IDA-20/Alassane Ouattara, pour la mobilisation d’au moins 5500 milliards FCFA

IDA-20/Alassane Ouattara, pour la mobilisation  d’au moins 5500 milliards FCFA
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A l’occasion  de la cérémonie d’ouverture de la réunion de plaidoyer pour la 20e reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA-20), hier à Abidjan, Sofitel Hôtel Ivoire,  le Président ivoirien Alassane Ouattara  a situé les enjeux de la rencontre. Qui selon lui, vise à arrêter les  priorités communes de développement, et à faire, dans le cadre de la reconstitution des ressources de l’IDA, un plaidoyer auprès des principaux donateurs, afin de mobiliser au moins 100 milliards de dollars US en vue de relancer  les  économies.

Devant ses pairs africains, Alassane Ouattara a rappelé, les effets négatifs de la pandémie à coronavirus sur les économies en général et africaines en particulier. « En effet, la COVID-19 a entraîné une crise sanitaire, sociale et économique sans précédent. Elle a freiné la dynamique de croissance amorcée dans plusieurs régions du monde. Ainsi, l’Afrique subsaharienne a connu, en 2020, en plus des attaques terroristes, sa contreperformance, la plus importante jamais enregistrée, avec un taux de croissance négatif de 1,9%, et une augmentation de 32 millions du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté », a indiqué le chef de l’Etat ivoirien. Occasion pour lui, de traduire sa gratitude à l’ensemble  des  partenaires, particulièrement la Groupe de la Banque Mondiale dont le soutien constant à travers son financement et  la suspension du service de la dette et la  mise à disposition des vaccins pour les différents pays a été bénéfique. Non sans rappeler que les différents pays ont lancé, des plans de relance sanitaire, sociale et économique pour contenir les effets néfastes de cette pandémie. En dépit de ces efforts, reconnait-il,  beaucoup reste encore à faire pour surmonter cette crise, qui est globale. Parce que, moins de 3% de la population totale en Afrique, a reçu une première dose de vaccin, contre environ 54% aux États-Unis et dans l’Union Européenne.

Faiblesse de la flexibilité  et des instruments des pays d’Afrique subsaharienne

En outre, Alassane Ouattara reconnaît la faiblesse de la flexibilité des pays d’Afrique  subsaharienne. Aussi, soutiendra-t-il « Par ailleurs, alors que la reprise, dans les économies avancées, sera financée, en grande partie, par des milliers de milliards de dollars US de mesures budgétaires, et des politiques monétaires extraordinaires et accommodantes des banques centrales, les pays d’Afrique subsaharienne ne disposent malheureusement pas de la même flexibilité et des mêmes instruments ».Concernant  les besoins des pays africains subsahariens sur les cinq prochaines années, il a indiqué que le Fonds Monétaire International(FMI) a estimé le besoin de financement en Afrique subsaharienne à 285 milliards de dollars US , pour lutter contre la pandémie de COVID-19, le dérèglement climatique, et accélérer la reprise économique. Autant dire qu’outre, leurs efforts propres de mobilisation des ressources domestiques, les pays africains ont  besoin d’un soutien plus important de l’ensemble de leurs partenaires. Sans compter que lesdits pays, font face à une recrudescence des attaques terroristes, ainsi  que la pauvreté qui  est l’une des principales causes du terrorisme et des migrations. Pour toutes ces raisons,  la
 solidarité  apparaît donc, selon lui,   indispensable pour le bien de tous et pour combattre les divergences entre les régions du monde ainsi qu’à l’intérieur des pays. Par ailleurs, évoquant les pistes de solutions, il précisera  que lors du Sommet sur le financement des économies africaines, à Paris, en mai dernier, plusieurs pistes de solution, notamment (i) l’allocation, par le FMI, de 650 milliards de dollars US au titre des droits de tirages spéciaux (DTS), (ii) la réallocation volontaire d’une partie des DTS des pays, disposant de réserves extérieures confortables, au profit des pays africains, (iii) une reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA-20, et (iv) un accompagnement du secteur privé à travers des mécanismes de financement innovants et des instruments de réduction des risques ont été retenues. Le Président ivoirien qui reste  convaincu que les échanges, avec les Chefs d’Etat et avec l’ensemble des Experts, permettront de consolider les acquis et de jeter les bases d’une coopération solide, durable et viable, à même d’accélérer le développement de l’Afrique pour le bien-être des populations, assure que la rencontre d’hier, permettra de parvenir à une déclaration dite « Déclaration d’Abidjan » qui va retracer les  priorités d’investissement et les engagements pour améliorer  la  capacité d’absorption, et une utilisation transparente et efficiente des ressources qui seront mises à disposition, en vue d’une 20e reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA. Toute chose qui montrera que la solidarité est effectivement essentielle pour le bien de tous et pour construire, ensemble, un monde plus sûr et prospère.Eugène Kanga B

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