Audits, transparence, bonne gouvernance et lutte contre la corruption/Ouattara se félicite des premiers résultats et annonce des sanctions…

Audits, transparence, bonne gouvernance et lutte contre la corruption/Ouattara se félicite des premiers résultats et annonce des sanctions…
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Un cadre renforcé de suivi et de contrôle de la gestion des entreprises prévu

-Voici la mission confiée au Premier ministre

-Le prix planché obligatoire de la noix de cajou fixé à 305 F CFA

 Hier, en conseil des ministres, le Président Alassane Ouattara s’est dit malgré les audits, tout de même satisfait des performances de l’ensemble des entreprises d’Etat. Relativement aux irrégularités au niveau des entreprises publiques, il a mis les DG, les conseils d’administration et ministres face à leurs responsabilités, précisant qu’ils n’échapperont pas aux sanctions.

« Je voudrais me féliciter et féliciter le Premier ministre pour les résultats obtenus. Toutefois, les actions obtenues durant l’année 2021, notamment les derniers audits réalisés dans certaines entreprises publiques et des entreprises du portefeuille de l’Etat », a déclaré le chef de l’État Alassane Ouattara à l’entame du Conseil des ministres qu’il a présidé hier  mercredi 26 janvier 2022 à Abidjan-Plateau. Selon Alassane Ouattara, ces audits ont relevé des irrégularités importantes auxquelles, il convient de remédier. « On peut citer notamment les irrégularités liées aux passations de marchés, le coût élevé et l’inopportunité du recours à certains emprunts, les comptes bancaires ne figurant pas dans la comptabilité des entreprises, des insuffisances au niveau du contrôle interne, les dépenses injustifiées, le montant élevé de dons, commissions et honoraires »,  a-t-il déploré. Comme il l’avait annoncé, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption constituent l’une des principales priorités de l’année 2022 pour le président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara. À cet égard, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté de dispositifs réglementaires législatifs cohérents afin d’améliorer la gestion des affaires publiques. À en croire le chef de l’Etat, les enquêtes ont révélé généralement, la non-maîtrise des charges dans un certain nombre d’entreprises. « Je dois signaler que le nombre d’entreprises dans cette situation est minoritaire. Puisque, le solde global de la gestion des entreprises publiques, grâce aux dispositions qui ont été prises montre une évolution positive »,  a-t-il précisé. Pour apporter une réponse à la gravité des dysfonctionnements, le président de la République a indiqué qu’au-delà des mesures correctives déjà prises, à l’encontre des dirigeants sociaux concernés, il faut la mise en place d’un cadre renforcé de suivi et de contrôle de la gestion des entreprises publiques. À cet effet, il a souhaité qu’au terme de chaque exercice comptable, une communication en Conseil des ministres sur le bilan de gouvernance des entreprises publiques soit présentée. Non sans inviter,  à une plus grande responsabilité des Directeurs généraux, des membres du Conseil d’administration et surtout des ministres de tutelle qui doivent renforcer leur contrôle à priori. Pour ce faire, « les représentants de l’État aux différents conseils d’administration doivent régulièrement rendre compte à leur hiérarchie et par ailleurs, les ministres doivent régulièrement rendre compte au chef du Gouvernement et bien évidemment à la présidence de la République », a exigé Alassane Ouattara. Avant d’ajouter «nous devons également veiller aux sanctions qui résulteront en cas d’irrégularité dans la gestion des entreprises publiques tant pour les Directeurs généraux, les membres du conseil d’administration que pour les ministres de tutelle». Pour terminer, il a  demandé à chacune et à chacun des ministres de promouvoir la culture de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques pour le bien-être des Ivoiriens. L’Inspection générale d’Etat a remis au président de la République, son rapport d’activité couvrant la période de 2018 à 2020. L’organe de contrôle et d’audit des sociétés publiques ivoiriennes pointe de nombreux dysfonctionnements dans les structures d’Etat examinées, tels que des cumuls illégaux de postes ou encore du personnel non adapté aux missions qui lui sont confiées. Pour rappel, à l’occasion de son discours à la nation le 31 décembre 2021, le président de la République avait dévoilé ces trois priorités pour l’année 2022 dont l’une sera consacrée à la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. L’accent, selon le président, sera mis sur la promotion de la culture de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques, pour le bien-être, des populations.

Le prix planché obligatoire de la noix de cajou fixé à 305 F CFA

Au cours du conseil des ministres, le prix planché obligatoire de la noix de cajou a été fixé à 305 F CFA au titre de la campagne 2022 dont l’ouverture est prévue pour le 04 février. Au total, 1 040 000T de noix de cajou sont attendues pour l’année 2022, ce qui représenterait le quart de la production mondiale, a relevé  le porte-parole du gouvernement Amadou  Coulibaly qui a indiqué que les autres prix planchers sont respectivement 330 F CFA/ Kg au magasin intérieur, 359 F CFA/kg au magasin usine et 389 F CFA/ kg au magasin portuaire. Selon lui, le respect du prix minimum bord champ fixé à 305 en 2020 a permis une hausse de 14% des revenus des producteurs de l’anacarde passant de 297 milliards de F CFA distribués dans la filière à 339 milliards de F CFA pour l’année 2021. Le porte-parole a rappelé la production nationale de la noix de cajou qui a atteint pour le bilan 2021, 968 676T, soit une hausse de 14% par rapport à l’année 2020 qui avait enregistré une production de 848 700 T. La Côte d’Ivoire est le premier pays transformateur de la noix de cajou en Afrique et le troisième dans le monde en 2021 avec 136 854 T transformées, tout en maintenant sa place de leader mondial au niveau de la production et de l’exportation de l’anacarde brut avec 805 748 000 T exportés. « Cela témoigne du succès de toute la politique de transformation de la noix de cajou qui est mise en place et qui s’inscrit de façon globale dans la politique du chef de l’Etat de transformer notre économie par l’industrialisation », a-t-il fait remarquer.

EKB

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