pour défendre son parti. Eh vlan ! La candidature de Gbagbo a été rejetée. Cela ne l’a pas empêché de commettre une autre erreur au sein de son propre parti, pour les élections législatives du 6 mars, en acceptant les candidatures de Damana Pickass et de Koné Katina, pourtant absents du pays, il y a plus d’une décennie. 

Les candidatures de Pickass et Katina, une autre provocation de trop

Gbagbo multiplie les erreurs comme un novice en politique. Cette façon d’agir, participe à la fragilisation de son parti. Comment peut-on expliquer que l’aile dure du Fpi, représentée par les proches de Gbagbo, accepte les candidatures de Koné Katina et Damana Pickass, deux cadres du parti socialiste qui n’ont pas vécu dans le pays, il y a plus de dix (10) ans ? Le Fpi manque-t-il de cadres dans les circonscriptions électorales où Koné Katina et Damana Pickass sont candidats ? Laurent Gbagbo ignore-t-il le code électoral de son pays ? Voici autant de questions qui poussent certains analystes politiques à douter du réalisme politique de Laurent Gbagbo. Au Fpi, on devrait plutôt s’attendre que la Cei invalide la candidature de ces deux citoyens, parce que frappés par la condition de non résidence permanente, pendant cinq ans. Ce sont des erreurs à éviter, pour un parti qui veut reconquérir le pouvoir d’Etat. Le Fpi est mal parti avec Laurent Gbagbo à sa tête, pour prétendre gagner une élection présidentielle.

Jeanne Auréole

L K

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