Déguerpissement à Koumassi, restructuration du RHDP, cas Soro et Blé Goudé…/Cissé Bacongo dit tout
-et crucifie Damana Pickass
Ibrahima Cissé Bacongo, le premier magistrat de Koumassi veut en finir avec les inondations dans sa commune, afin de mettre un terme aux souffrances de ses administrés. Après plusieurs interpellations, les populations installées sur les emprises et ouvrages d’assainissement, des bulldozers sont passés à la vitesse supérieure le mardi 16 novembre 2021 dernier, dans les quartiers Houphouët-Boigny 1 et 2. Plusieurs habitations construites sans autorisation, selon des sources proches du conseil municipal, ont été démolies, laissant ainsi dans la tristesse et la désolation certains riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer. Et depuis, les réactions et commentaires fusent. Evidemment, Cissé Bacongo a été pointé du doigt. Son humanité et humanisme ont même été remis en cause. Le concerné a brisé le silence sur le plateau de l’émission dénommée « Face à la Côte d’Ivoire », diffusée le mercredi 22 décembre 2021, sur Life TV.
« Je préfère la vie à la mort. Je préfère déguerpir des personnes y compris en les jetant dehors, quand je suis convaincu qu’en les laissant là où ils sont, ils vont droit vers la mort », a expliqué le premier magistrat de Koumassi. À l’en croire, ces populations étaient sur des exutoires, sur des canalisations. Étant dans une zone qu’il dit toujours qualifier de zone de non vie, il apparaissait normal qu’il ne puisse accepter une telle situation. Et ce n’est pas tout, Bacongo soutient que « les personnes en question ne pouvaient pas détenir de titre puisque, leur propre représentant a dit en présence de l’une des personnes qui est venue mettre son cœur en bandoulière que les lots en question sur lesquels, ils étaient, n’ont jamais pu être approuvés par le ministère. Donc, ce n’est pas possible. Il y en a qui se promènent avec des titres, mais en réalité, ce sont de faux titres », a-t-il martelé. Avant de faire savoir que son équipe a travaillé avec les personnes concernées, avec leurs représentants. « Nous avons travaillé à dénombrer le nombre de familles. Nous sommes aux alentours de 286 familles environ. Après, nous nous sommes donnés rendez-vous pour trouver les solutions les plus durables. Nous avons été faire ce que nous avons à faire sous la forme d’une assistance de personne en danger. Ceux qui viendront vous dire autre chose ont leur calendrier, leur agenda. Ça, c’est leur affaire », dixit le ministre- conseiller du président Ouattara.
Bacongo sans pitié pour Damana Pickass
Saisissant, l’occasion de cette tribune, Cissé Ibrahim Bacongo n’est pas allé du dos de la cuillère pour répondre à Damana Pickass, le secrétaire général du Parti Des Peuples Africains (PPA-CI). A toutes fins utiles, le samedi 4 décembre 2021, lors d’une visite de compassion au déguerpis de Koumassi, Damana Adia Pickass, secrétaire général du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) pointait du doigt, le député-maire Cissé Bacongo, pour un acte qu’il a jugé incompréhensible et inacceptable. Notamment, le déguerpissement des populations. En effet, il a annoncé aux populations déguerpies que le président Laurent Gbagbo et le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire a requis des avocats pour suivre le dossier au Tribunal jusqu’à ce qu’ils obtiennent réparation. Répondant à cette sortie de l’opposant ivoirien, Cissé Ibrahim Bacongo a indiqué : « Chacun fait la politique comme il veut ou comme il peut. Celui qui est venu la première fois n’est pas inconnu des Ivoiriens pour d’autres faits d’armes à la CEI. J’ai éprouvé beaucoup de compassion pour lui », a lâché d’entrée Cissé Bacongo. Et de poursuivre: « parce que je me suis dit qu’il est sorti depuis très longtemps du pays mais qu’il soit revenu voir les villes dans l’état où elles sont, il aurait dû quand même comprendre qu’il a fallu travailler et on ne travaille pas en étant arrêté. On ne travaille pas en restant tout en l’état. Lui, il n’a rien oublié donc, il n’a rien appris. Lui, bon, je le comprends. À la limite, il cherche juste un moyen pour exister. Je lui souhaite beaucoup de chance », a-t-il taclé. Le maire de Koumassi, s’est également prononcé sur le passage de certaines personnalités politiques autre que Damana Pickass: « Quant aux autres, je pense que ce sont des personnes merveilleuses, respectables. Simone Gbagbo pour qui j’ai beaucoup de respect, Affi N’guessan, encore beaucoup de respect. Je crois qu’ils devraient vaquer à leurs occupations parce que le maire de Koumassi n’est pas différent d’eux. En tout cas, s’ils aiment les populations, moi aussi, je les aime », a répondu Cissé
Restructuration du RHDP, les cas Soro et Blé Goudé
Le conseiller juridique du RHDP est revenu sur les dossiers brûlants qui font l’actualité. Cissé Bacongo a confirmé les informations qui circulent dans la presse. Notamment, la réflexion sur la restructuration du RHDP qui selon lui, se poursuit en attendant que les décisions tombent au cours du mois de Janvier.
Autre sujet important, les cas de Soro Guillaume et de Charles Blé Goude. En ce qui concerne, le premier cité, il a rappelé que son cas relève de la justice ivoirienne et que le président Ouattara est le seul qui a le pouvoir d’agir pour aider Soro Guillaume. Concernant Charles Blé Goude, Cissé Bacongo s’est montré rassurant sur le retour de l’ex-leader de la galaxie patriotique. Car il a confirmé être en contact avec lui. Et son retour devrait bientôt avoir lieu sous réserves de certaines conditions. En effet, il a rappelé être à l’origine du retour de Stéphane Kipré et de nombreux exilés en toute sécurité.
Eugène Kanga B
