Conférence de presse hier à la Rue Lépic/ Adama Bictogo crache du feu : « Gbagbo est traumatisé par les réalisations de Ouattara… »

Face à la presse, hier, le Directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour  la Démocratie et la Paix (Rhdp), Adama Bictogo, a donné une réponse, aux présidents Bédié et Laurent Gbagbo, qui réclament un dialogue national, lors de leur récente rencontre à Daoukro. « Nous avons un respect pour les anciens chefs de l’Etat. Qu’ils aient du respect pour le président de la République. Rien ne s’imposera au Président Alassane Ouattara. Nous  n’avons pas besoin de dialogue national, car les institutions fonctionnent, l’Assemblée nationale fonctionne, toutes les institutions sont en place. Nous ne sommes pas un pays en crise. En termes de performance,  sur la place financière, c’est un pays dont le mérite est reconnu », a indiqué Adama Bictogo. Pour lui, après que les Ivoiriens aient été habitués à la performance, à la paix, à la stabilité, que « monsieur Gbagbo parce que certainement encore revanchard, pense que cette Côte d’Ivoire nouvelle va encore se laisser  entrainer, par des histoires écrites par lui. Il peut écrire son histoire à lui, mais ne peut pas falsifier les faits. Les faits sont là. Aujourd’hui,  il y a une nouvelle Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire du Président Alassane Ouattara n’est pas une Côte d’Ivoire anarchique.  Nous voulons demander à monsieur Gbagbo de s’inscrire dans la réconciliation entamée par le président Ouattara », a fait remarquer le directeur exécutif du parti Houphouëtiste. Il a expliqué que dans le cadre de la réconciliation, de la cohésion sociale et le maintien de la paix, plusieurs actes ont été posés par le président de la République. C’est le cas du retour de certaines personnalités de l’exil sous contrôle judiciaire. Dans cet élan de recherche de la cohésion sociale, le renforcement de la stabilité a transformé la Côte d’Ivoire. L’objectif du Président Ouattara était de ramener la Côte d’Ivoire, ruinée par la gestion désastreuse de Gbagbo, à la normale.  Ouattara a pris un pays qui était dans « le sous-sol ». Il a transformé la Côte d’Ivoire, en engageant des grandes réformes.  Ouattara veut donc apporter à la Côte d’Ivoire, ce que ces prédécesseurs en dehors d’Houphouët-Boigny n’ont pu apporter. Il a non seulement permis à la Côte d’Ivoire de connaître une performance économique mais connaître la stabilité et la paix. Il a permis la participation de l’opposition aux élections législatives. En octobre 2020, les  mêmes acteurs, ont tenté un coup d’état selon le conférencier. Devant leur incapacité d’offrir un projet de société à la Côte d’Ivoire, devant leur déficit de projet, ils ont fait l’insurrection, le boycott et la désobéissance civile. Malgré cet échec, le Président Alassane Ouattara, toujours soucieux de rassembler les Ivoiriens, à encore tendu la main, permettant à son gouvernement  à travers le Premier ministre Hamed Bakayoko, de mener des discussions avec l’opposition. Lesquelles discussions ont permis à la Côte d’Ivoire, depuis plus de 20 ans, de disposer d’une assemblée nationale regroupant toutes les sensibilités politiques, a rappelé le ministre Adama Bictogo. Pour lui, à travers les élections législatives auxquelles ont participé toutes les sensibilités politiques, les Ivoiriens peuvent considérer que cette assemblée est la disposition réelle de l’échiquier politique ivoirien. Il a également expliqué qu’au lendemain de ces législatives, le parti EDS a engagé des démarches à l’effet d’obtenir le retour du Président Laurent Gbagbo. Le président investi de toutes les fonctions républicaines, a commis son  ministre des Affaires étrangères d’alors, Ally Coulibaly, de prendre toutes les dispositions pour que le passeport de Laurent Gbagbo lui soit remis.  Le retour de Gbagbo a obéi à des dispositions liées  à la fonction du président de la République qu’est le docteur Alassane Ouattara.  « Malgré toutes ces attentions républicaines, nous avons pensé que le sens de la responsabilité et de la citoyenneté allait amener monsieur Gbagbo à avoir plus d’égard à l’endroit de la fonction du Président Ouattara d’abord et ensuite le respect des textes qu’a un président de la République », indique Adama Bictogo. Le Président Gbagbo étant de retour,  doit respecter le président de la République. Aujourd’hui, le gouvernement travaille mais certains se baladent, à en croire Bictogo. Mais faut-il encore  que pendant ses balades, Gbagbo doit respecter les textes du pays. Car, la constitution a été votée en 2016 en novembre. Cette constitution portée par le Président Henri Konan Bédié lui-même, et votée à une large majorité, doit être respectée. « La démocratie est le respect de la loi. La majorité a voté cette constitution, et nous sommes passés à une autre République. Cette constitution a indiqué une date des élections ; je ne reviendrai plus aux élections de 2010, parce que monsieur Gbagbo a été proprement battu. Celui qui organisait les élections était choisi par lui-même. De son refus de s’allier sur les textes constitutionnels, parce qu’en 2000, il n’a pas attendu les résultats, quand il a appelé les populations dans la rue, pour braquer le pouvoir. C’est un braquage électoral en 2000 », a-t-il fait remarquer. Poursuivant, il note qu’en 2010, n’acceptant pas sa défaite, Gbagbo a occasionné 3.000 morts. « C’est son refus d’accepter le verdict qui a occasionné les 3000 morts.  Donc, monsieur Gbagbo ne doit pas nous donner des leçons de respect des textes, ni des leçons de démocratie, ni moins, nous parler de crimes ». Car pendant dix ans, le président Alassane Ouattara n’a commis aucun crime à l’en croire. Alors que la désobéissance civile engagé par monsieur Bédié a occasionné 85 morts  et que le refus de Gbagbo de reconnaître sa défaite a occasionné 3.000 morts, a expliqué le conférencier. Avant de poursuivre : « Pour nous, les choses sont très claires. Le président Alassane Ouattara est dans ses droits, il est le président de la République de Côte d’Ivoire. Que Monsieur Gbagbo le sache. Le Rhdp,  sera aux côtés du Président Alassane Ouattara, pour mener toute la bataille pour maintenir la stabilité et la paix », a souligné Adama Bictogo. Avant d’inviter Laurent Gbagbo au respect de la constitution, du président de la République et s’inscrire dans la réconciliation.

Romaric Sako