Campagne de commercialisation de la noix de cajou/Les producteurs d’anacarde ont perçu plus de 339 milliards de F CFA en 2021

La campagne de commercialisation de noix brute de cajou 2022, a officiellement démarré, hier. A Abidjan, les responsables du Conseil du coton et de l’anacarde ont échangé avec la presse. Le directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly et le Président du conseil d’Administration, Hyacinthe Ouattara, ont animé, hier une conférence de presse, à Abidjan. Cette rencontre avec la presse s’inscrit dans le cadre de l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation de  la noix brute de cajou 2022. Le Pca du Conseil s’est réjoui de l’amélioration des revenus et des conditions de vie des producteurs. Selon lui, malgré la pandémie de la Covid-19, les producteurs d’anacarde ont reçu plus de 339 milliards de F CFA au titre de la campagne 2021. A l’en croire, cette augmentation traduit l’engagement et la détermination du gouvernement à améliorer les revenus et le niveau de vie des parents producteurs. « Cet engagement et cette détermination vont se poursuivre et s’intensifier à travers des investissements importants pour les prochaines années. L’amélioration des revenus des producteurs a toujours été au centre des préoccupations du Gouvernement. C’est ce qui a guidé notre politique visant à garantir des revenus décents aux producteurs, à travers l’instauration du principe d’un prix plancher minimum obligatoire aux producteurs représentant au moins 60% du prix CAF », a-t-il expliqué. Il a témoigné toute sa reconnaissance au président de la République et à son gouvernement, car dit-il, « ils sont,  le premier maillon de la chaîne de valeur de la filière Anacarde. Leurs efforts quotidiens permettent à notre pays de consolider son rang de premier producteur mondial de noix de cajou ».  Il a rappelé que le prix minimum obligatoire bord champ pour la noix de cajou bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère est 305 F Cfa/kg, le prix plancher obligatoire magasin intérieur est de 330 F Cfa/kg, le prix plancher obligatoire magasin usine est fixé à 359 F Cfa/kg ainsi que le prix plancher obligatoire magasin portuaire qui est de 389 F Cfa/kg. Le Pca a indiqué quedans une conjoncture mondiale encore marquée par la persistance de la crise imposée par la Covid-19, ces prix s’inscrivent dans une volonté de promouvoir l’équilibre de la filière et créer les conditions d’enlèvement rapide de la production. Toujours selon lui, cette volonté sera davantage matérialisée à travers la mise en œuvre des instructions fermes du président de la République pour la sensibilisation et la répression contre tous les auteurs et complices des exportations frauduleuses des noix de cajou. En outre, le Conseil du Coton et de l’Anacarde, a invité les producteurs à continuer de fournir des noix de cajou de bonne qualité afin de redorer le label de l’origine Côte d’Ivoire. Aux acheteurs de produits et aux exportateurs, il est demandé davantage de vigilance et de rigueur sur la qualité des noix de cajou à acheter et exporter, mais aussi et surtout,  d’observer le strict respect du prix minimum plancher obligatoire. A sa suite, le directeur général, Dr Adama Coulibaly a pris la parole pour répondre aux préoccupations des journalistes. Parlant de la fuite des produits vers les pays frontaliers, le Dg a fait savoir que le fléau s’est amoindri sauf la frontière Est d’Agnibilekrou, qui représente aujourd’hui, une passoire. Sur la question d’industrialisation et de la transformation locale du cajou, Adama Coulibaly fonde son espoir sur les équipementiers locaux dont le savoir-faire, promet des lauriers. En ce qui concerne la sacherie, il a reconnu que des problèmes existent à cause de la Covid. Toutefois, selon ses dires, chaque année près de 308 000 producteurs bénéficient de la distribution de la sacherie. De ce qui est des perspectives pour la campagne 2022, le Conseil annonce une bonne production. Les projections de production sont de 1 040 000 tonnes de noix de cajou. 17% de ce volume, soit 180 000 tonnes devraient être transformées localement. Quant à la production de 2021, elle est de 968 676 tonnes contre 848 700 tonnes en 2020. 

Aimé Kouassi