A six mois de la présidentielle 2020 : Laurent Gbagbo rejette une alliance Bédié et Soro

Les élections présidentielles, en Côte d’Ivoire devant se tenir dans quelques mois, précisément en octobre prochain, les différents partis politiques ivoiriens concernés par cette élection se préparent dans l’ombre comme ils peuvent. Les choses traînent cependant à cause du conflit engagé contre le coronavirus. Si le Covid-19 semble retarder un peu la dynamique de l’élection, force est de dire que les différentes formations politiques ivoiriennes ne manqueront pas à ce grand rendez-vous. Le Pdci Daouakro, le FPi de Gbagbo, le Fpi d’Affi N’Guessan et le plus grand parti stable en ce moment qui est indiscutablement le RHDP seront présents. Le PDCI de Bédié très dilué après sa grosse hémorragie, il faut le dire compte sur quelques alliés pour pouvoir affronter le parti du docteur Alassane Ouattara, le RHDP, considéré actuellement comme le parti le mieux organisé, en ce moment. Pour Bédié, une alliance avec le FPI de Laurent Gbagbo et le petit Soro fera son affaire. Malheureusement, pour le Sphinx de Daoukro, Laurent Gbagbo et ses camarades du FPI n’appréhendent pas la chose de cette façon. Le Fpi n’ira pas aux élections avec des alliés ‘’ douteux et sans scrupules’’ selon le parti de Laurent Gbagbo. A la veille d’une élection, il  faut éviter de faire des erreurs qui vous suivront toute la vie. Le parti de Gbagbo n’acceptera jamais une alliance du PDCI étant donné que Bédié est très accroché à Guillaume Soro. Le parti de Gbagbo n’est pas prêt à accepter un PDCI qui compte sur une contribution de Soro Guillaume pour gagner une élection. Les frontistes considèrent Guillaume Soro comme  un traite qui a rusé avec eux pendant trois ans dans le but de faire chuter le régime Gbagbo. Bédié n’étant pas prêt à laisser tomber Guillaume Soro avec lequel il partage beaucoup de secrets, il ne bénéficiera pas du soutien des refondateurs. Laurent Gbagbo, selon nos informateurs, considère que c’est bien Guillaume Soro qui a bombardé sa résidence pour l’extraire de son bunker.  Guillaume est donc reproché d’avoir trahi le pacte que les deux avaient signé dans le cadre de la conservation du pouvoir, après les élections présidentielles. A cette époque, Laurent Gbagbo était le président de la République et Guillaume Soro son premier ministre. Gbagbo avait donc compté sur Soro Guillaume et ses éléments pour voler les élections au vrai vainqueur qui n’était que le candidat Alassane Ouattara. A la dernière minute, Soro Guillaume a lâché le Woody de Mama en optant pour le premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. C’est à juste titre que Laurent Gbagbo ait refusé de recevoir Guillaume Soro en Belgique où il a pu réserver un accueil chaleureux au président Henri Konan Bédié bien que n’étant pas content de lui. Gbagbo sait que c’est Bédié qui depuis l’Hôtel du Golf a été le premier à mûrir l’idée de le traduire à la CPI. Voici comment l’alliance Gbagbo et Bédié est grippée à quelques six mois des élections présidentielles. Les partis de Gbagbo et Bédié auraient déjà pu signer un accord définissant les rapports relatifs à cette élection d’octobre prochain mais le mariage Bédié-Soro n’est pas fait pour huiler la machine Bédié-Gbagbo. Laurent Gbagbo veut un seul allié qui est Affi NGuessan, président légal du Front populaire ivoirien. En dehors du président Affi NGuessan, Laurent Gbagbo n’a pas besoin d’une autre amitié pour détrôner en octobre prochain, le baobab RHDP.

Romaric Sako