« Affaire Ouattara est mon oncle »/Gbagbo-Blé Goudé, c’est la guerre !

« Affaire  Ouattara est mon oncle »/Gbagbo-Blé Goudé, c’est  la guerre !
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-Les graves révélations du général de la rue

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C’est un secret de polichinelle. Entre l’ex chef d’état, Laurent Gbagbo  et son ancien ministre de la jeunesse, par ailleurs, pilier de la défense de son régime lors de la quasi-décennie de partition du territoire national entre septembre 2002 et avril 2011, le torchon brûle. Pour ceux qui en doutaient encore, l’interview  accordée par  le  président du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP) à la chaîne Française, France 24, a fini par convaincre les plus sceptiques.

En effet, au cours de cet entretien accordé au confrère français, sans fioritures, l’ancien secrétaire général de de fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(FESCI) a dépeint avec des mots  bien choisis, l’état de ses rapports avec son ex mentor.  « Son entourage a travaillé pendant plusieurs années, à rendre hostile l’environnement à ma personne », a-t-il accusé ouvertement. La si longue lune de miel entre les deux tourtereaux politiques des années fastes de la gauche Ivoirienne est rompue depuis  le retour d’exil de l’ancien chef d’état, mais la grosse inconnue demeure au niveau des responsabilités à situer dans la dégradation des relations entre les deux hommes, rappelle le confrère Opéranews. D’ailleurs, concernant son retour en Côte d’Ivoire après l’obtention de son passeport ordinaire, le président du Cojep rassure : « Quand on a passé 11 ans hors de son pays et qu’on attendu un an pour avoir un passeport, il y a des dispositions à prendre. Et je pense qu’il ne faut pas se jeter dans la précipitation. Je vais discuter avec les autorités de mon pays pour pouvoir arrêter un agenda commun ». Sur la question d’une probable alliance avec le pouvoir d’Abidjan,  Charles Blé Goudé soutient mordicus, que  s’il se considère toujours comme cet opposant qui doit être dans son registre…qui critique, qui propose, il n’exclut rien pour autant ;  « On n’en est pas encore là ». L’évolution du contexte politique sera-t-elle l’élément clé dont Blé Goudé tiendra compte pour opter ou non pour des alliances, même les plus controversées ? L’un de ses principaux soutiens sur l’échiquier politique, en l’occurrence, l’ancien premier ministre, Pascal Affi N’Guessan a déjà fait le pas en se disant prêt à conclure une alliance stratégique avec le RHDP. Lui aussi pourrait, faut-t-il en présager, envisager un tel schéma. Les intérêts croisés sauront déterminer la suite des choses. Au demeurant, ayant quitté la Côte d’Ivoire sur fond de crise, il veut rentrer sur fond de réconciliation, un retour concerté avec les autorités. Il affirme avoir commencé une discussion qui doit être terminée. « Je suis en contact direct avec le chef de cabinet du  président de la République pour créer les conditions d’un retour apaisé ». Il insiste toutefois pour dire que sa nouvelle situation n’a fait l’objet d’aucun « deal » avec le président Ouattara. « Il ne m’a posé aucune condition. Ni son chef de cabinet, ni son directeur de cabinet, ni l’ambassadeur qui m’a remis le passeport ce jour-là, ne m’ont parlé de deal ». Il ne pense donc pas avoir des soucis à se faire à propos de la condamnation à 20 ans qui lui pèse sur la tête comme une épée de Damoclès. « Avant moi, il y a eu plein de leaders qui ont été condamnés à 20 ans, dont le président Gbagbo, Akossi Bendjo, Koné Katinan et bien d’autres. Ils sont retournés en CI et sont libres de leurs mouvements. Je ne vois pas pourquoi ma situation serait différente. Cela dit, je suis toujours en train de parler avec les autorités de mon pays. Quand on veut mettre quelqu’un en prison, on ne lui envoie pas un chef de cabinet. Cela dénote la vision que le chef de l’Etat a d’effacer tout ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire ».A propos de ses relations avec le président Gbagbo, Blé Goudé accuse l’entourage de l’ancien chef d’Etat d’avoir installé l’hostilité. Pas plus qu’il ne comprend les débats autour de ses rapports avec Laurent Gbagbo.  C’est donc naturellement qu’il n’a pas été associé à la création du PPA-CI. Au demeurant, Gbagbo ne le lui a jamais proposé. « Non, jamais. Ni directement ni indirectement. Je n’ai jamais été membre de l’ensemble, comment pourrais-je être membre d’un sous-ensemble ? Le PPA-CI sort du ventre du FPI dont je n’ai jamais été membre. Le président Laurent Gbagbo ne m’a pas proposé cela. Gbagbo est le seul  qui me connait réellement. Il sait que je suis un homme libre. Nous avons toujours fonctionné en alliés. Ma liberté ne l’a jamais dérangé. On peut ne pas parler d’une seule voix et parler d’une même voix ». Il ne pense donc pas qu’il aurait été le bienvenu au PPA-CI. Pour n’avoir pas accompagné son mentor quant à la création du Parti des Peuples Africains, Côte d’Ivoire(PPA-CI), les irréductibles de Laurent Gbagbo pensent que le président du Cojep a trahi la lutte.

Eugène Kanga B

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