Paulin Allomo (Sénateur Rhdp) : « Pourquoi le Pdci sous Bédié a-t-il si peur du renouvellement de la classe dirigeante ?»

Paulin Allomo (Sénateur Rhdp) : « Pourquoi le Pdci sous Bédié a-t-il si peur du renouvellement de la classe dirigeante ?»
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Le sénateur issu du Rassemblement des Houphouétistes  pour la démocratie et la paix (Rhdp), Paulin Allomo, s’en prend, encore, dans ce texte reçu Dimanche 7 juin 2020, à Henri Konan Bédié, après la dernière réunion du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Les défections massives au Pdci sont dues   au comportement d’Henri Konan Bédié. En effet, à chaque étape de l’évolution de la Côte d’Ivoire, Konan  Bédié a toujours été la négation. Il a été, depuis son jeune âge, lorsqu’il militait à la FEANF, le problème de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas à l’âge de presque  90 ans qu’il sera la solution. Il ne peut plus être la solution. Nous l’avons écrit et réécrit. Aujourd’hui encore, il vient de le démontrer. Tous les cadres, qui sont partis du Pdci en refusant de suivre de Bédié, ont eu raison. C’est Bédié lui-même qui vient, une fois de plus, de donner raison à des cadres comme Daniel Kablan Duncan, Jeannot Ahoussou  Kouadio, Théophile Ahoua N’doli,  Adjoumani Kouassi, Amédé Kouakou,  Aka Aouélé, François Amichia, Paulin Danho, Pascal Abinan,  Beugré Mambé,  Siandou Fofana,  Emmanuel Essis, Jean-Claude Kouassi,  Raymonde Goudou, Félix Anoblé, Paulin Allomo, pour ne citer que ceux- là.(…). Qui reste-il au Pdci ? Presque rien. Le Pdci a été vidé de sa substance. Vraiment au Pdci    (…), il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Bédié est encore et toujours à la baguette, pour mettre son petit monde au service de ses seules ambitions. Il manœuvre pour éliminer tous les autres candidats. Bédié est et demeure toujours le problème de la Côte d’Ivoire. C’est sa propension à tout ramener à lui, qui a poussé de nombreux cadres à claquer la porte du Pdci, et la saignée n’est pas prête de s’arrêter. Quand nous sommes restés dans la grande famille du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie  et la Paix (Rhdp) qu’il a créé  lui-même avec le président Ouattara, et qu’il a ensuite quitté  par pur égoïsme  pour aller créer un autre Pdci, (…) parce qu’il voulait une alternance entre lui et le président Ouattara, nous n’avions pas été compris de tous. Nous avons eu raison  trop tôt. La mascarade qui s’est jouée au dernier Bureau politique du Pdci, nous donne encore clairement raison. D’ailleurs, de nombreux cadres qui l’ont suivi à Daoukro nous appellent au téléphone pour nous féliciter. Signe des temps ! Les critères d’éligibilité pour le candidat du Pdci à l’élection présidentielle 2020, concoctés par le Bureau politique  du  Pdci  aux ordres, car non élu, constituent un costume sur mesure taillé pour Bédié. A preuve, le premier critère, celui d’être membre du Bureau politique  depuis 10 ans, entre dans la logique d’exclure  certains candidats  plus jeunes, au profit de celui qui avait déclaré dans « Jeune Afrique», que l’élection présidentielle de 2010 serait « son dernier combat »… Pourquoi le Pdci sous Bédié a-t-il si peur du renouvellement de la classe dirigeante ? En quoi ce critère est-il pertinent ? Avoir fait toutes ses classes au bureau politique  fait-il d’un cadre, un candidat suffisamment outillé pour une compétition aussi relevée que la présidentielle ? En réalité, ce critère a été introduit, juste pour faire barrage aux jeunes loups comme Jean Louis Billon et Thierry Tanoh. Bédié, en voulant tirer la couverture à lui seul, donne à voir qu’il a échoué dans la politique de la promotion  de la jeunesse. A presque 90 ans, que peut-il encore proposer à la Côte d’Ivoire, si par un cruel concours de circonstances, les Ivoiriens venaient majoritairement à lui faire confiance, au soir 31 octobre prochain ? Rien ! Le deuxième critère rentre dans ce même  souci de déblayer la route à celui qui, il n’y a pas longtemps, reprochait à certains dirigeants africains, leur obstination malsaine à s’accrocher au pouvoir au-delà des 80 ans. La somme des 25 millions de Fcfa voire plus pour, dit-on, l’organisation de la convention, est  un autre obstacle auquel le Bureau politique illégitime veut donner un vernis légal à l’Opa sur le Pdci qui se prépare pour imposer la candidature de Bédié à la prochaine convention de ce parti. Pourquoi 25 millions de Fcfa pour de simples élections  primaires dans un parti politique ? Le Pdci, parti politique qui aspire à diriger à nouveau la Côte d’Ivoire, n’a-t-il pas suffisamment  les moyens financiers pour  organiser une simple convention ? A y voir  de près, ces critères n’ont pour seul et unique but que d’écarter tous les jeunes  loups et préparer le sacre d’un leader qui n’a que faire des intérêts du Pdci. La gouvernance  brouillonne  de  Bédié, qui a débouché sur le premier coup d’Etat de l’histoire de la Côte d’Ivoire, est encore fraîche dans la mémoire collective des Ivoiriens. Ils ne sont pas des masochistes ! Il serait intéressant que les critères qui ont permis de sélectionner les membres du  Bureau politique invités le jeudi et le vendredi derniers  soient révélés. Pourquoi y a-t-il eu à ce Bureau politique, que les partisans de Bédié ? Quand on ne peut respecter la démocratie au sein de sa formation politique, est-on fondé à critiquer le pouvoir sur cette question ? Pourquoi n’a-t-on  pas  introduit  dans les critères, que le candidat doit avoir une  résidence  privée à Abidjan, au lieu d’être une pupille de l’Etat, logé et blanchi sur les comptes publics ?  Pourquoi  ne pas retenir comme  critère,   que  celui qui n’a pas su gérer le pouvoir au point de l’avoir perdu, ne peut plus être candidat ? Pourquoi doit-on faire confiance à quelqu’un  qui, par son incompétence et son incapacité, a  fait  perdre le pouvoir  au Pdci ?  De plus, l’argumentaire selon lequel une alliance avec une des tendances du Fpi, à  savoir  les Gor (Gbagbo ou rien),  en  l’absence  d’une  candidature de  Laurent Gbagbo,  garantirait  une  victoire  sans coup férir de Bédié à la prochaine d’élection présidentielle,  est un  véritable  leurre.  Dire  qu’avec  cette  alliance, la majorité sociologique serait du côté  de  l’opposition, est une vraie  escroquerie  morale  et une  volonté manifeste   de  vouloir    travestir la réalité du terrain. Tout le monde en Côte d’Ivoire  sait pertinemment que  le Pdci, dirigé  par  Bédié  actuellement n’est pas  le  Pdci légué  par Félix Houphouët-Boigny,  encore  moins  celui qu’il était entre  2010 et 2015.  Tout  le  monde  en  Côte  d’Ivoire  sait également que le Fpi,  dirigé  actuellement par  Assoa  Adou,  n’est pas celui qui est arrivé en deuxième position  à l’ élection  présidentielle  de  2010.  Beaucoup d’eau, depuis  dix ans, a coulé  sous  le  pont.  Bédié détient en ce moment  le  Pdci    (…)  qui a connu  de nombreux  départs  et qui en connaîtra  toujours. Quant  au parti de Laurent  Gbagbo, le Fpi,  qui est aujourd’hui  à sa simple proportion, depuis son départ du pouvoir en  avril 2011, il est toujours à la recherche de son unité. L’opposition à n’en point douter, connaîtra encore, au soir du 31 octobre, des lendemains de la gueule de bois.  Car, la majorité  sociologique  demeure bel et bien au Rhdp qui regroupe  tous les courants politiques de la Côte d’Ivoire, y compris ceux du Pdci et Fpi. Il faut ajouter à tout cela,  la mobilisation effective, chaque jour, des cadres du Rhdp sur le terrain. L’on conclut aisément que « le un coup KO » est une réalité et non une vue de l’esprit. En outre, on nous annonce que la convention du Pdci se fera à Yamoussoukro. Pourquoi   ne pas rappeler à Bédié, que cette convention ne peut se tenir que dans la maison du Pdci à Yamoussoukro, qu’il a laissé en ruine et non ailleurs ? Je voudrais, au passage, pour terminer, remercier tous ceux qui nous ont soutenu  et  continuent de nous soutenir dans cette quête de la vérité contre le président Bédié. J’accepte le pardon de ceux qui m’ont attaqué mais qui, aujourd’hui, m’appellent pour me donner raison.  C’est pour cela que je leur lance un appel de ne plus perdre le temps et à rejoindre le Rhdp qui est le parti de l’avenir. Car, le seul souci de Bédié, c’est son positionnement comme chef d’Etat, loin des autres politiques qui se soucient de l’économie de leurs pays, du chômage des jeunes, de la lutte contre la pauvreté etc. Alors, rejoignez-nous, la porte du Rhdp est grandement ouverte.

Le sénateur Paulin Allomo

L K

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