Covid-19/ Vulnérable à la pandémie : Quelle redevabilité aux personnes du 3ème âge ?

Covid-19/ Vulnérable à la pandémie : Quelle redevabilité aux personnes du 3ème âge ?
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Les spécialistes sont formels. Les plus exposées face au covid-19 sont les personnes du 3ème âge. Pourtant celles-ci sont pour la plupart laissées pour compte. La preuve, la sensibilisation quasi inexistante dans leur environnement et la précarité ne sont pas faites pour les aider à lutter contre le covid-19. Un tour dans leur univers pour comprendre le danger que courent certains d’entre elles.

L’actualité se nomme : « covid-19 ». De cette maladie à coronavirus, on retient des scientifiques, en plus du constat des chiffres, que les personnes du 3ème âge, sont les plus vulnérables à elle. Le taux de mortalité est à leur désavantage. La cause la plus palpable, est que leur organisme avec le poids des ans et la fatigue ne peut résister pas à beaucoup de maladies, parce que trop affaibli. L’une des causes de leur vulnérabilité face à la moindre maladie, est la pauvreté. Dans notre contrée, les personnes au chômage sont classées en deux catégories. La première est celle qui avait un boulot et de bonnes dispositions financières. Qui une fois à la retraite, jouit de ses avoirs accumulés pendant l’exercice de sa/ses fonction(s). La seconde est la catégorie d’anciens payés à la journée ou au mois, ou les payés au lance-pierres, ou des fonctionnaires au revenu modeste. Pour cette frange de retraités, le glas a sonné depuis que ses membres ne sont plus en fonction. Et c’est cet effectif pléthorique, qui est à découvert vis-à-vis du covid-19.

Méconnaissances et pauvreté sur la table ?

Assis à l’ombre d’un goyavier, Pascal Y. un septuagénaire habitant Abobo-Djibi, s’interroge sur son devenir en ce temps de maladie à coronavirus covid-19. Pour lui les temps de résistance sont bien loin. Car, oisif et sans le sous, il s’offre en belle cible face à cette maladie, dont il ne sait pas grand-chose. Seul son poste téléviseur lui offre des informations sur mesure, qu’il prend avec des pincettes d’ailleurs. « Personne ne s’occupe de notre condition. Or les informations qui nous parviennent tous les jours, font état de ce que les gens de notre âge sont les plus vulnérables », affirme-t-il. Comme lui beaucoup jettent les dévolus sur les rumeurs et se réfugient dans la logique découlant de celles-ci. Antoine Zingbé, un retraité de 63 ans figure dans ce lot. « Sincèrement, je ne sais pas ce qui se passe, ni ce que c’est exactement le coronavirus. Avec la retraite, je suis plus préoccupé par l’obtention de l’argent de popote pour nourrir ma maisonnée, que par autre chose. Tous ceux qui passent à la télévision parlent de sensibilisation, mais la meilleure est le porte-à-porte, qui ne s’est jamais invité à Abobo-Clouétcha. Comment ne voudriez-vous pas qu’on croit aux gens qui disent que cette maladie se soigne avec le koutoukou ou le neem ? », relate-t-il. Pour ce retraité, seul semble compter la pitance quotidienne. A bas donc la réalité, semble-t-il dire, sans vraiment se soucier de ce que sa condition lui prête le flanc au covid-19. A l’inverse de cet homme, Albert K, la soixantaine révolue, un retraité aux allures de technocrate vit dans sa ferme avec de nombreuses commodités qu’offre la modernité. Interrogé sur les risques que courent les personnes de son âge, il est formel. « C’est une maladie qui peut terrasser n’importe qui. On nous dit plus exposé certes, mais celui qui gère bien son quotidien et qui se met en conformité avec les mesures en vigueur peut s’en sortir sans problème. Les soucis existent bel et bien. Mais ce n’est pas pour cela qu’on va se laisser aller au désespoir », argumente-t-il. Ainsi vogue la vie de la plupart des personnes du 3ème âge

Des solutions pour sauver la situation

« Le présent repose sur le passé », comme le disent les sachants. Et cette vérité a aussi cours dans la vie de tous les jours. Ceci dit les personnes du 3ème âge ne sont pas présentes pour faire de la figuration. Elles ont leur rôle à jouer pour l’équilibre et l’évolution de la société. Avec l’arrivée de la maladie à coronavirus, les personnes de cette catégorie, doivent avoir un traitement un peu spécial, du fait qu’elles sont classées plus vulnérables. Il y a certes des campagnes de sensibilisations qui sont organisées, mais touchent-elles effectivement leur cible ? Déjà le vocable ‘’personnes les plus exposées’’ pose problème. De prime abord la majorité est à la retraite et sans le sou. Ensuite sont les plus pensives quant à la fragilité de leur situation vitale. Et elles sont pour beaucoup les métronomes de leur famille. Toutes ces situations les fragilisent, en plus de leur état de santé fébrile. Les autorités gouvernementales gagneraient à trouver un canevas propice à leur épanouissement. Construire des maisons de retraite n’est pas la solution. Car, notre mode de vie n’est pas calqué sur le recroquevillement de soi. Au vu des ‘’clubs’’ de jeux d’awalé, de dames, de ludo…, il serait intéressant que des fonds et de la sensibilisation au corps à corps soient alloués à ces gens, afin qu’ils puissent s’épanouir en oubliant au mieux que tout le monde les accuse d’être les candidats à la mort immédiate.

Clément KOFFI

L K

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