Sublime Côte d’Ivoire/La valorisation du parc national du Banco en marche

Sublime Côte d’Ivoire/La valorisation du parc national du Banco en marche
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Le ministre du Tourisme et des loisirs a visité et campé sur le site du Parc national du Banco, dans la soirée du 22 décembre.Dans le cadre de sa mission régalienne de valorisation et de promotion  des sites d’intérêt touristique, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs a procédé, en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du développement durable,  le mercredi 22 décembre 2021, à la réactivation des activités du Parc national du Banco.  Véritable trésor écologique de 3438 ha, situé au cœur de la capitale économique ivoirienne. Ce, afin de s’imprégner des difficultés et recueillir des propositions concrètes des agents de l’Oipr en charge de la gestion de cette forêt. Au menu des activités de cette journée de véritable bol d’oxygène, une double randonnée pédestre et en VTT  (Vélo tout terrain), barbecue, shopping souvenirs, animations culturelles et artistiques autour d’un feu de camp, entre autres. Cerise sur le gâteau de renouveau du Parc national du Banco, l’exécution d’une pièce de  théâtre avec le célèbre comédien ivoirien Diallo Ticouai Vincent, et une prestation de danse avec les Guirivoires, et une partition du balafon chromatique de la troupe Djarabikan. Quant au dîner, il a permis de revisiter le riche patrimoine culinaire national pour le plaisir des papilles. La nuit en mode camping  « paradis », sous les tentes a été une expérience inouïe pour bien des touristes et professionnels du secteur qui ont exprimé leur satisfaction quant à cette niche fort attractive en perspective. A cette occasion, le ministre et sa délégation n’ont pas hésité à camper de nuit sur le site. La randonnée a été ponctuée d’une visite guidée de cet écrin naturel, et d’un camping de nuit agrémenté par de nombreuses activités de divertissement. C’est à l’espace écotouristique, porte d’entrée du parc qu’a débuté cette randonnée forestière qui a conduit la délégation 3,5 km plus loin sur les installations de l’école forestière du Banco. Il s’agit du centre où sont formés les Techniciens et des Techniciens Supérieurs spécialisés dans la protection de la Forêt et de l’Environnement. La première chose qui frappe une fois rentré dans cette forêt luxuriante, c’est la pureté de l’air qui emplit cette réserve écologique.  Ainsi que le calme apaisant qui y règne, en totale rupture avec la pression ambiante de la mégalopole embouteillée qui ceinture le parc. Après l’escale de l’école forestière, c’est à la marche que la délégation a rejoint l’arborétum, un site de 12 ha situé non loin. Qui abrite 864 espèces répertoriés d’arbres. Il s’agit aussi bien d’espèces locales, dont certaines sont en voie de disparition, que d’espèces exotiques en provenance du monde entier. L’accès à l’arborétum a été facilité par le pont de la rivière Banco, depuis lequel, la délégation a pu contempler les célèbres silures aux tailles exceptionnelles, qui constituent une véritable curiosité. On y trouve en effet, des silures de plus d’un mètre pour plus de 100 kg. Un exemple édifiant de la croissance  que peut atteindre certaines espèces animales dans leur milieu naturel, loin de l’oppression humaine. Poursuivant la visite sur une partie des 80 km de pistes qui serpentent le parc, l’on a pu s’émerveiller devant cet habitat naturel qui regorge d’espèces fauniques rares. Tels que les céphalophes à flanc roux (biche), les céphalophes zébrés, les Pan troglodytes (chimpanzé) et des dizaines de familles d’oiseux, de reptiles … Il s’agit de mammifères menacés d’extinction, dont les sujets présents dans ce parc doivent impérativement être protégés. 

Le respect écologique, une valeur à inculquer

La visite s’est poursuivie à la Maison de la nature, un musée écologique situé plus loin. Puis, à la salle multimédia du parc, inaugurée le 23 juin 2018 par l’ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Cette ultime escale fut l’occasion d’aborder des questions importantes telles que le braconnage dont font l’objet les animaux du site, la consommation de viande de brousse, mais surtout la situation alarmante du pangolin, menacé d’extinction totale du site. Chassé tant pour ses écailles qui font l’objet d’un trafic juteux sur le marché international, que pour sa chaire prisée par les populations au plan local. Pour le ministre Siandou Fofana, la question de l’éducation au respect écologique est une nécessité. «Les programmes d’enseignement scolaires doivent intégrer obligatoirement la visite des sites tels que le parc du Banco. La notion de préservation de cet important patrimoine doit être inculquée à la base de l’éducation», a-t-il souhaité. En outre, il a réitéré sa volonté de poursuivre avec son homologue de l’environnement et du développement durable, le programme de réhabilitation des infrastructures du parc national du Banco. Il a assuré que toutes ces commodités seront déployées à l’intérieur du parc sans en affecter la valeur écologique et naturelle. «Mais nous comptons aller au-delà en créant des produits dérivés qui alimentent la boutique rénovée du parc, construire des tentes pour les pic nic, des zones de barbecue et de détentes qui comprennent des jeux de loisirs, des parcours sportifs…», a-t-il annoncé.

Fieny Tié

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