Désastre du Covid-19 en Côte d’Ivoire : Kaba Nialé donne des chiffres qui font peur

Désastre du Covid-19 en Côte d’Ivoire : Kaba Nialé donne des chiffres qui font peur
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 La maladie à coronavirus qui ébranle toutes les activités sanitaires, économiques et de protection des populations du monde, a des menaces réelles sur la Côte d’Ivoire. C’est ce qui ressort du point de presse gouvernemental sur la situation de la maladie à Coronavirus (Covid-19) qui s’est tenu ce samedi 25 avril au foyer des jeunes de Marcory, l’une des  communes les plus touchées en Côte d’Ivoire. Ont participé à  ce point de point, Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du Développement,  Aby Raoult, maire de Marcory, Edith Kouassi du Ministère de la Santé et Blé Charlemagne de la sécurité, en présence du DG CICG. Tous ont invité la population au respect des mesures barrières. La Côte d’Ivoire qui a enregistré des performances économiques remarquables au cours des huit dernières années avec une croissance économique de 7,2% pour l’année 2020 est en difficulté avec l’impact du fameux Covid-19. Cette croissance sera réduite malheureusement à 3,6% dans l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie à fin juin 2020, a révélé la ministre du Plan et du Développement. La Côte d’Ivoire avec plus de 1000 cas confirmés, constitue aujourd’hui le premier foyer de l’espace UEMOA avec des impacts notables sur l’activité économique à tous les niveaux. Conformément à sa mission de définition de la politique économique, le ministère du Plan et du Développement a contribué selon la ministre Kaba Nialé, à la préparation du plan de riposte sanitaire, économique et humanitaire conduite sous la coordination du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ministre du budget et du portefeuille de l’Etat. Dans le cadre de la mobilisation des ressources pour financer le plan de riposte sanitaire d’un montant de 95 milliards 880 millions de FCFA et le plan de soutien économique, social et humanitaire d’un coût global de 1.700 milliards F cfa soit 5% du PIB. Ce département contribue également à la mobilisation des ressources notamment auprès de la BAD, des bailleurs arabes et du système des Nations-Unies. La Banque africaine de développement a accepté de répondre au gouvernement avec un appui budgétaire en cours d’instruction à hauteur de 48 milliards F cfa. La Banque islamique de développement a décidé d’apporter 27 milliards à la Côte d’Ivoire. Cela pour assurer la prise en charge des soins dans les Unités de soins intensifs (USI), le renforcement des capacités des structures sanitaires existantes, la fourniture d’ambulances médicalisées pour le transfert des patients et la prévention de la transmission de la maladie. Le Système des Nations-Unies quant à lui, apporte une réponse coordonnée à la mise en œuvre du plan de riposte en termes d’assistance technique et financières à hauteur de 12 milliards F cfa résultant de la reprogrammation d’activités et de nouveaux appuis. Au total, ce sont près de 90 milliards F cfa de concours que ces bailleurs de fonds se sont engagés à apporter. Ces financements viennent bien entendu du complément de la contribution des autres partenaires au développement notamment la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Union Européenne et les partenaires bilatéraux. Mme Kaba Nialé a rappelé que son département mène également des études pour aider à la gestion actuelle du Covid-19. Dans l’objectif de mesurer l’impact de la maladie sur les conditions de vie des populations, l’Institut national de la statistique réalise une étude socio-économique avec l’appui du programme des Nations-Unies pour le développement. Il s’agit ici d’évaluer les effets de la crise sur les ménages et les opérateurs économiques du secteur informel et du secteur formel. Elle a rappelé que l’Unicef réalise également avec le Ministère du Plan et Développement une étude sur les conséquences de la pandémie du Covid-19 sur les adolescents, les jeunes et les femmes en Côte d’Ivoire.

Le Covid-19 ralentit les activités du Ministère du Plan et du Développement

Cette maladie a imposé son dictat au Recensement général de la population et de l’habitat (RP 2020). En effet, la tenue du dénombrement principal  prévu le 20 avril au 15 mai a dû être reportée pour deux raisons. En effet, les tablettes devant  servir d’outils lors du recensement commencent seulement à être  livrées maintenant. De même, les mesures arrêtées par le Gouvernement n’aurait pas permis à son département d’assurer la formation et le déploiement des 37.500 agents qui devraient être déployés sur le terrain à en croire Mme Kaba Nialé. Toutefois, elle a rappelé que les travaux techniques préparatoires sont quasiment terminés si bien que le recensement peut s’effectuer à tout moment. La seconde difficulté causée par le Covid-19 à la Côte d’Ivoire, concerne le PND 2021-2025. Cette mystérieuse maladie  a entraîné un glissement dans le calendrier de préparation du Plan national de développement 2021-2025. La troisième difficulté est en relation avec l’organisation des Assemblées Annuelles de la Banque africaine de développement qui devrait se tenir  du 25 au 29 mai à Abidjan. Celles-ci ont été reportées en août avec l’espoir que les conditions sanitaires le permettront.  L’autre difficulté, c’est que les cours ont été suspendus depuis le 16 mars 2020 à L’Ecole nationale de statistiques appliquée alors que le taux de progression des enseignants était déjà à 72,17%.  

Pourquoi les Ivoiriens doivent respecter les mesures barrières

La maladie à coronavirus  est une maladie dangereuse qui a franchi la barrière des 1100 cas en Côte d’Ivoire et fait 14 morts au 25 avril depuis le premier cas le 11 mars dernier. Toutes les communes d’Abidjan sont touchées par la pandémie. Les quartiers populaires appelés les bidonvilles sont également atteints par la maladie. Plusieurs villes du pays sont également concernées. Le Docteur Edith Kouamé du ministère de la santé et de l’hygiène publique a rappelé encore ce week-end  que la maladie est une réalité qui menace toutes les couches sociales ivoiriennes. Il faut donc la prendre au sérieux en respectant les mesures barrières pour empêcher sa propagation. Se laver régulièrement les mains avec du savon et du gel hydro-alcoolique, le port obligatoire du masque,  l’observation de la distanciation sociale, tousser ou éternuer dans le creux du coude, limiter les sorties. Sur 7.000 échantillons prélevés, plus de 1.000 personnes confirmées, la seule façon de lutter contre la pandémie est le respect des mesures barrières prises par le gouvernement, a-t-elle insisté. Le maire de Marcory a engagé 150 jeunes dans la lutte contre la pandémie dans le cadre de la sensibilisation. La Côte d’Ivoire compte 1111 contaminés, 449 guéris et 14 morts au samedi 25 avril 2020.

Romaric SAKO

L K

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