Ouverture officielle de la Cop 15/ Ouattara lance un appel pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Ouverture officielle de la Cop 15/ Ouattara lance un appel  pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre
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La mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat recommandée

-La COP-15 coûtera 3 à 4 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a présidé, hier à Abidjan, le Sommet des Chefs d’État dans le cadre de la 15e Convention des parties. A cette occasion, il a appelé les pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Précisant que  ledit sommet doit être celui de l’espoir et de la mobilisation collective.

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué, hier à Abidjan, que le Sommet des Chefs d’État tenu dans le cadre de la 15e Convention des parties sur la Désertification et la Sécheresse (COP 15) doit être celui de l’espoir et de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement en faveur des initiatives de restauration des terres et de reconstitution du patrimoine forestier de nos pays. Il a saisi l’occasion pour  réitérer son appel à l’égard des pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation aux changements climatiques et leur transition énergétique, a-t-il plaidé. Alassane Ouattara a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire sur la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques tels que les changements climatiques et les pandémies. Sur cette base, le Président ivoirien a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement, à ce fonds fiduciaire du FMI, ainsi qu’au Fonds Vert climat des Nations unies et au Fonds pour l’environnement mondial. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la COP 15, marquée par le Sommet des Chefs d’État, un sommet qui réunit une dizaine de Chefs d’État.  « Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Agissons vite, agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a-t-il insisté. Pour lui, en effet, face à la menace de la dégradation des sols et de la sécheresse, il est essentiel d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables. Il est également essentiel, a-t-il déclaré, d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat. Le Chef de l’État a également salué le leadership de son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, à la tête du projet « La Muraille verte » dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 km au Sud du Sahara. Tout en rappelant que le sommet se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse et à un moment où les économies sont fragilisées par les impacts de la COVID-19 et les effets de la crise russo-ukrainienne avec la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, Alassane Ouattara a estimé qu’aujourd’hui, il faut aller plus loin et mobiliser de nouveaux partenaires. Notamment, les entreprises du secteur privé impliquées dans les chaînes de valeur des produits agricoles. Selon les données disponibles, la dégradation des terres affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi,  l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent de l’agriculture. La désertification et la Sécheresse causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 hectares par minute. La dégradation des terres affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

Aimé K.

Leg/ Le Président ivoirien a invité les pays donateurs, à contribuer financièrement, au fonds fiduciaire du FMI.

Encadré/La mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat recommandée

Le président de la République, Alassane Ouattara appelle à une accélération des décisions majeures de l’accord de Paris sur le climat, afin de lutter efficacement contre l’avancée du désert et réduire les effets du changement climatique. « Agissons vite, agissons ensemble pour donner vie à nos terres », a-t-il  déclaré  hier  lundi 9 mai 2022, à l’ouverture du  sommet des Chefs d’Etat initié dans le cadre de la conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Cop 15). Selon lui, il est essentiel d’accélérer la mise en œuvre de cet accord historique pris lors de la COP21 à Paris.  Pour rappel, le 12 décembre 2015,  les parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) sont parvenues à un  accord inédit pour lutter contre le changement climatique et pour accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable à faible intensité de carbone. L’Accord de Paris  pour la première fois rassemble toutes les nations autour d’une cause commune pour entreprendre des efforts ambitieux afin de combattre le changement climatique et de s’adapter à ses conséquences, avec un soutien accru pour aider les pays en développement à le faire. En tant que tel, il trace une nouvelle voie dans l’effort mondial en matière de climat. Aux pays développés, le  président Ouattara a réitéré son appel à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement à mobiliser les 100 milliards de dollars par an, afin d’aider les pays en développement à conduire leur adaptation aux changements climatiques et leur transition énergétique. C’est donc, à juste titre qu’il a appelé à accélérer l’application des décisions de l’accord de Paris. De son côté, la Côte d’Ivoire compte présenter durant ces assises un important programme s’inscrivant dans la lutte contre la désertification, dénommé « initiative d’Abidjan » ou Abidjan Legacy Program, une initiative majeure visant à mobiliser 1,5 milliard de dollars US, soit 750 milliards FCFA auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées, renforcer durablement la productivité agricole en Côte d’Ivoire. Ce programme a pour vocation de permettre à la Côte d’Ivoire d’intégrer dans sa stratégie de développement des approches de gestion durable des sols et de restauration des écosystèmes fortement dégradés, a signifié le président de la République.

EKB

Encadré 2/-La COP-15 coûtera 3 à 4 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire

La 15 è Conférence des parties sur la désertification et la sécheresse (COP-15) s’est ouverte hier   lundi 09 mai 2022 à Sofitel hôtel ivoire à Abidjan-Cocody. Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable Jean-Luc ASSI tout en rassurant  que la Côte est prête du point de vue de l’organisation pour accueillir les milliers de participants qui sont venus  de plusieurs pays du monde pour prendre part à la rencontre, le ministre de l’Environnement Jean-Luc a indiqué que l’organisation de cet évènement coûtera à la Côte d’Ivoire la somme de 3 à 4 milliards FCFA.«  Si la Côte d’Ivoire a été retenue pour l’organisation de la COP-15, c’est incontestablement parce que nous avons des atouts indéniables dans la gestion des terres. C’est l’occasion pour nous de montrer notre expérience dans le domaine de la gestion des sols et même dans la lutte contre la déforestation et la sécheresse »,  a affirmé  pour sa part, le ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, Adjoumani Kobenan.

EKB

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