Législatives 2021/ Adama Bictogo : « Le Rhdp est organisé pour gagner ces élections… »

Législatives 2021/ Adama Bictogo : « Le Rhdp est organisé pour gagner ces élections… »
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C’est dans une poignée de jours soit le 6 mars prochain que les différentes formations politiques vont s’affronter dans les urnes. Le parti au pouvoir le Rhdp du Président Alassane Ouattara, veut absolument ‘‘racler’’ la majorité des sièges à l’hémicycle ivoirienne. Nous avons rencontré le Directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo. Découvrons attentivement ses propros liminaires lors de notre entretien en début de semaine.

Depuis plusieurs années, c’est l’une des rares élections législatives à laquelle participe l’ensemble des partis politiques. Monsieur le Directeur Exécutif du RHDP est-ce que votre parti redoute la présence de ces formations politiques à ce scrutin ?

Je voudrais avant tout propos saluer le sens de la responsabilité et la volonté permanente du chef de l’état à créer les conditions d’élections inclusives. C’est donc fort de cette volonté  affichée du président de la République que le dialogue politique s’est ouvert et ce dialogue politique qui a permis d’arriver à une situation d’apaisement et qui a aussi permis la participation de tous les partis politiques. Il faut dire qu’en dehors de l’élection présidentielle de 2010 qui a enregistré la participation des grands acteurs et sensibilités  politiques de notre  pays, on peut noter que depuis 20 ans, c’est la première fois qu’au niveau des législatives, que toutes les sensibilités politiques sont présentes. Ceci est à mettre au crédit du président Alassane Ouattara. Et cela constitue une victoire politique pour l’ensemble des Ivoiriens. Ceci étant, le Rhdp, par son organisation, par son architecture depuis sa mise en place en janvier 2019 s’est structuré en prenant en compte toutes les élections à venir. C’est pour cela que lors de la présidentielle d’octobre 2020, nos coordinations se sont muées naturellement  en directions de campagne. Nous n’avons donc pas eu besoin de désigner de nouveaux acteurs. De cette même façon, pour ces législatives, de par notre organisation, de par la qualité de nos candidats, nous sommes heureux à plusieurs titres. Nous sommes particulièrement heureux de la participation de tous les acteurs politique parce que vis-à-vis de la communauté internationale, cela témoigne que la Côte d’Ivoire est dans la dynamique de l’enracinement de la démocratie telle que souhaité par tous. Secundo, cela répond aussi à un des axes du président Alassane Ouattara dans son projet de société pour une Côte d’Ivoire solidaire qui, en première ligne, prend en compte le renforcement de la cohésion sociale. Et ceci passe justement par l’expression des différentes sensibilités politiques. Pour ces élections, le Rhdp est donc prêt. C’est une compétition et  nous nous sommes organisés en conséquence pour la gagner. Nous avons les hommes et les femmes pour cette bataille que nous allons gagner. Nous sortirons de cette compétition avec une victoire éclatante  à l’effet d’offrir au Président Alassane Ouattara une majorité confortable lui permettant de mettre en œuvre son projet de société « La Côte d’Ivoire solidaire ». Pour me résumer, je peux  vous dire que le Rhdp est organisé pour gagner ces élections et nous allons les gagner.

Après le choix des hommes et des femmes appelés à défendre les couleurs du RHDP dans les différentes localités,  est ce que le Directeur Exécutif que vous êtes est satisfait du comité électoral ?

Je suis pleinement satisfait. Je voudrais à ce titre saluer d’abord  l’esprit qui a prévalu pendant ces cinq jours de travaux. Le comité électoral était habité par un esprit d’objectivité et cette objectivité reposait d’une part, sur le parcours politique du candidat, sur sa légitimité, et enfin nous avons fait aussi l’analyse sociologique des départements et des régions avant de décider. Il est arrivé parfois que des propositions nous soient parvenues et qu’après informations et analyses, le comité électoral ait été emmené à arbitrer. Pour certaines circonscriptions, nos décisions étaient différentes des propositions des coordinations régionales. Il faut dire que le mécanisme tel que nous l’avons conçu est un mécanisme participatif. Nous avons demandé aux coordinations régionales de recevoir les intentions de candidature, mais de permettre à chaque délégation départementale de recevoir les candidatures et de les faire ensuite parvenir aux coordinations régionales qui devaient en dernier ressort recevoir chaque candidat pour motiver sa candidature parce qu’une élection est avant tout une décision personnelle. Quand on décide de s’engager dans une compétition, on doit décliner les motivations qui fondent notre décision.  Ces raisons peuvent être d’ordre politique, matériel, sociologiques etc. nous avons passé au peigne fin tous les dossiers. Et comme je le disais précédemment, sur chaque dossier, il fallait convaincre le comité électoral. Aucun dossier n’a été l’objet d’une quelconque complaisance. Vous avez d’ailleurs entendu le président de la République dire qu’il n’est intervenu que sur le cas de 12  dossiers.  Sur tous les dossiers, au niveau du Comité électoral, nous sommes restés des gens impartiaux. Que ce soit les ministres Achi Patrick, Koné Kafana, Anne Ouloto, Fidèle Sarassoro et moi-même. Au niveau des décision, c’est la majorité en interne qui l’emportait, sinon personne n’est intervenu, pour le cas de qui que ce soit. Pour près de 30 ans d’expérience dans les choix des candidats à différentes compétitions, je reconnais que le mécanisme a été non seulement respecté, mais la démarche proposée et validée par le président de la République a été une très bonne démarche et le président est resté au-dessus de la mêlée. Il n’est intervenu que dans l’arbitrage pour 12  personnes sur 255, c’est juste  5% pour le patron du parti qu’il est pourtant.

Des hauts cadres du parti tels que vous-même, le ministre d’Etat Patrick Achi, les ministres Mamadou Touré, Siandou Fofana, Kafana Gilbert etc. défendent les couleurs du RHDP dans des localités supposées favorables à l’opposition. Est-ce que vous pensez avoir les chances pour faire mentir ceux qui pensent que vous allez être battus dans ces zones ?

Je veux dire très honnêtement que pour nous, il n’y a pas de bastion  dans notre philosophie Rhdp, à  la différence des autres partis qui sont frappés par l’ethnicisme. Quand le PDCI ne peut que se trouver dans le Centre, c’est un échec, quand le FPI ne peut se trouver que dans quelques zones de l’Ouest et dans quelques zones du Sud-Est,  c’est un échec de leur politique. Le Rhdp est présent partout, c’est parce que nous avons des hommes de  qualité. Aujourd’hui, les Ivoiriens sont plus préoccupés par les projets de société, par le développement de leurs régions et de leurs localités. Les Ivoiriens veulent définitivement tourner la page au diktat des ethnies et à la politique communautaire que les incompétents veulent imposer à notre pays. C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes candidats partout. En ce qui me concerne, je suis candidat et naturellement, je vais gagner à Agboville. J’ai déjà gagné à deux reprises, mais sur ces deux victoires, on avait prétexté de l’absence du FPI, mais il y avait des indépendants de sensibilité FPI qui étaient dressés contre moi. Aujourd’hui, vous voyez qu’au lieu de préparer les élections, ils sont dans la mise en place d’un comité d’accueil de Gbagbo parce qu’ils se rendent compte que sur le terrain, ils ont du mal à mobiliser leurs troupes. Il faut donc trouver des éléments de mobilisation parce que le gros problème que les tenants du FPI tendance Gbagbo ont, c’est qu’ils n’ont pas renouvelé leurs cadres. Ils se retrouvent donc avec une vielle garde qui est dépassée. C’est pareil pour le PDCI RDA.  Je vous informe que la moyenne d’âge de participation des candidats du Rhdp est de 46 ans, tandis qu’ailleurs, ils sont largement au-delà de 50 ou 55 ans. Nous avons le parti le plus représentatif, nous avons 254 sièges à pourvoir, nous sommes  présents dans 204 circonscriptions, tandis que tous les autres sont à peine dans la moitié de ces circonscriptions. Pour nous, c’est une évidence. Nous avons pris en compte les préoccupations des Ivoiriens et nous considérons que la Côte d’Ivoire est une et indivisible et qu’on doit se contenter d’être dans des ‘‘no man’s lands’’.

Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, l’opposition estime que c’est 10% des Ivoiriens qui ont pris part à l’élection du Président Ouattara. Cette même opposition est aujourd’hui dans la course pour les législatives.   Vous affichez un air très optimiste, mais il reste évident que vous ne pouvez pas réaliser un score de 100%. En tant que commandant des troupes, est-ce qu’avec du recul  vous avez des appréhensions sur des circonscriptions qui vous seraient un peu difficiles ?

La force de notre pays, c’est sa diversité. Cette diversité au plan culturel et  ethnique se traduit  au niveau de la politique. Le Rhdp part favori et nous gardons cet optimisme parce que nous allons pour être majoritaires. Nous ne militons pas pour l’unanimité, nous ne sommes pas non plus pour l’unicité des pensées. Les mêmes qui ont avancé un taux de participation de 10%  sont tous en train de manœuvrer pour revenir à la maison.  Ils reviennent même sur les propos qu’ils ont tenus hier. A la vérité, ils ont instrumentalisé  des jeunes. Mais comme au Rhdp, nous avons le sens de la responsabilité,  le président, ayant la charge du pays, a donné l’ordre à la Police et à la Gendarmerie de ne pas réagir face à la provocation. Sinon la population aurait été effrayée si le Rhdp avait réagi. C’est pour cela que les opposants ont instrumentalisé les jeunes pour que l’élection présidentielle n’ait pas lieu dans certaines régions, autrement, le taux de participation aurait été supérieur. Les Ivoiriens apprécient le travail réalisé par le président Alassane Ouattara et l’opposition avait peur d’un vote massif et d’un taux de participation très important. Ce qui les aurait discrédités vis-à-vis de l’opinion internationale. Et je puis dire qu’ils sont définitivement discrédités, parce qu’ils n’ont pas attendu plus d’un mois pour regretter les actes qu’ils ont posés pendant le processus électoral. Ils étaient dans l’attente d’un coup d’Etat hypothétique qui leur avait été annoncé par un sieur de l’extérieur habitué aux coups de force et puis, ils ont découvert que ce pays est géré, il est structuré et que les Ivoiriens tiennent à la stabilité, à la paix et qu’ils ne vont plus accepter que des gens viennent déstabiliser leur pays. En ce moment, l’opposition est en panne de discours constructifs, d’arguments, de stratégies, de propositions et devant cette panne de propositions, il n’y a qu’une seule alternative, c’est de reconduire les députés sortants du RHDP ; Donc en ma qualité de chef de troupe, je suis optimiste, mais ce n’est pas un optimisme béat ou triomphaliste. Je suis réaliste. En terme d’analyse politique, je  sais qu’il y a des zones favorables, des zones disputées et il y a des  zones défavorables  qui ne sont pas très nombreuses pour nous. Les zones disputées sont aussi connues. En tout état de cause, le  RHDP part avec une avance confortable de par son travail et de par le nombre de ses candidats ; puisque nous sommes  le seul parti à être présent dans toutes les zones avec 254 candidats. Les autres ne sont présents que dans la moitié des circonscriptions, donc mathématiquement, arithmétiquement, nous partons déjà avec une avance de plus de 90 députés. Ce serait donc évident qu’au lendemain des Législatives, le RHDP soit majoritaire à l’Assemblée nationale. Une majorité éclatante.

Lors de la Présidentielle, le message aux populations c’était la ‘’Côte d’Ivoire solidaire’’, cette fois-ci, quel message vont véhiculer vos candidats au cours de ces législatives ?

Nos candidats doivent porter deux choses : Le bilan du président de la République et par déclinaison, les retombées de ce bilan dans leurs régions respectives. La deuxième chose, c’est l’espérance, les perspectives. Qui leur donne des perspectives sur les cinq années à venir ? Naturellement, c’est le président élu, Alassane Ouattara, ça ne peut pas être des gens qui sont en dehors de l’exécutif. Ça ne peut pas être des députés qui n’auront pas accès à l’exécutif, qui ne peuvent pas influencer les décisions et les choix de l’exécutif. J’appelle donc les différentes populations à avoir un vote de raison. Et de ce point de vue, nos candidats partent favoris et je crois que les Ivoiriens ont fait preuve, pendant la Présidentielle, de grande maturité et qu’ils feront encore preuve de grande maturité pendant ces élections législatives et ils feront le choix du développement, de la cohésion sociale parce qu’il faut rassembler les Ivoiriens, donc dans chaque département et dans chaque région, il faut rassembler les Ivoiriens. C’est une élection législative, on est élu député de la nation, par conséquent, au-delà des partis politiques, lorsqu’on est élu, on l’est pour le peuple dans son entièreté. Tous nos candidats auront donc un discours qui s’articulera autour de ces trois points : le bilan, les perspectives et la cohésion sociale. Voilà l’angle de communication. C’est une communication harmonisée, et  tous nos candidats l’ont compris, c’est l’angle communicationnel au plan national, mais qui peut se décliner à travers les régions et les départements.

Monsieur le ministre, lors de vos différentes interventions, on vous entend dire qu’il faut donner un ‘’socle institutionnel’’ solide au président de la République pour qu’il puisse implémenter son projet de société sans difficultés. Il y a 255 députés, pour vous, ce socle, il tourne autour de combien de députés RHDP à l’Hémicycle ?

Déjà, la majorité, c’est 130 députés, mais le socle confortable, c’est 150 députés. Aujourd’hui, nous avons 60% des députés, il faut qu’a minima, nous soyons autour des mêmes 60%, c’est ce qui serait pour nous l’idéal. J’ai du respect pour les autres partis et je me félicite qu’ils soient en lice pour ces élections législatives, cependant, les Ivoiriens vont s’exprimer, mais je reste convaincu que nous nous donnerons les moyens de préserver ces 60% pour éviter que sur des sujets d’intérêt national, on soit amené, tout le temps, à négocier avec l’opposition. On a gagné la Présidentielle de manière éclatante, il faut qu’il y ait une adéquation entre cette victoire et celle que nous préparons pour montrer clairement où se trouve la majorité travailleuse et responsable.

Monsieur le Directeur exécutif, la question des indépendants est une préoccupation majeure pour tous les partis, est-ce que vous avez fait quelque chose pour dissuader tous vos cadres qui vont en indépendants ?

Je crois qu’il faut une formation de notre conscience collective relativement à cette problématique. Je parle de toutes les formations politiques au-delà du RHDP. En Afrique, pour l’heure, on va à la politique par rapport à une personne. On n’y va pas par rapport à un appareil, ce qui fait que le candidat indépendant ne se considère pas comme tel d’autant plus qu’il a toujours mené son combat par rapport à Alassane Ouattara, dans le cas des candidats RHDP. Pour lui donc, sa préoccupation, parfois au prix de sa vie, c’est le Président Alassane Ouattara. Donc lorsque le parti choisit un candidat et que l’indépendant considère, en s’autoévaluant, parce que ce n’est pas une évaluation du parti, qu’il a les possibilités de gagner sans même tenir compte d’autres paramètres, il se lance. Certains n’admettent pas qu’ayant été mis en mission pendant longtemps pour le compte de son parti ou le compte de son leader, au moment du choix ça ne soit pas lui. Et convaincu en lui-même, qu’il peut gagner, Il veut aller forcément à la compétition. Naturellement, nous avons essayé de dissuader certains, mais vous savez que les moyens de pression dont dispose un parti politique dans ce cadre sont limités. Soit, il a la compréhension de l’intérêt général, et il se ravise, soit il ne l’a pas et il reste sur sa position. Mais là encore, il faut avoir une élévation politique pour comprendre qu’à la fin de la journée, ce n’est pas l’indépendant qui arrive qui est comptabilisé, mais c’est le RHDP en tant que parti qui est comptabilisé. Deuxièmement, il faut qu’on s’accorde même sur la terminologie de cette candidature. Dès lors que le candidat est indépendant alors qu’il n’a pas démissionné de son parti, il s’expose à un cas d’indiscipline. Mais est-ce qu’on doit l’exclure de la comptabilité du parti parce qu’il continu d’avoir le chapeau du parti. A partir du moment où un candidat indépendant n’est pas exclu, le parti prend sur lui le risque de ne pas gagner. Mais ce dernier qui est toujours cadre du RHDP part en tant que RHDP. A la vérité, c’est un faux indépendant parce qu’il tire profit de son appartenance au parti, il continue de fonctionner et d’aller à cette compétition en ayant le titre et la qualité. C’est un vrai problème de droit. Et je pense que pour les prochaines élections, il faut que le Code électoral arrive à trouver une solution à cette situation qui concerne tous les partis politiques. Pour l’heure, c’est un cas d’école qui pénalise l’ensemble des partis politiques pour lequel je marque mon impuissance, même si chez nous au RHDP, certains indépendants sont revenus à la raison.

Le gouvernement a proposé un taux de 30% de femmes pour ces législatives. Est-ce qu’au niveau du Rhdp ce taux est respecté ?

En ce qui concerne les listes communes, oui. Mais quand on prend globalement le Rhdp, nous sommes autour de 15%. Mais je crois qu’aucun parti n’a pu le respecter. Ceci étant, je pense que c’est un succès. Le président a fixé un cap, mais je crois que l’annonce a été faite un peu tardivement. L’annonce a été faite à moins d’un mois du dépôt des candidatures. Les femmes ne s’étaient pas encore organisées pour aller à cette compétition à l’analyse opérationnelle, parce qu’on va à une élection pour gagner. On s’est rendu compte que l’annonce ayant été faite à un mois du dépôt des candidatures, les femmes  ne s’étaient pas assez préparées pour y aller. Mais je reste convaincu pour les élections législatives de 2025 ou même pour les municipales de 2023 et pour toutes les élections à venir, on va excéder le cap des 30%. Le président a réussi quelque chose de formidable, c’est le réveil des consciences des femmes à l’effet de participer à la vie politique. Pendant longtemps, les femmes ont considéré que la vie politique c’était pour les hommes. Elles avaient peur de prendre des coups. Aujourd’hui, pour moi, la première victoire, c’est cette émulation que le président a suscitée. Mais je peux vous dire qu’il y a eu beaucoup de candidatures de femmes qu’on a dit qu’il fallait avoir des femmes sur les listes. Le seul hic  c’est qu’il y en a qui n’avaient pas mis les pieds dans leurs régions pendant 4 ou 5 ans et qui, subitement veulent devenir candidates. Vous comprenez que stratégiquement, on doit gagner ces élections. Mais pour moi, il y a eu une première victoire, c’est que le président a fouetté la conscience et l’orgueil des femmes. Je suis convaincu  qu’en 2025, on aura les 30 à 40%.

Les Ivoiriens ont encore en mémoire les violences qui ont émaillé l’élection présidentielle. Pour ces législatives, ne craignez-vous pas des violences ?

Écoutez, si je m’en tiens aux activités qui ont lieu ci et là dans les différentes circonscriptions, si je m’en tiens à la participation de l’ensemble des acteurs et des sensibilités publiques, il ne devrait pas avoir de violence. D’ailleurs, je disais tantôt que les violences qui ont eu lieu ne sont pas des violences portées par les populations. Ce sont des violences nées de ce que l’opposition avait échoué quant à leur tentative d’empêcher la tenue des élections. Vous vous souvenez que de façon insistante, j’avais martelé que les élections auront lieu et elles ont eu lieu. Je crois que devant cet échec, l’opposition s’est donné les moyens d’utiliser la violence. Aujourd’hui, nous sommes  tous d’accord pour la tenue des élections législatives, le 6 mars. Je ne vois aucune raison qui puisse susciter une quelconque violence. Maintenant si des mauvais perdants veulent utiliser la violence, force sera à la loi. Mais je pense que globalement, on ne devrait pas avoir de violence.

Lors de la cérémonie d’investiture des candidats Rhdp, le président Alassane Ouattara a demandé aux équipes de campagne de ne répondre ni aux attaques ni aux injures. Vous, en tant que chef des troupes, avez-vous un message à l’ensemble des Ivoiriens et des électeurs ?

Dans la même ligne que le Président Alassane Ouattara, je demande à tous nos candidats et à toutes nos directions de campagne de ne répondre à aucune provocation mais surtout faire valoir l’idéologie Rhdp qui s’articule autour du rassemblement de l’ensemble de tous les Ivoiriens et devant chaque situation, de faire valoir le dialogue, la concertation pour que ces élections puissent se tenir dans un climat apaisé. Nos compatriotes ont besoin de paix et de stabilité. Ils ont déjà souffert des violences nées  du boycott actif.  Je voudrais que le Rhdp, à travers ses candidats, qui pendant ces 10 années, sous la houlette du Président Alassane Ouattara qui a fait valoir le sens de la responsabilité permettant le développement que connait la Côte d’Ivoire aujourd’hui, continue de maintenir le cap. Je demande à tous les candidats de rester sereins et de rassembler tous les Ivoiriens, quelles que soient leurs sensibilités politiques, leurs origines, leurs religions autour du projet de société du président Alassane Ouattara, « la Côte d’Ivoire solidaire », autour du bilan du Président Alassane Ouattara et surtout autour des perspectives qu’offre le Président Alassane Ouattara. Le 6 mars soit le rendez-vous de la responsabilité, de la solidarité agissante, de l’espérance autour d’Alassane Ouattara. Ensemble pour une Côte d’Ivoire conquérante et je voudrais que tous nos candidats soient conquérants.

Bill Terrasson

L K

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