Bouaké-Production halieutique/Le premier ministre Patrick ACHI a lancé officiellement le PSTACI hier.

Bouaké-Production  halieutique/Le premier ministre Patrick ACHI a lancé officiellement le PSTACI hier.
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-Un ambitieux programme pour produire 500 000 tonnes de poissons par an

La production halieutique ivoirienne est insuffisante pour couvrir la demande nationale qui s’accroît très rapidement depuis 2012. En 2017, les importations représentaient 90% de la consommation nationale.

Dans le cadre de la mise en œuvre de programme  » Côte d’Ivoire Solidarité  » en lien avec la Politique Nationale de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA), il est créé, sous l’autorité du Premier ministre, Patrick Achi, le Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture (PSTACI) en Côte d’Ivoire. Dans sa phase pilote, avec l’appui d’experts nationaux et internationaux, deux sites ont été retenus. Il s’agit de la station piscicole de la Loka à Bouaké et l’Ecole de Spécialisation en Pisciculture et Pêche Continentale de Tiebissou, site de Koubi. Ainsi,  hier  lundi 1er août 2022, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi a procédé au lancement officiel du Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI), à la station piscicole de la Loka sur l’axe Bouaké-Béoumi. Le Premier ministre  a estimé que les Ivoiriens doivent produire plusieurs centaines de tonnes de poissons parce que pour lui,  «  la Côte d’Ivoire est le château d’eau naturel de le sous-région  car  arrosée par quatre fleuves sans oublier les lagunes et bas-fonds ». Patrick Achi a aussi relevé quelques difficultés de l’aquaculture dans la chaîne des valeurs où, il faut produire les alevins mais aussi produire la nourriture. Le chef du gouvernement a  lancé un appel à la population afin qu’elle s’approprie l’aquaculture. « Tout le monde peut faire l’élevage du poisson. On n’a pas besoin d’être un technicien en la matière. Il suffit d’avoir un lac, un fleuve, une rivière ou la lagune auprès de toi. C’est une activité qui se développe très vite. Il faut que d’ici 2030, nous exportons du poisson aux pays qui nous fournissent le poisson aujourd’hui », a-t-il invité. Sidi Touré, ministre des ressources animales et halieutiques, explique l’importance de ce programme dans le secteur halieutique. « Le PSTACI vise à faire du secteur aquacole un instrument majeur de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de sécurité alimentaire et de création d’emplois. Ce programme porte plus spécifiquement sur le développement accéléré d’un écosystème aquacole intégré et propice à l’activité entrepreneuriale et à l’accroissement des investissements privés, par la levée des obstacles sur l’ensemble de la chaîne des valeurs », a-t-il indiqué. Poursuivant, le ministre Sidi Touré donne le but réel de ce programme.  «  Le but de cette action est de fournir à un grand nombre d’aquaculteurs et d’aquapreneurs, des alevins de qualité et en nombre suffisant, pour leur permettre d’accroître leur potentiel de production. C’est aussi l’occasion de réitérer mon appel à la jeunesse, mieux à tous les Ivoiriens », a-t-il fait savoir, avant d’inviter les uns et les autres à s’investir dans le projet. « Commencez à investir dans l’aquaculture, devenez des éleveurs de poissons, c’est une activité rentable qui vous rendra prospère », a conclu, le ministre des ressources animales et halieutiques.  

Cette cérémonie s’est tenue en présence du corps préfectoral, les chefs coutumiers et élus et cadres locaux. Le PSTACI permettra à la Côte d’Ivoire de produire environ 500 000 tonnes de poisson à l’horizon 2030, avec une chaîne des valeurs estimée à près de 825 milliards de FCFA. Ce programme devrait permettre de réduire significativement les importations et atteindre l’autosuffisance alimentaire dans ce domaine.

Il s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’aquaculture durable et vise à combler le déficit en produits halieutiques. Il permettra aussi de stimuler l’investissement dans le secteur aquacole et la création d’emplois pour les femmes et jeunes.

Bernardin Kouamé, Correspondant régional.

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