Covid-19 et secteur agricole : Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani expose sur les impacts de la maladie

Covid-19 et secteur agricole : Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani expose sur les impacts de la maladie
409 Vues

Le covid-19 en plus de créer la psychose auprès des populations, risque de mettre l’économie de la Côte d’Ivoire à mal. Celle-ci basée sur l’agriculture doit être soutenue, pour ne pas que des désagréments s’y invitent. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a réfléchi sur le sujet. Lors de la conférence de presse qu’il a organisée le 10 avril dernier, au Ministère de la Sécurité à Abidjan-Plateau, il a renseigné sur les mesures prises par l’Etat, afin de maintenir d’offrir un cadre viable aux opérateurs du secteur.

Selon le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, « l’agriculture représente 22% du Produit intérieur brut (Pib) de notre pays. Ce qui signifie que sa valeur est de plus de 50% des recettes d’exportation et les deux tiers des emplois du pays ». Pour donc redynamiser le secteur l’Etat a initié le Programme National d’Investissement Agricole (Pnia), après la crise qu’a connue le pays. 3 000 milliards de francs Cfa d’investissements sont prévus pour mener le combat de la préservation de la sécurité alimentaire. Des chiffres fournis par le ministre, « De 2012 à 2019, la production vivrière a fait un bond d’environ onze millions neuf cent mille (11 900 000) tonnes à environ dix-huit millions six cent mille (18 600 000) tonnes. » Ce qui dans le schéma, a emmené la production des cultures de rentes d’environ cinq millions (5 000 000) de tonnes en 2012 à environ sept millions neuf cent mille (7 900 000) tonnes en 2019. Ces importants acquis sont aujourd’hui menacés par le covid-19. Il y a cependant une probabilité d’impacts de la pandémie sur les cultures vivrières. Dès 2020, la mise en œuvre du programme devrait faire augmenter la production vivrière. Cependant la situation pourrait faire revoir les objectifs. Selon les dernières estimations, les productions issues des semis de 2019 peuvent faire assurer notre sécurité alimentaire jusqu’aux récoltes à venir, à condition que la crise sanitaire ne perdure pas. Dans le cas contraire,  les stocks actuels et les semences seront entièrement consommés. Ce qui emmène deux mesures (urgentes et post-cocid-19). L’Etat a annoncé son soutien au secteur à hauteur de (50) milliards de francs Cfa. Les dispositions urgentes à prendre pour équilibrer les choses sont l’acquisition des kits agricoles et le recensement des sites de production propices, avec une bonne répartition géographique sur le territoire national. A cela, il faut ajouter la distribution des kits aux acteurs (groupements de producteurs et producteurs individuels), qui disposent de grandes surfaces susceptibles d’être mises en valeur et l’appui du labour grâce aux techniques mécanisées. Il faut en outre faire encadrer tous les producteurs par l’Anader, pour s’assurer que la production soit effective. De même il faut suivre la récolte et la mise sur le marché des productions pour s’assurer qu’elles sont prioritairement consacrées à la consommation nationale. Pour y arriver des dires du ministre, il faut « des mesures à prendre après la période du covid-19, pour s’assurer de la non rupture de la production dans le cas où d’autres situations de crise devraient arriver ». Cela concerne l’aménagement des sites de production non pris en compte dans les mesures urgentes actuelles en systèmes d’irrigation, la construction d’infrastructures de stockage et la constitution d’une réserve alimentaire nationale et la vulgarisation de l’agriculture mécanisée. Elles doivent être faites urgemment et à être mises en œuvre entre avril et juin 2020. Vis-à-vis des impacts probables de la pandémie sur les cultures d’exportation, le ministre a fait savoir qu’à cause de la crise sanitaire, tous les pays importateurs ont gelé leurs commandes. Pour donc pallier les effets néfastes du Covid-19 sur les exportations agricoles, l’Etat a débloqué 250 milliards de Francs CFA, pour soutenir l’ensemble des acteurs de ce secteur. Kobenan Adjoumani a renseigné que les filières Anacarde, coton, Café–Cacao, hévéa et Palmier à huile, ne seront pas en reste des mesures salutaires prises par l’Etat ivoirien. Chaque filière bénéficiera d’une aide, afin que le pays stabilise ses acquis.

Clément KOFFI et le Sercom

L K

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *