-Billon va-t-il imiter KKB/Sa stratégie pour consolider sa position

Les prochaines élections présidentielles en Côte d’Ivoire, bien que n’étant pas véritablement d’actualité, ne cesse déjà d’alimenter les débats politiques. Au sein des différents partis politiques, s’il est vrai que  le sujet de probables candidatures reste encore tabou ou réservés à quelques initiés, il n’en demeure pas moins que certains militants de la nouvelle génération ne cachent plus leurs ambitions de briguer la magistrature suprême en 2025.  Au PDCI, particulièrement, Jean Louis Billon fait déjà la une de la presse écrite depuis un moment quant à son ambition pour les  futures échéances présidentielles. Mais dans ce vieux parti où les gérontocrates ont encore le dernier mot,  et où la jeunesse doit avoir,  la culture de la patience, dans l’attente de « son heure » en se contentant de son statut de « bons petits», évoquer une éventuelle candidature reste une équation à plusieurs inconnus, selon le confrère operanews. D’où, les multiples questions que se posent certains observateurs. Entre autres, Jean Louis Billon, aura-t-il, l’adhésion de la jeune génération à son projet au sein de ce parti ? Cette question mérite d’être posée parce que  depuis que l’homme d’affaires a manifesté  son désir, des voix ne cessent de le recadrer pour dénoncer  ce qu’elles qualifient de désobéissance voir une défiance vis-à-vis des  anciens.  Dans les colonnes de certains tabloïds de la place des cadres du plus vieux parti de Côte d’Ivoire ont réagi. Tel est le cas du député de Brobo,  Kouamé Yao Séraphin qui pense que « bousculer frontalement la vieille garde n’est pas la meilleure méthode ». Quant au porte-parole dudit parti, soutient que « Jean Louis  Billon a manqué de tact politique car pour lui,  c’est Bédié qui  décide  et coordonne les choses au PDCI ». Pour ainsi dire que la décision de Billon de briguer la magistrature suprême ne pourrait être un acte isolé si ce dernier souhaite avoir l’onction du grand chef. Face aux voix qui s’élèvent déjà au sein du PDCI, Billon aura, t-il assez de courage pour rester dans sa logique ? Rien n’est moins sûr. Il faut rappeler qu’en 2020 déjà, l’homme avait presque procédé de la même manière en se précipitant dans une « pré campagne ». La suite,  est  connue tous. Les thuriféraires du parti ont réussi, à  le convaincre et le dissuader  à  surseoir à son projet pour attendre « son heure » et donner une autre chance au grand chef. Les anciens sont toujours là et le dernier mot leur revient de droit dans ce parti. Billon a-t-il suffisamment pris la mesure de tout cela avant de s’engager et de vouloir affronter les gérontocrates ? Car s’il est vrai qu’une partie des jeunes épouse ses idées, il n’en demeure pas moins que  pour l’instant, aucune déclaration venant de cette frange ne vient appuyer ou soutenir ouvertement  Billon. Billon pourra, t-il convaincre le « boudha » de Daoukro?  A toutes fins utiles,  jusque-là, le président du PDCI ne s’est pas encore prononcé sur la question d’éventuelles candidatures au sein de son parti. L’homme semble ne même pas être pressé comme toujours pour aborder le sujet. Au PDCI, chaque chose a son temps. Certainement que le moment viendra où on parlera élections, et c’est à ce moment qu’on pourrait évoquer la question de probables candidatures… Ici, tout semble sacré et secret…Jusqu’où, ira, le directeur exécutif du PDCI chargé de la propagande du parti ? En cas de non acceptation de sa candidature, va-t-il imiter Kouadio Konan Bertin, alias KKB qui est  resté fidèle à sa logique ? Sur la question, les avis sont partagés. Pour certains, par cette fracassante sortie, Jean Louis Billon veut tester la vieille garde quand pour d’autres, il reste convaincu que son heure a sonné. En tout état de cause,  dans l’état actuel des choses, le projet de candidature de Billon demeure une équation à plusieurs inconnus au PDCI et seul le temps pourra  situer les uns et les autres. Entretemps, Jean Louis Billon consolide ses positions à travers son mouvement de soutien qui ne cesse de multiplier les actions sur le terrain comme cela a été le cas récemment à Yopougon, face aux journalistes, le président de son mouvement Pierre d’Angle a précisé que son mentor avait les moyens pour briguer la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire.

Eugène Kanga