L’Ong Apdh exige du gouvernement de rendre compte de sa gestion des finances publiques

L’Ong Apdh exige du gouvernement de rendre compte de sa gestion des finances publiques
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La transparence dans la gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire est un droit constitutionnel qu’aucun gouvernant ne peut s’absoudre. L’Ong Apdh en partenariat avec la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung (Kas) et l’Union européenne (Ue) a tenu mardi 27 avril 2021 à Abidjan, un atelier portant sensibilisation des acteurs de la société civile à l’effet de les édifier sur leurs droits de regard en la matière.

Les arguments en faveur de la transparence dans la gestion des finances publiques ne cessent d’alimenter çà et là les débats publics. Des arguments auxquels il est parfois amoral sinon discourtois de s’y opposer au regard de son caractère éthique.

La transparence dans la gestion efficiente des finances publiques est donc une valeur cardinale exigée de tous ceux qui ont en charge la gestion de la fortune publique.

C’est dans ce cadre que mardi 27 avril 2021 à Abidjan, l’Ong dénommée Actions pour la Protection des droits de l’Homme (Apdh) en partenariat avec la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung (Kas) et l’Union européenne (Ue) a tenu dans un hôtel de la place, un atelier o renforcement des capacités des membres de la société civile. Un atelier qui réunissait entre autres, une trentaine d’acteurs de la société civile ivoirienne à l’effet de mener auprès d’elles, une campagne de sensibilisation en vue de leur participation active et effective au contrôle et à la gestion stricte des finances publiques du gouvernement, des institutions publiques et parapubliques ainsi que celle des collectivités territoriales.

Au cours de cet atelier de l’Apdh et de ses partenaires qui s’est déroulé sur une seule journée dont l’objectif principal était le « renforcement des capacités des acteurs et partenaires de l’Etat pour un meilleur suivi citoyen de la gestion des finances publiques », mesdames Katharina Hopp et Anne Joseph, respectivement représentante résidente adjointe de la fondation Konrad Adenauer Stiftung (Kas) et représentante de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, ont fait savoir que « l’assainissement des finances publiques est atout avantageux pour tous ceux des Etats qui ont soif de leurs développements car, il permet d’attirer au pays les partenaires au développement ainsi que les bailleurs de fonds », ont-elles conclu. C’est pourquoi, elles ont longuement insisté sur le fait que pour y parvenir, seules les organisations de la société civile, si elles sont mieux formées, peuvent exiger de l’Etat ainsi que ses institutions publiques et parapubliques, des comptes afin d’évaluer leur degré de transparence. Pour elles, tout comme pour toute l’assistance qui les écoutait attentivement, la société civile et tous ceux qui participent au financement de la fortune publique ont bel et bien un droit de regard et de contrôle dans tout ce qui concerne la gestion et la transparence des finances publiques.

A ce niveau du développement de leurs idées, M. Arsène Néné Bi, le président de l’Ong Apdh organisatrice dudit atelier, n’est pas passé par quatre chemins pour rappeler à la trentaine des organisations et acteurs de la société civile présentes, que l’exigence des citoyens, d’avoir un droit de regard dans la transparence et la gestion des finances publiques, est un droit constitutionnel et non négociable que tout gestionnaire de la fortune publique ne peut prétendre s’absoudre.

C’est pourquoi, M. N’guessan Alain, le chef de projet finances publiques de cette Ong, a rappelé à tous, qu’il compte sur l’action concertée de toute la société civile y compris les organisations des femmes, des jeunes, des journalistes, des membres de la commission de contrôle parlementaire, etc. à l’effet de mettre une pression constante sur les différents gestionnaires de la fortune publique afin qu’ils rendent régulièrement compte de ce qu’ils font réellement de l’argent des citoyens dont ils ont la charge de gérer.

Et parce que cet atelier parlait des organisations de la société civile en tant que acteur citoyen et participatif à la transparence et la gestion des finances publiques, Dr. Tanoh-Bian Jeanine en a fait l’historique de ces organisations qui remontent depuis 1960, date de l’indépendance de la Côte d’Ivoire jusqu’à 2017.

Au cours de ses explications, elle est revenu sur le rôle des organisations de la société civile présentes avant de préciser que les questions pertinentes relatives à la transparence dans la gestion des finances publiques et parapubliques ne sont pas nouvelles certes, mais que les revendications elles-mêmes de ces acteurs de la société civile en faveur de la transparence dans la gestion de la fortune publique est une question noble qui cible toutes les activités tant publiques que privées.

C’est pourquoi, elle a relevé que la question de transparence dans la gestion de la fortune publique n’est pas seulement une solution à la bonne gouvernance mais, qu’elle constitue aussi et surtout un concept que tous ceux qui s’en réclament doivent observer.

A la fin de cet atelier de l’Apdh en partenariat avec la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung (Kas) et l’Union européenne (Ue), des brochures et des T-shirts ont été distribuées aux différentes organisations et acteurs de la société civile ayant pris part. Et après quoi, une photo de famille a été prise pour clôturer la cérémonie.

Dieunedort Essomé

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