Filière Café-Cacao/Les producteurs annoncent une grève illimitée
Le collectif des syndicats de la filière café-cacao de Côte-d’Ivoire annonce une grève illimitée à compter du lundi 27 décembre. « Après les courriers d’information du 11 décembre 2021 au ministre d’Etat, Ministre de l’agriculture et du développement rural, ainsi qu’au Directeur général du Conseil Café-Cacao, qui sont restés sans suite, le collectif des syndicats et les producteurs Café-Cacao de Côte-d’Ivoire décident un moment de grève illimitée à compter du lundi 27 décembre 2027 », a déclaré mercredi 22 décembre ledit collectif au cours d’une conférence de presse à Yopougon Selmer. Cette déclaration reprend mot pour mot le préavis de grève adressé au Président de la République. Marcel Tia, secrétaire national exécutif du Syndicat national des agriculteurs pour la renaissance des filières agricoles Café-Cacao( SccYNARFA-CI), porte-parole du collectif, mentionne que la grève tient jusqu’à satisfaction de 9 points de revendications: faire le point de la situation des biens acquis de la filière(Coco service, SIFCA COOP, FOREX-CI, CORI, BFA, FILTISAC, MOTORAGRI, Projet Farma, SIR, la Maison du plan…); faire le point des passifs et des actifs; la fin de la concurrence déloyale des exportateurs aux bords-champs, les exportateurs s’étant transformés en des coopératives de base; la fin de la surimposition des sociétés coopératives; la question de l’insécurité grandissantes qui fait que des producteurs sont tués et sont victimes de plusieurs braquages dans le mutisme total du Conseil Café-Cacao; la dégradation très avancée des pistes rurales qui empêchent l’acheminement des productions dans les villes; le recensement des producteurs; le problème de rentrée scolaire à double vitesse. A ce dernier niveau, les agriculteurs dénoncent le fait que le gouvernement fixe la rentrée des classes en septembre alors qu’il fixe le prix du café et celui du cacao en octobre. « C’est une injustice car nos enfants sont obligés d’aller à l’école un mois après les autres enfants », fait observer Marcel Tia. Le dernier point des revendications concerne le fonds COVID. « Le gouvernement avait reconnu que le COVID impactait la filière donc il nous fallait exprimer nos besoins. Nous avions demandé 100 milliards de FCFA mais seulement 17 milliards ont été accordés. Depuis, nous ne savons pas où est passé cet argent », souligne le conférencier, selon une note d’opéranews. En outre, le collectif rappelle que les acteurs de la filière du Café-Cacao sont les producteurs de la richesse du pays mais sont les derniers des citoyens. Parce que souligne-t-il, depuis 2016-2017, les producteurs sont confrontés à la mévente de leurs produits. Pour eux, le système de la vente par anticipation est inefficace. Ils estiment que les collaborateurs du Chef de l’Etat ne lui disent pas la vérité sur la filière. Pour rappel, ce sont 12 syndicats qui forment le collectif. Mais pour la circonstance, Marcel Tia était entouré de 5 responsables syndicaux en l’occurrence, Alain de Biallet du SYNAJAM-CI, Ouon Médo du SYNACCI, Amani Konan Anderson du SYNAJPHC-CI, Boué Kossa du SYPAG-CI et Odjé Dago de l’UNAJEPA-CI.
BB
