Présentation du film ‘’Henriette l’Ivoirienne’’ : Le récital d’une femme battante
Affirmation de l’africanité, émancipation de la femme, combat politique…, sont les grandes orientations qui se dégagent de l’essence du film ‘’Henriette l’Ivoirienne’’.
Présenté aux députés, le 16 décembre 2020, le film ‘’Henriette l’Ivoirienne’’ est un documentaire de 115 mn, réalisé par Idriss Diabaté. Sa particularité est qu’il est taillé sur la mesure d’une révolte personnalisée par une femme, poussée par son père dès sa tendre enfance, à s’afficher comme l’archétype de l’émancipation de la junte féminine, à travers l’école des Blancs. La vie de cette femme est calquée dans le modèle du silence qui caractérise les grandes âmes.
Moults combats ont été menés par cette dame, surnommée ‘’la grande royale’’ par les membres de son parti. Parce que son combat est installé sur le style noblesse de l’art de convaincre par la parole. Elle a passé sans dormir pour rédiger 6 thèses et des atlas pour magnifier et faire connaître la tradition ivoirienne. Le film est pluridimensionnel. Il retrace le parcours d’une famille avec un père comptable qui a démissionné pour se consacrer photographe à Gagnoa. Une fratrie tricolore (père Alladjan, mère Ebrié et enfants s’exprimant en français). Trois villes, Gagnoa, Jacqueville et Bassam, bercent encore l’enfance d’Henriette. C’est pourquoi le film la remet dans ces endroits, dont le plus sublime est la visite faite à la célèbre prison de Bassam. Un lieu mémorable dans la vie politique ivoirienne. Henriette raconte aussi, avec aisance, son militantisme, cet amour avec le Rassemblement des Républicains (Rdr), son ascension dans cette formation politique et aussi les divergences de points de vue sur la démocratie entre Houphouët et les étudiants de l’Aventure 46. Un film à voir absolument pour retracer la bravoure d’une historienne de formation, qui nous plonge au cœur de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Clément Koffi
