Non homologation du stade de Yamoussoukro par la CAF /Le ministre Danho Paulin doit démissionner
L’information est tombée comme un couperet. Tel un coup de massue pour les Ivoiriens en général et les « aficionados » du football en particulier. Après, la fermeture du stade olympique d’Ebimpé pour travaux, le stade de Yamoussoukro, choisi par le ministère des sports pour accueillir les prochains matchs des Eléphants de Côte d’Ivoire n’a pas été homologué par les inspecteurs de la Confédération Africaine de Football(CAF) pour diverses raisons. A qui, la faute, si 7 ans après, la Côte d’Ivoire peine à répondre au cahier des charges de la CAF ? Une situation qui remet au goût du jour, le débat sur le Bricolage de certains ministères quant à la gestion de la chose publique.
C’est avec une grande tristesse et stupéfaction que les Ivoiriens ont appris, la non homologation du stade de Yamoussoukro, désigner pour abriter les prochaines rencontres des éléphants de Côte d’Ivoire. A toutes fins utiles, outre, le stade olympique d’Ebimpé, aucun autre stade de la Côte d’Ivoire, n’est apte à accueillir, une compétition internationale, telles que les éliminatoires de la coupe du monde qui doit se dérouler au Qatar. Fermé après l’opposition Côte d’Ivoire-Cameroun, où l’état défectueux de la pelouse avait été mis à nu, les autorités sportives ivoiriennes ont décidé de délocaliser les prochains matchs des éléphants dans la capitale politique, Yamoussoukro. Malheureusement, les inspecteurs de la CAF, sont venus briser, le rêve de Danho Paulin, le ministre en charge des sports et ses collaborateurs de l’Office National des Sports(ONS) et de tous ses démembrements, en charge de l’entretien et de la restauration des espaces de jeu. Alors même que le la CAF a donné 48 heures aux autorités ivoiriennes pour désigner un stade hors du territoire ivoirien, pour abriter les prochaines rencontres, l’Office national des sports, se dit surpris par cette décision. Et pourtant, les responsables de cette structure et le ministère de tutelle, étaient conscients que le stade de Yamoussoukro, qu’ils avaient choisi pour remplacer celui d’Ebimpé, présentait des failles au niveau de la sécurité notamment la clôture, la gestion des flux de spectateurs et surtout, les caméras de surveillance. On le voit. Par la faute, de la négligence, la légèreté et le laxisme du ministère des sports et de l’ONS, la Côte d’Ivoire, n’a pas le choix, elle devra choisir un autre stade hors du pays, pour recevoir ses prochains adversaires. Le Ghana, le Sénégal et le Maroc, seraient, les pistes prospectées par les autorités sportives ivoiriennes. C’est vrai, en 2011, en pleine crise post-électorale, les éléphants ont croisé le fer avec leur homologue du Bénin au Ghana. Une délocalisation, du fait d’un cas, de force majeur, lié à la sécurité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. D’où, la colère de certains amoureux du football qui ruent dans les brancards pour dénoncer la gestion approximative du sport ivoirien. Plus que choqués, certains d’entre eux, demandent des comptes au ministre Danho Paulin, à qui, ils demandent de rendre le tablier. En effet, pour les tenants de cette thèse, la Côte d’Ivoire qui est résolument embarquée dans le wagon de l’émergence ne saurait s’accommoder, des errements de certains responsables que le président de la République Alassane Ouattara a cooptés pour traduire en actes son programme de société.
Le ministère des sports et le COCAN 2023 doivent se mettre au travail.
C’est un secret de polichinelle. La Côte d’Ivoire n’est pas en avance quant à l’organisation de la CAN 2023. S’il est vrai que certaines infrastructures dont les stades sont en chantier parce qu’effectivement, les machines tournent, il n’en demeure pas moins, qu’à deux ans de la compétition, beaucoup reste à faire. Notamment au niveau, des infrastructures hôtelières, routières, aéroportuaires et la mise à niveau ou la construction des hôpitaux. Plutôt que de s’enorgueillir de déclarations tapageuses, les responsables du COCAN et surtout, ceux du ministère des sports doivent quitter les bureaux feutrés pour attaquer le terrain, en retroussant les manches. C’est à ce prix, que la Côte d’Ivoire pourra tenir, le pari d’organiser une CAN digne des attentes du chef de l’Etat qui y a mis les moyens conséquents et des Ivoiriens dans leur grande majorité. Au demeurant, pour mettre fin au laxisme dont certains ministres et autres responsables ont érigé en mode de gestion, l’inspection générale de l’Etat et la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance doivent élargir comme nous l’indiquions dans une de nos dernières éditions, aux ministères et aux institutions de la République. En attendant que des enquêtes fouillées soient diligentées pour démasquer les responsables de cette honte, le ministère des sports, dirigé par Danho Paulin doit s’expliquer.
Eugène Kanga B
Légende : Le ministre Danho Paulin doit des explications aux Ivoiriens
La grosse honte !
» …Nous notons que l’état d’avancement des travaux du stade de Yamoussoukro sont encore en phase d’exécution afin d’atteindre le niveau nécessaire pour assurer la sécurité des joueurs, officiels….Par conséquent, nous avons le regret de vous informer que ce stade ne sera donc pas approuvé pour les matches des éliminatoires du Mondial 2022 » dit le courrier de la CAF adressé à la FIF le 20 septembre dernier. Pourtant, la Côte d’Ivoire s’apprêtait à recevoir le Malawi le 10 octobre prochain en éliminatoires du Mondial. Parce que le Ministère des sports et le COCAN 2023 avaient pompeusement annoncé que cette enceinte était prête pour accueillir un tel match; ignorant totalement des retouches à faire. Mais la mission d’inspection de la Confédération les a contredits .Ainsi, le stade d’Ebimpe, Houphouët-Boigny et Yakro, étant toujours en chantier alors que l’organisation de la Can avait été accordée à la Côte d’Ivoire depuis 2014, les Ivoiriens seront obligés de recevoir le Malawi, leur prochain adversaire soit au Ghana ou au Sénégal. Le choix est attendu ce mercredi. Quelle honte !! D’autant plus que ces deux pays frères sont de vrais rivaux pour la côte d’Ivoire en matière de football. Il est vrai que les Éléphants ont déjà joué sur terrain neutre au Ghana face au Bénin 6-2 en octobre 2011 en éliminatoires de la CAN 2012. Mais on pouvait comprendre cette époque où le pays était en guerre. Mais reprendre cette habitude alors que le pays d’Alassane Ouattara est en pleine sécurité et en plein essor, avouons que c’est une honte. Cela ressemble à une élimination à la Can de la Côte d’Ivoire face au Ghana ou au Sénégal. Ce qui n’est plus arrivé depuis des décennies. Les coupables doivent des explications aux Ivoiriens. En 2021, ce genre de choses ne doit plus exister dans un pays qui pèse deux CAN, trois participations en coupe du monde et 6 Ballons d’or.
Thierry Roland Yapo
Légende : Amichia et le COCAN doivent mettre la pression pour l’avancement des travaux
