Présidentielle 2020 : Konan Bédié disqualifié le pour le 31 octobre

Le président du PDCI RDA, Henri Konan Bédié, sauf cataclysme sera investi candidat du PDCI à l’élection présidentielle prochaine, à la convention du 25 et 26 juillet. Il sera investi candidat. C’est un fait. Même si les partisans de l’ancien président de la jeunesse du PDCI, Konan Kouadio Bertin disent imposer la démocratie aux partisans de Bédié à cette convention, force est de dire que le vieux se donnera tous les moyens pour être le candidat du vieux parti. Mais une chose est d’être candidat et une autre est d’être éligible.  C’est à la constitution ivoirienne, la loi fondamentale du pays qu’il appartiendra de séparer le bon grain de l’ivraie. Même si  la volonté du président ivoirien consiste à combattre l’exclusion et permettre à tout le monde d’être candidat, force est de dire que la constitution ivoirienne aura le dernier mot. Il faut donc attendre le moment venu pour espérer qu’une personnalité comme Henri Konan Bédié sera candidat. La loi ivoirienne permet-elle que des citoyens qui ont eu un passé sombre ou une moralité douteuse soient candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ? Les juristes pourront mieux répondre à cette question. Mais, toujours est-il que le citoyen lambda peut se permettre des commentaires sur la candidature du vieux de 87 ans qui désire gouverner le pays. A 87 ans peut-on réellement  bien gouverner le pays. A cet âge, dispose-t-on de toutes les facultés morales et d’assez d’énergie pour diriger une nation ? Les juristes pourront faire leur analyse au moment venu pour le bonheur des Ivoiriens. Un autre élément vient mettre en mauvaise posture M. Bédié. Il s’agit de sa gestion quand il était ministre de l’économie sous Houphouët-Boigny de 1963 à 1977. Le ministre de l’Economie et des Finances qui a mal géré l’argent des complexes sucriers qui devraient être créés dans le nord ivoirien, est-il encore crédible pour prétendre au poste de président de la République ? Les juristes pourront répondre à cette question au moment opportun. Car tout le monde sait en Côte d’Ivoire que le président Félix Houphouët-Boigny connu pour sa grande probité s’est séparé de son ministre de l’Economie et des Finances, Henri Konan Bédié pour le mettre au ‘’garage’’ à l’Assemblée Nationale. La séparation du  président de la République de l’époque, le père fondateur de la Côte d’Ivoire d’avec Bédié était une sanction pour mal gouvernance. ‘’Bédié est mieux à l’assemblée nationale, comme ça, il sera loin de l’argent’’, le président Houphouët-Boigny s’était confié à l’un de ses collaborateurs. On peut toujours trouver cette phrase dans les archives et sur internet. Bédié pourrait-être disqualifié pour les détournements massifs dont il a été responsable. Alors qu’il a un doctorat en économie, le président Boigny fait le choix de M. Alassane Ouattara, un autre économiste pour venir redresser la situation économique très exsangue de l’époque. Certaines personnes pensaient que c’est Bédié qui devrait être nommé premier ministre, mais contre toute attente, le nom qui ressort pour occuper la primature ivoirienne en 1990 est Alassane Ouattara, l’enfant de Kong.  Une autre affaire de détournement sous Bédié, celle des 18 milliards de l’UE pourrait être préjudiciable à M. Konan Bédié. En effet, alors que cet argent était destiné à la santé des Ivoiriens, Bédié et son ministre de l’économie, le secrétaire exécutif actuel du PDCI, Maurice Guikahué,  utilisent cet argent à d’autres fins. C’est sous le régime militaire de Guéi Robert que cet argent a été remboursé par les citoyens et contribuables ivoiriens. Les juristes pourront encore épiloguer au moment venu sur la gravité de ce énième détournement.

Romaric Sako