Indésirable en Côte d’Ivoire et en France : Voici où Soro a déposé ses valises

Indésirable en Côte d’Ivoire et en France : Voici où Soro a déposé ses valises
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Il y a de cela quelques jours, le quotidien L’Essor ivoirien a signalé dans son édition N°473 du vendredi 13 novembre 2020, que Guillaume Soro Kigbafori se dirigeait vers la Chypre. Aujourd’hui, les faits sont avérés.

Quelques jours après cette révélation, les informations recoupées auprès de certaines sources l’ont effectivement localisé dans la partie nord de la République islamique de Chypre, depuis qu’il a été chassé du pays du Général De Gaulle.

Selon des sources proches du dossier, le président de Générations et peuples solidaires (Gps) qui était déjà en froid avec les autorités françaises, avait quitté le territoire français avant même que le Président Emmanuel Macron ne se prononce sur l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique, le 20 novembre dernier. Il avait été chassé du territoire français après ses propos contre le régime du Président Alassane Ouattara.

“Je crois qu’il n’est plus en France pour en parler”, a dit Macron au sujet des appels à l’insurrection de Soro. Pour le Président français, Soro “n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaitée, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière”. “(…) nous ne souhaitons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. Autant, nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays”.

Le mot est lâché. Emmanuel Macron et son pays ont refusé de protéger l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, devenu très volubile depuis le 23 décembre 2019, après son retour manqué au pays, suivi de son exil en France. Il lui fallait, de toute évidence, trouver un pays, comme point de chute, qui puisse le protéger, lui et son argent. Aujourd’hui, l’on comprend mieux le choix de la Chypre du nord, la nouvelle destination de Guillaume Soro.

Le nouveau pays d’accueil de Soro

On le sait, la Chypre du Nord ou la République turque de Chypre du Nord (dénomination abrégée en Rtcn6), est un État reconnu uniquement par la Turquie et, un temps, par le Pakistan, situé dans la partie nord-est de l’île de Chypre. Reconnu uniquement par la Turquie qui le soutient militairement, économiquement, démographiquement et diplomatiquement, l’État de Chypre du Nord est considéré par l’Onu et par le Conseil de l’Europe comme la partie nord de la République de Chypre. Les forces armées turques y maintiennent près de 30.000 hommes et la Turquie y a favorisé l’implantation de quelque 120.000 Turcs venant d’Anatolie depuis 1974. La population des Chypriotes turcs autochtones est désormais moins nombreuse que celle des immigrés venus de Turquie.

Après connaissance de ces informations, l’on ne peut douter que Guillaume Soro se trouve du côté de la Chypre (Nord), où la Turquie a de l’influence. Car, il est avéré que celui qui a libéré le tabouret de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire y a des amis, des hommes d’affaires à même de l’aider à tisser de solides relations politiques avec certaines personnalités chypriotes et Turcs. D’ailleurs, il se murmure même que ces amis en question l’auraient aidé à avoir des papiers pour son nouveau pays d’accueil.

Les autorités seraient opposées à une éventuelle demande d’extradition de Guillaume Soro vers la Côte d’Ivoire, où il est poursuivi par la justice de son pays. Un « mandat d’arrêt international » a été émis par la justice ivoirienne, en décembre 2019, contre Guillaume Soro, pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national », selon le procureur de la République, Adou Richard,  sur la télévision publique ivoirienne.

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne est également visé par une information judiciaire pour « détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs Cfa’’, soit environ 2,25 millions d’euros, a déclaré le procureur.

Pourquoi Soro a choisi la Chypre du Nord

C’est donc pour tenter d’échapper à la punition promise par le Président Alassane Ouattara, que Guillaume Soro a la bougeotte. Sentant la menace d’extradition, il a d’abord quitté précipitamment la France pour Chypre. Il est revenu en France, puis il est reparti en Suisse. Ensuite, il atterrit en Belgique. De là, il lui a été formellement interdit de retourner en France. Finalement, l’on apprend qu’il est allé se cacher en Chypre du Nord avec sa fortune. Un pays réputé être un paradis fiscal, qui n’est influencé ni par la France, ni par aucun pays européen, sauf la Turquie. Un pays dont les lois empêcheraient l’extradition de toute personne qui pouvait s’offrir chèrement des biens sur son sol.

Guillaume Soro aurait pu aller s’installer ailleurs en Europe. Mais il ne l’a pas fait. Alors que ces derniers temps, l’on parle d’un visa de trois (3) qui lui aurait été délivré par un pays européen, lui permettant d’aller et de venir dans n’importe quel pays européen, sans craindre d’être arrêté.

Il aurait également pu choisir de déposer ses valises en Chypre du Sud. Mais l’homme sait très bien que le sud de la Chypre est sous influence européenne. Contrairement à son voisin du nord qui échappe à l’Europe. Et qui dit Europe, dit la France de Macron qui n’est plus en odeur de sainteté avec celui qui est désormais indésirable sur son territoire. Le leader de Gps pense donc pouvoir échapper à la justice de son pays, en allant s’établir dans cette partie du monde.

Mais les amitiés entre des individus ne sont rien, comparativement à celles des pays, qui elles, se fondent sur de gros et solides intérêts.

Affaire à suivre.  

Marie-Rose N’guettédem

L K

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