Mabri pressenti au Conseil Economique et Social : Une véritable bombe

Mabri pressenti au Conseil Economique et Social : Une véritable bombe
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Le premier adversaire du Rhdp en octobre 2020, c’est bien l’ex-Udpci de M. Mabri Toikeusse qui au lieu de faire la promotion du parti unifié à quelques mois des élections, se réorganise et fait le toilettage qui ne dit pas son nom. Quel est le projet quand l’udpci renouvelle ses instances et humilie le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, se sépare des inconditionnels de la candidature du Premier ministre? Des rumeurs persistantes laissent entendre une éventuelle nomination de Mabri à la présidence du conseil économique et social. Mabri nommé président à la tête de cette institution, n’est-ce pas une bombe entre les mains des responsables du RHDP ?  

Un communiqué flou et imperceptible

Le 21 mai dernier, Albert Mabri Toikeusse produit un communiqué et le signe en qualité du président de l’UDPCI. Il appelle les militants à rester mobilisés dans la discipline pour garantir l’efficacité des actions de la direction de l’UDPCI. Ce parti a-t-il encore une existence pour avoir une    direction chapeautée par le 2ème vice-président du RHDP qu’il est ? En Côte d’Ivoire, la loi fondamentale autorise-t-elle aux citoyens d’être président de deux partis politiques dans le même temps ? ‘’ Dans son communiqué, Mabri déplore même ‘’les agissements de certains cadres du RHDP qui fragilisent la cohésion interne’’. Tout en félicitant la direction du parti udpci, les militants et militantes du parti pour leur sens élevé du devoir et leur maîtrise de soi durant cette période de crise, et les exhortant à continuer à placer leur confiance au président du parti udpci. Note-t-on dans le communiqué. Le message clairement passé dans ce communiqué montre que M. Mabri Toikeusse est toujours très attaché au défunt UDPCI et n’est pas prêt à s’en défaire pour faire la promotion de la candidature de Gon Coulibaly. Parce que ce communiqué met en marge Mabri du Rhdp à 150 jours de la présidentielle.

Comportement irrévérencieux  à l’appel du Chef de l’Etat

 Mabri nommé au Conseil économique et social ‘’est une bombe entre les mains du président Alassane Ouattara’’ et du premier ministre Gon Coulibaly. Un doyen, fidèle aux idéaux de Boigny ayant suivi avec attention les agissements du président de l’ex-Udpci, note que le 2ème vice-président du RHDP, Albert Mabri Toikeusse ne doit pas pour l’instant occuper les premiers rangs à quelques mois de la présidentielle. Selon lui, si le pari du développement de la Côte d’Ivoire a été gagné de 1960 à sa mort, c’est que le président Boigny s’est entouré des gens de confiance, de fidélité et de probité. Des gens qui ne privilégiaient pas leurs propres intérêts mais qui travaillaient inlassablement pour l’intérêt général du pays. Tous avaient compris que pour faire de la Côte d’Ivoire un pays phare, une locomotive de l’Afrique de l’ouest, il fallait mettre un point d’honneur sur l’unité, le rassemblement mais surtout le respect d’un chef qui bénéficiait de la solidarité et la fidélité d’un groupe compact au sein du bureau politique du PDCI, sous Boigny. Cela supposait qu’il fallait suivre à la lettre la ligne droite du président Félix Houphouët-Boigny. Camille Aliali, Mathieu Ekra, Bauzan Charles Donwahi, Emile Brou, Koffi Gado, Laurent Dona Fologo, Kéi Boguina entre autres avaient compris une chose ; ne pas désobéir au Chef. Alors que le Conseil politique et plusieurs structures ont fait le choix d’Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP, le président du défunt parti politique UDPCI s’est montré irrévérencieux et défiant ce 12 mars 2020, le président de la république et son premier ministre.   

Accéder au chantage de Mabri pourrait ouvrir la porte au désordre au sein du parti

Nommé un tel homme qui s’est mal illustré provoquerait une démotivation et démobilisation des militants. Céder à son chantage à nouveau, après avoir jeté l’opprobre sur le candidat du RHDP,  ouvrira la porte du chantage à tous les autres présidents des partis politiques qui sont au RHDP et qui n’ont encore bénéficié de nomination. Une telle erreur pourrait révolter des partis politiques comme le Lider de Karamoko, La Concorde d’Alcide Djédjé, UPCI de Brou Anicet, AGIR de Méambly Evariste avec ses sept députés entre autres. Tous ces partis politiques depuis leur adhésion au RHDP attendent toujours d’avoir un poste. Malgré une occupation constante et active du terrain. Pour tenir compte de la géopolitique, il y a des cadres qui ne déméritent pas. Sidiki Konaté, Anne Ouloto, Siki Blon Blaise, Méambly Evariste et bien d’autres fils du Grand-Ouest pourront faire un travail excellent à la tête de cette institution.  

Affaires 4.5 milliards du recensement de 2014 et dette de 1,28 milliards de Méambly Evariste

Le détournement de 4.5 milliards F CFA dans le cadre du recensement (RGPH14) qui a fait de grands bruits en 2014 alors que l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Albert Mabri était ministre du Plan et du Développement méritent d’être élucidés avant sa nomination. Même s’il n’est pas encore prouvé qu’il en soit responsable ou principal acteur, le fait d’avoir dirigé le ministère du plan et du développement, lui exige des explications aux Ivoiriens. On ne peut pas fermer les yeux sur cette affaire et le nommer à la tête d’une institution. Au sein du même parti, il y a des démêlés entre le ministre Mabri et plusieurs cadres. Amadou Gon Coulibaly est la première personne qui a subi les humiliations de M. Mabri. Après le premier ministre, plusieurs cadres de l’ex-Udpci, Albert Flindé, Bernard Ouréga et plusieurs cadres ont été honteusement expulsés du bureau politique de l’UDPCI comme des gamins. Parce qu’ils sont des irréductibles de Gon Coulibaly, candidat à la présidentielle d’octobre prochain. Le président de la république devra régler toutes ces frictions entre le 2ème vice-président du RHDP et tous ces cadres, se rassurer que Mabri décide de s’impliquer véritablement dans la promotion de la candidature de Gon Coulibaly avant de penser à sa probable nomination. Un autre fait, celui qui fait couler beaucoup d’encre et salive, née des élections présidentielles de 2010, où Mabri Toikeusse est accusé de devoir 1,28 milliards Fcfa à l’honorable Méambly Evariste, député de Facobly. Le président de la république en tant que père de tout le monde, devra régler ce litige avant de nommer M. Mabri. Cela, pour éviter de frustrer le président de l’ex-AGIR qui réclame une dette de 1,28 milliards FCFA au ministre déchu. En nommant Mabri qui va faire face à la justice dans le cadre de cette affaire, le président s’engagerait-t-il à régler la dette de Méambly ? Alors que le député réclame sa dette, le président de l’ex-UDPCI préfère garder un silence profond et suspect. Comme un bon fils du président Félix Houphouët-Boigny, nous ne doutons pas des capacités du président de la république, Alassane Ouattara à trouver une solution idoine à la crise entre ces deux fils de l’Ouest. Car si rien n’est fait, ce sont deux groupes ethniques, Wê et Yacouba endossés aux peuples libériens et guinéens qui vont se regarder en chien défaillance. Mabri croyant ainsi cacher son jeu, produit un communiqué marquant son retour au RHDP pour éviter la justice à cause de ces deux dossiers chauds…

Romaric Sako

L K

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