En visite privée en Arabie Saoudite/Ouattara est rentré hier

En visite privée en Arabie Saoudite/Ouattara est rentré hier
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-Ce qu’il va dire aux travailleurs demain

-Tout sur les organisations syndicales qui prendront la parole

– Voici les  revendications transversales des organisations syndicales du public

En visite privée en Arabie Saoudite, à l’invitation de Sa Majesté Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite, le président ivoirien Alassane Ouattara est rentré hier. Le chef de l’Etat, à l’instar des années précédentes, échangera à la faveur de la célébration de la fête du travail avec  les différents syndicats.  La cérémonie de demain, revêt un caractère particulier au regard de la situation internationale dominée par la guerre en Ukraine.

A l’invitation de Sa Majesté Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite, le chef de l’exécutif ivoirien a quitté Abidjan  le 25 avril dernier aux environs de 11 HGMT pour ledit pays. Après quatre jours en terre sainte, Alassane Ouattara a regagné son pays, la Côte d’Ivoire, pour reprendre en mains, les affaires du pays. Point n’est besoin de rappeler que profitant de ce séjour, le chef de l’Etat ivoirien et sa délégation ont eu le privilège de prendre part au petit pèlerinage « oumra ». En effet, selon des sources dignes de foi, le président de la République et sa délégation sont rentrés dans la KAABA, le  mercredi 27 avril dernier.  Aussitôt rentré, Alassane Ouattara va prendre part à la traditionnelle fête de travail demain au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.

La célébration du 1er mai 2022, revêt un caractère particulier, eu égard à la situation mondiale marquée par la guerre en Ukraine qui impacte presque tous les pays de la planète. Toutefois, en Côte d’Ivoire, au regard des réalités qui prévalent depuis août 2017, l’on peut avancer que la trêve sociale sera au centre des échanges entre le pouvoir et les  travailleurs de Côte d’Ivoire. En effet, depuis le 17 août 2017 , les fonctionnaires ont signé la trêve sociale avec le gouvernement sous condition de paiement du stock des arriérés. Cette trêve dont l’échéance est fixée à cinq ans plus tard,  c’est-à-dire en août 2022 court toujours. Entre-temps, le 06 avril 2021, le remaniement ministériel a vu l’avènement de Mme Anne Désirée Ouloto à la tête du département de la fonction publique. Ayant fait ses preuves à la tête d’autres départements, elle vient imprimer sa marque à ce ministère transversal qui gère tous les fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire. Anne Désirée Ouloto est connue pour ses qualités de femme d’État mais aussi et surtout pour son sens de l’anticipation, sa proactivité. Et elle l’a prouvé lors de la dernière session des concours de la fonction publique en 2021 où le calendrier a été respecté à la lettre depuis l’inscription des candidats jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Déjà avant même l’expiration de trêve sociale en août 2022,  elle a commencé à rencontrer les organisations syndicales pour les écouter et collecter leurs revendications. Il ne fallait surtout pas attendre les grèves et leurs corollaires de désagréments pour savoir ce que veulent les fonctionnaires et agents de l’État. Du coup, les revendications ont été déjà collectées et sériées par catégorie. L’avantage de cette méthode, c’est que la ministre a le temps d’analyser, de trier et de hiérarchiser les revendications de ses travailleurs en vue de les transmettre au président de la République, histoire d’apporter des solutions et réponses idoines. Cette année donc, le 1er mai fête du travail, le président Alassane Ouattara pourrait donc surprendre  tout le monde en donnant déjà avant l’expiration de la trêve sociale des réponses aux préoccupations des travailleurs du secteur public. Et deux des préoccupations majeures des fonctionnaires, ce sont le relèvement de l’indice référentiel fixé à 233 F depuis 1962 et le paiement d’un treizième mois de salaire aux fonctionnaires.  Autant dire que le chef de l’Etat, sera suffisamment prêt pour échanger avec ses concitoyens et tous les travailleurs de Côte d’Ivoire. Bien sûr, à côte de la trêve sociale, il y’a également la question de la vie chère qui n’est d’ailleurs pas l’apanage de la Côte d’Ivoire, parce que la conséquence de la crise ukrainienne. Sur cette épineuse question, le gouvernement ivoirien a consenti d’énormes sacrifices pour résorber un tant soit la question de l’inlation.

Tout sur les organisations syndicales qui prendront la parole

Entre autres syndicales, dits « traditionnels », tels l’UGTCI (Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire) de Ebagnerin Joseph, la FESACI-CG (Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d’Ivoire-Confédération Générale) de Traoré Dohia, la CISL (Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres)-Dignité de Elie Boga, l’UNATRCI (Union Nationale des Travailleurs de Côte d’Ivoire) de Yves Kodibo et la Centrale Humanisme de Soro Mamadou. Ce sont les premiers responsables (ci-dessus cités) de ces centrales syndicales qui passeront tour à tour au crachoir devant  le Président de la République, Alassane Ouattara pour égrener les chapelets de leurs revendications. Le Gouvernement aura le dernier mot pour apporter des réponses aux préoccupations des syndicalistes. Un grand classique. D’autant plus que les contenus des discours des responsables syndicaux seraient connus d’avance.  Ces cinq centrales syndicales bénéficient chaque année d’un soutien financier de l’État de Côte d’Ivoire. L’année dernière, cette subvention a été de 800 millions de francs CFA pour leurs fonctionnements internes. De quoi faire grincer les dents des travailleurs et des nouveaux acteurs du microcosme syndical en Côte d’Ivoire. En effet, l’IFCI (Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire) de Abonga Jean-Yves Koutouan et la Plateforme Nationale des organisations professionnelles de Zadi Gnagna réclament aussi cette subvention étatique. Ce sont des centrales syndicales qui regroupent des syndicats de base issus majoritairement du secteur public. C’est avec ces syndicats que le Gouvernement ivoirien souhaite signer une nouvelle trêve sociale.

Voici les  revendications transversales des organisations syndicales du public

 Cette année 2022, les organisations syndicales du secteur public ont listé quinze revendications transversales dont les principales sont le relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base (IRB) fixé à 233,457, le paiement d’un 13e mois de salaire aux fonctionnaires et agents de l’Etat au mois de décembre, le relèvement de la prime de transport et de l’allocation familiale, la réforme du système d’imposition de salaire et la suppression de la contribution nationale, la revalorisation de l’indemnité contributive au logements et son attributions à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat, l’octroi de primes et indemnités de fonction aux fonctionnaires et l’application du nouveau statut général de la fonction publique.  Pour rappel, le 1er mai dans le monde entier est la date commémorative de la fête du travail. C’est ce jour que les employés et leurs employeurs se rencontrent pour se parler, pour échanger, chacun étant dans sa position. En général, le 1er mai, les travailleurs font le bilan de leurs conditions de travail, saluent les avancées et les améliorations, mais aussi et surtout font des revendications pour leur bien-être social. C’est le lieu pour les employeurs de prendre bonne note, de faire des promesses dans le but de satisfaire leurs employés ou aussi de leur dire la vérité sur ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas.

Eugène Kanga de B

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