L’an 1 de la prestation de serment de Ouattara/ Mamadou Touré : « Rien n’empêchera le Président d’être candidat en 2025 »

L’an 1 de la prestation de serment de Ouattara/ Mamadou Touré : « Rien n’empêchera le Président d’être candidat en 2025 »
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Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara prêtait serment devant le juge constitutionnel  Koné Mamadou et la nation toute entière le 14 décembre 2020 après avoir été proclamé élu par ce même juge constitutionnel à l’issue des élections présidentielles fort contestées du 20 octobre de cette même année par l’opposition ivoirienne qui avait renoncé à y prendre part dénonçant un troisième mandat jugé illégal. A l’occasion  de la célébration de l’an 1 de l’investiture du Président Alassane Ouattara, le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix(RHDP)  s’est réuni  le samedi  dernier au parc des sports de Treichville. Les initiateurs de la mobilisation n’ont pas résisté à l’envie de savourer, in fine, leur victoire sur leurs adversaires. Le tonitruant ministre de l’emploi jeune et du service civique Mamadou Touré a répondu à Damana Pickass, secrétaire général du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) quant à sa requête de libérer les prisonniers militaires. 

Le RHDP, parti au pouvoir se souvient de sa victoire de 2020, mais aussi des péripéties que le pays a traversé. Réunis samedi dernier  au Parc des Sports de Treichville, Adama Bictogo, Mamadou Touré, Myss Belmonde Dogo  et bien d’autres cadres ont réaffirmé la nécessité d’un devoir de mémoire. « Il s’agit de célébrer la démocratie. Il s’agit de célébrer l’Etat de droit, la cohésion sociale et la paix. La politique, ce sont aussi, les piqûres de rappel. Ce qui nous manque le plus dans notre cheminement politique, c’est le devoir de mémoire », a indiqué Mamadou Touré. En outre, il a souligné que la candidature d’Alassane Ouattara en 2020 n’avait rien d’irrégulière. « Contrairement à ce que certains continuent de dire, rien n’empêchait le Président d’être candidat en 2020 et rien ne l’empêchera, s’il le désire d’être candidat en 2025 », a poursuivi Mamadou Touré, directeur exécutif adjoint chargé de la Communication et porte-parole adjoint du RHDP. À travers cette piqûre de rappel, Mamadou Touré défend l’idée selon laquelle « on ne peut avancer, sans regarder derrière et sans tenir compte des erreurs du passé pour avancer ». A toutes fins utiles, le 17 juillet 2021 à Bouaké Mamadou Touré a dit : « Le président veut passer la main à une nouvelle génération. Mais il faut que ce discours soit entendu par tous les acteurs politiques. S’ils ne veulent pas faire comme le président, il n’y a pas de problème. Comme la loi n’interdit pas le président d’être candidat (…) nous allons dire au président (…) comme ils veulent être candidats, il faut être candidat, nous allons t’aider à gagner et tu vas gagner », indiquait-il. Lors du  meeting qu’il a coanimé avec Adama Bictogo,  comme il fallait s’y attendre,  Mamadou Touré a répondu à certains acteurs politiques de l’opposition notamment Damana Pickass Secrétaire général du PPA-CI de Laurent Gbagbo, dernier né de la scène politique ivoirienne. Selon opéranews, répondant à la requête du SG du PPA-CI de rendre la liberté aux militaires encore incarcérés, Mamadou Touré a trouvé bon de faire une piqûre de rappel « ceux qui se promènent qui font des meetings, demandant qu’on libère les militaires, Secrétaire général nouvellement nommé dans un parti politique mais vous vous rappelez qu’il est l’une des pièces maîtresses des 3.000 morts ? » faisant certainement allusion à cette séquence retransmise en direct sur les chaînes de télévision du monde entier montrant Damana Pickass arrachant à un émissaire de la CEI des feuilles papier alors que celui-ci, proclamait les résultats de la présidentielle  de 2010 au fur et à mesure de leur consolidation. Le pays avait par la suite sombré dans des violences post électorales avec le lourd bilan que l’on connaît. Devant des milliers de jeunes acquis à la cause de son parti, il va ensuite donner un conseil à Damana Pickass désormais Secrétaire Général du PPA-CI « tu devais quitter la scène politique parce que tu es une honte pour ta génération, l’acte que tu as posé a été montré dans le monde entier », a-t-il rappelé. Il a ensuite, indiqué qu’après ces tristes événements qui marqueront à jamais le pays, le chef de l’Etat a demandé à chacun de pardonner et d’emprunter le chemin de la réconciliation d’où la nécessité pour chacun de savoir préserver ce climat de paix.  Pour ce faire, il conseille au Secrétaire général du PPA-CI qui est rentré d’exil sans être inquiété par la justice, toujours dans le cadre de cet élan de paix à continuer à « jouir des actes de réconciliation du Président de la République». Au cours de cette cérémonie qui a pris l’allure d’un hommage à Alassane Ouattara, plusieurs allocutions ont été tenues dont celle de la ministre Myss Belmonde Dogo qui a suscité les ovations nourries de l’assistance. En effet, elle a tenu à réitérer tout son soutien à son leader politique. Un leader qui est prêt à se sacrifier pour son peuple. Myss Belmonde Dogo se dit  fière d’être Adomouton (terme employé pour désigner les inconditionnels du président Ouattara, Ndlr), car dit-elle, son mentor n’est pas un apprenti sorcier. « C’est nous la jeunesse, qui avions demandé au président Alassane Ouattara d’être notre candidat après le décès du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. C’est notre choix, c’est notre engagement et il a fait ce sacrifice et la seule chose que nous pouvons faire pour lui, c’est de lui dire merci. Merci au président de la République pour le sacrifice qu’il a fait pour nous parce que nous savons tous où ce pays se trouvait en 2010, ce qu’il était. Et le président Alassane Ouattara a repositionné la Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara, ce n’est pas un apprenti sorcier. C’est notre guide. Qu’on nous traite d’Adomouton, oui nous sommes Adomouton parce que nous savons en qui nous croyons. Oui, nous le suivons parce que c’est lui notre leader, notre référent, notre mentor. Et tout ce que nous demandons, il nous montre le chemin et nous le suivons », a dit la ministre Myss  Belmonde  Dogo. Quant à Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix(RHDP), comme à son habitude, il a dit : « Ils veulent, ils ne veulent pas, on est là jusqu’en 2025 ». Rappelons que dans le cadre du retour définitif à la paix, le Premier ministre et chef du gouvernement, Patrick Achi, a présidé la cérémonie d’ouverture de la cinquième étape du dialogue politique, le jeudi 16 décembre 2021 à Abidjan, en présence de responsables de 21 formations politiques dont 8 groupements et 13 partis individuels. Sans nul doute, ce dialogue sera dominé par les actions à mettre en œuvre pour qu’enfin la réconciliation nationale tant attendue débute. Et pour que cette réconciliation soit effective, la vérité sur la longue crise que la Côte d’Ivoire a vécue et qui s’est achevée par la crise  post-électorale devra être dite dans toute sa nudité. Même si ce énième dialogue politique n’est pas à son épilogue, le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) se dit fier de cette reprise surtout après l’épisode de la désobéissance civile.

Eugène Kanga B

L K

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