Mort de Pape Diouf, ancien président de l’OM, emporté par le coronavirus

Mort de Pape Diouf, ancien président de l’OM, emporté par le coronavirus
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Pape Diouf, 68 ans, est décédé ce mardi 31 mars du Covid-19, alors qu’il devait être transféré de Dakar vers la France. Il était une personnalité influente du football français et africain. Après avoir été journaliste puis agent de joueurs, le Franco-Sénégalais avait présidé l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009.

Avec sa haute stature et son éloquence, Pape Diouf ne laissait pas indifférent. Ce passionné de sports, né en 1951 à Abéché au Tchad, n’aimait de toutes les façons pas la tiédeur. Fils de militaire, il ne manquait pas de caractère. Et il lui en a fallu pour désobéir à son père en suivant une autre voie que la sienne.

Parti à 18 ans dans le sud de la France, Pape Diouf bifurque en effet. « La raison principale qui m’a fait venir en France est que je devais faire l’école militaire, racontait-il à OM Mag en 2008. Quand je suis arrivé, je me suis rendu compte que c’était un véritable engagement dans l’armée et non une école. J’ai refusé de m’engager. J’ai donc dû subvenir à mes besoins en enchaînant les petits boulots. Le premier, c’était en tant que coursier. Ensuite, j’ai été pointeur au port de Marseille puis j’ai fait de la manutention. Bien plus tard, j’ai tenté le concours d’entrée à l’IEP d’Aix-en-Provence que j’ai réussi. »

Un journaliste au cœur du réacteur marseillais

Son passage à Sciences Po Aix s’avère toutefois anecdotique. Par le biais d’une connaissance, le Franco-Sénégalais intègre le journal local La Marseillaise. « Ce furent des années fabuleuses pour moi, assurait-il. J’y ai d’abord travaillé en tant que « claviste » (personne qui compose sur un clavier les caractères d’un texte à imprimer, ndlr), puis comme correcteur. En même temps, j’étais déjà pigiste au service des sports. On m’a ensuite proposé de me consacrer uniquement au service des sports. »

Après avoir traité de l’actualité du basket-ball, le journaliste devient responsable de la rubrique football et couvre celle de l’OM. Pape Diouf se retrouve au cœur du réacteur footballistique marseillais.

Virage vers la fonction d’agent

En 1987, Pape Diouf rejoint la rédaction du nouveau quotidien, Le Sport, censé concurrencer L’Équipe. L’aventure s’achève au bout de quelques mois. Le reporter se retrouve alors à un tournant de sa vie. « Au même moment, deux hommes sont intervenus : Joseph-Antoine Bell et Basile Boli, souligne l’intéressé, au sujet de l’ex-gardien de but et de l’ancien défenseur de l’OM. Tous deux voulaient que je m’occupe de leur carrière. Je connaissais les principes et les grandes lignes du métier d’agent de joueurs. J’ai hésité, eu égard à la réputation de ce métier. Au final, j’ai pris la décision de le faire. »

C’est le début d’une période faste. Pape Diouf, doté d’un large carnet d’adresses, se bâtit un solide réseau. Il gère les intérêts de grands noms comme Marcel Desailly, Bernard Lama ou Didier Drogba.

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L K

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