Presse / Pillage nocturne au FSDP : Un auto-cambriolage !

Six (6) malfrats ont emporté  le coffre-fort et des ordinateurs du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) situé à Cocody Riviera-Attoban. Le pillage de la structure qui soutient financièrement la presse ivoirienne s’est opéré dans la nuit du 10 au 11 avril 2020, selon les informations à notre possession. Les malfrats armés de fusils d’assaut de type kalachnikov et de pistolets automatiques ont neutralisé les vigiles démunis.  Par la suite, 21 bureaux de la structure ont fait les frais des bandits. C’est le triste bilan que présentent les responsables de la structure considérée comme la mamelle nourricière de la presse ivoirienne. Quand cette structure est grippée, c’est toute la presse ivoirienne qui tousse. Une telle structure qui redore l’image de la presse ivoirienne mérite d’être prise au sérieux dans sa gestion étant donné que la presse est considérée aujourd’hui comme le quatrième pouvoir. Le nouveau président du conseil d’administration, un grand technocrate nommé à la tête de cette structure avait pour ambition de faire l’audit de la gestion de la maison qui lui a été confiée. Puisqu’il connait l’importance du rôle qui lui a été confié. Contre toute attente, au moment où le nouveau président voulait bien voir clair dans la gestion de l’ancienne équipe qu’un mystérieux cambriolage s’opère au Fonds de soutien et de développement de la presse. Le temps qu’a duré l’opération, de 3 heures du matin à 5 heures suscite des interrogations. Même si nous ne sommes pas des policiers, il faut tout de même dire que certainement pendant ces deux heures qu’a duré l’opération, les cambrioleurs n’étaient pas à la recherche de l’argent. Ils ont certainement passé tout leur à la récupération de tous les ordinateurs ne serait-ce qu’empêcher le nouveau président de découvrir des traces de détournements. On s’interroge. Les cambrioleurs font-ils partie de la maison ? Veulent-ils cacher de mauvaises informations sur leur ancienne gestion ? On le sait, depuis la création de ce fonds, il n’y a jamais eu d’audit de cette structure qui gère de façon autonome. Du coup, un nouveau président du conseil d’administration aux affaires avec la farouche détermination de voir clair dans cette ancienne gestion arrive et est confronté à un cambriolage des ordinateurs. C’est tout la mémoire de l’entreprise qui est partie. C’est donc à juste titre qu’on s’interroge sur un auto-cambriolage. Que veut-on cacher dans cette maison qui n’a jamais été auditée, depuis sa création ? Des agents y ont passé de nombreuses années ; et ceux-là détiennent beaucoup d’informations  sur le FSDP. Ces agents doutent-ils de leurs gestions opaques au point de vouloir faire disparaître des informations nécessaires à l’audit que préparait le nouveau président ? La facilité avec laquelle le Fonds de soutien à la presse a été pillée de 3 heures à 2 heures montre que des choses suspectes entourent cette affaire. Même si le       commissariat de police du 30^ème arrondissement a été saisi par les gardiens de la maison, il n’est pas exempt de soupçonner une main occulte et interne dans cette sale affaire qui fait disparaître des ordinaires à la veille d’un audit. Des vigiles maîtrisés observant passivement l’opération de pillage d’une maison aussi importante que celle-là. Ce cambriolage tel relaté et expliqué nous laisse  sur notre faim. Personne ne saurait accepter qu’une si importante structure qui contient à son sein un coffre-fort ne puisse pas bénéficier de tous les moyens nécessaires pour dissuader des malfrats si ce n’est une chose préméditée. Notre curiosité d’en savoir davantage sur cette affaire n’est pas terminée. A bientôt

Romaric SAKO