Région du Guémon/ Changer une ambulance en PRADO : Le témoignage du vendeur qui accable le président et son DAF

Région du Guémon/ Changer une ambulance en PRADO : Le témoignage du vendeur qui accable le président et son DAF
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Entre Comafrique et Duekoué, la capitale de la région du Guémon, il y a 580 km. Pendant un an six mois, les 2 ambulances attendues dans la région ne sont jamais arrivées.  Alors, où sont passées les ambulances ou les 50 millions, montant alloué à leur achat ? Si les autorités ivoiriennes sont de pleins pieds dans une enquête aux fins de retrouver les traces de ces 2 deux ambulances, les populations elles, ne s’empêchent pas de s’interroger sur l’injustice faite à leur région violemment secouée par la crise postélectorale de 2010 et qui a besoin d’une stabilité sociale et économique. 

Les faits

L’ancien conseil régional a payé la facture de deux ambulances, le président du Conseil régional propose au Daf et au Directeur général de changer la nature de l’ambulance afin de lui octroyer un véhicule de service et en acheter d’autres à ses quatre vice-présidents. Parce que pour le président du conseil régional, il n’y avait pas de demande d’ambulance dans la région. ‘’Comment peut-on dire que Duekoué n’a pas besoin d’ambulances et qu’il faut transformer l’ambulance déjà achetée à Comafrique en véhicules de service du président et ses quatre vice-présidents ?  Duekoué compte 270 villages et 21 sous-préfectures. Ce serait injuste de dire qu’il n’y a pas de demande d’ambulances’’, a dénoncé, un vice-président. Pour lui, le schéma régional laissé par l’ancien conseil régional a été fait par le Bnetd comme cela l’a été pour plusieurs  régions du pays. Concernant la période 2016-2035, tous les besoins sont estimés. Le schéma du Guémon se décline en sept principaux axes selon notre interlocuteur. Il y a le volet de la santé, l’électricité, la route, l’éducation, l’autonomisation des femmes, des jeunes et l’emploi. Comment peut-on dire qu’il n’y a pas de demande d’ambulances sachant que dans cette région de 270 villages et de 21 sous-préfectures, il n’y a même pas cinq ambulances. Dans un journal de la place, le président du Conseil régional du Guémon indiquait la semaine dernière ‘’j’ai dit à mon Directeur général qui est vraiment un administrateur en chef, il y a deux ambulances pour le moment, et il n’y a pas le besoin de demande d’ambulances ; est-ce qu’on ne peut pas écrire à la décentralisation pour changer la nature du véhicule pour que votre président de région ne soit pas toujours dans ‘’wôrô wôrô’’ ? Donc, j’ai instruit au Daf Yonan Henri de voir avec le directeur de l’administration, le Dg du Conseil s’ils peuvent adresser un courrier à la décentralisation pour me donner un véhicule…Ce qu’ils ont fait’’, a-t-il justifié. Poursuivant, le président du Conseil régional indique qu’alors que le DAF devrait s’adresser à Comafrique où l’ancien Conseil a déposé le bon de commande, le Daf paradoxalement s’est orienté vers un marché noir proposé par un ancien footballer ivoirien, du nom d’Onebo Maxime, travaillant à Comafrique. Et le particulier du marché noir qui donne les véhicules est M. Irié. Selon les explications du président Serey Doh, ce sont 40 millions francs CFA que M.Irié a reçus sans jamais livrer les véhicules. Vrai ou faux ?  Le Journal l’Essor Ivoirien dans le but d’en savoir davantage et éclairer les lanternes des populations de Duékoué, a eu un entretien avec le Sieur Irié, qui aurait reçu les 40 millions F CFA, selon les explications président-douanier de la région du Guémon, M. Serey Doh. A notre grande surprise, le particulier Irié nous renvoie à la Direction de la Décentralisation et à la Direction du patrimoine de l’Etat non sans battre en retraite les propos du président du Conseil régional. En effet, le courrier qui a été adressé à la décentralisation n’a jamais eu de réponse selon le témoignage de M. Irié accusé d’avoir reçu les 40 millions F cfa du Conseil régional. Ici, l’homme balaie du revers de la main, toutes accusations portées contre lui. Il dit n’avoir jamais reçu cet argent.  

Les propos du particulier qui confondent le président et son Daf

‘’Moi, ce que je vous dis pour mieux comprendre le dossier, vous savez, vous avez la Direction de la décentralisation, qui s’occupe des régions et communes. Vous avez la Direction du patrimoine de l’Etat qui s’occupe de passer les marchés pour le compte des structures étatiques. Je ne sais pas s’il faut déjà commencer par là. Commencer déjà vos enquêtes par là. Vous avez eu les propos du président de la région, selon vous à travers son directeur de communication, mais pour infirmer ou confirmer, vous devez rencontrer des personnes ressources. Si vous allez à la décentralisation, les gens vont vous expliquer  comment se passent les choses. Si vous allez à la direction du patrimoine, on vous éclairera. Moi j’ai juste été cité’’. A notre question de savoir sa part de vérité sur les accusations portées contre lui, notamment l’affaire des 40 millions F CFA qu’il a reçus sans livrer le véhicule, M. Irié a été très clair. ‘’A votre avis, l’argent de l’Etat de Côte d’Ivoire, on peut le prendre pour donner à un individu ?  C’est le Trésor public qui paie. Attendez, on est tous allé à l’école. Faisons preuve d’intelligence. Quand le président du Conseil régional dit :  pour mettre son Daf à l’aise ‘’laissons tomber cette affaire de voiture’’, vous croyez que c’est logique ?  C’est-à-dire qu’un bien qui doit être acheté avec les deniers publics  pour être mis à la disposition de la population ne l’a pas été. Et un élu  dit à ce propos ‘’laissons tomber ça’’, vous pensez que c’est normal ? Il  y a trop de choses, je ne veux pas être méchant, mais il y a trop de contrevérités. Voilà’’, note-t-il. Selon lui, la Direction du patrimoine est la structure qui gère tout ce qui appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire. Les bâtiments, les matériels roulants entre autres. Donc s’il y a une anomalie, la première structure à réagir, ce sont les deux structures en question.  ‘’On ne dit rien, on se lance la balle, on dit c’est le Daf ou c’est le président du Conseil régional. Et après, on cite un certain Irié que je suis. Je suis Irié, oui, je réponds, je suis là. Vous avez vu que quand vous avez appelé, je vous ai décroché sans vous connaître. Vous m’avez dit l’objet de votre appel. Mais je ne vais pas un rendez-vous. Je n’irai pas à votre rendez-vous. Je suis un chef d’entreprise, je ne vais pas à ce genre de rendez-vous. Tout le monde sait où je suis. Le président du Conseil m’a appelé ce soir, je lui ai donné des conseils. Ils ont commandé une ambulance et non deux ambulances. Il a voulu changer l’ambulance en PRADO. J’ai dit que ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut écrire à votre tutelle qui va donner son accord pour le changement du matériel. Ils ont écrit, la réponse n’est jamais venue. Ils le savent, il le sait. Alors, de quoi parle-t-on. On dit qu’on a remis 40 millions F cfa à un certain Irié et personne ne me poursuit. Le président tire sur le DAF, le Daf sur le président et ainsi de suite. Irié vit. C’est quelqu’un qui vous a donné mes coordonnées. Ils l’ont. Pourquoi on ne peut pas dire à l’agent judiciaire du Trésor qui a en charge ces choses-là, quand il s’agit de récupérer les deniers de l’Etat. Pourquoi ne le fait-on pas ?  Mais, on est plutôt dans du dilatoire’’, se défend l’accusé. ‘’Je ne suis pas d’abord pour ma fonction, pour mon âge,  quelqu’un qui va se répandre dans la presse. Non.  Je suis désolé. C’est pourquoi je vous dis d’aller à ces endroits, ils vont vous dire avec qui, ils ont passé commande,  qu’est-ce qui s’est véritablement passé, pourquoi en sommes-nous là ? Ils vont vous expliquez. Est-ce que vous me comprenez ?’’. Il a même rassuré qu’il est prêt à se défendre devant l’Etat de Côte d’Ivoire si on souhaitait l’entendre. ‘’Je suis là. On ne peut pas remettre  40 millions F cfa du Guémon à M. Irié, ce n’est pas possible. Sur la base de quoi.  Allez-là où je vous ai demandé de vous rendre. Moi, je suis Irié, je répondrai, si on me convoque. Si on m’appelle et qu’on me dit que l’Etat de Côte d’Ivoire souhaite que je m’explique, j’irai m’expliquer. Je suis là. Ils savent tous où je suis’’, note notre interlocuteur. A notre question de savoir pourquoi il travaille dans le marché noir, il a été catégorique : ‘’J’ai lu l’article de presse. Je ne crois pas qu’il ait dit l’homme du marché noir. J’ai lu le journal, je voulais apporter la réaction qu’il fallait mais mon conseiller m’a dit non. Je les laisse dans leur gadoue. Si vous allez voir ces deux structures, vous aurez des informations. Car nous sommes au même niveau d’informations. Si vous allez à la décentralisation, les gens vont vous dire qu’ils ont fait un courrier et on n’a pas répondu favorablement’’, a-t-il indiqué avant de raccrocher. 

Attention, le RHDP doit faire attention à une équipe soupçonnée de travailler pour le FPI

Pour une première fois quand on a eu des démêlés avec son directeur général, Da Pierre, Dg des Douanes ivoiriennes qui suspend son élément, la meilleure façon de faire, c’est d’être perspicace dans ses actes en ce qui concerne les futurs challenges. Le président du conseil régional a manqué de réalisme dans la gestion des ambulances. Pourquoi les 40 millions Fcfa sont sans traces et le président du conseil régional estime qu’il faut laisser tomber l’affaire pour ‘’mettre à l’aise le Daf’’. Est-ce la bonne manière de gérer le patrimoine de l’Etat ? Et depuis des mois, le DAF ne vient pas au travail. Il préfère rester chez lui pour percevoir son salaire sans que le président du conseil régional ne bronche. Nos sources nous apprennent que le Daf est le trésorier du Fpi version Sangaré à Duekoué. Les 5 vice-présidents sont des deux tendances du Fpi. Sont-ils donc en mission pour le Front populaire ivoirien dans le conseil régional ? Ces vice-présidents du conseil régional du Guémon n’appartiennent à aucune instance du Rhdp. Ni le conseil politique ni le bureau politique ne les connaît. S’ils sont venus au Rhdp, pourquoi ne sont-ils dans aucune structure du parti présidentiel. Le mal est plus profond. Les 50 millions qui devraient servir à l’achat de l’ambulance ont-ils servi à l’enrôlement des majeurs Fpi ? Car avec 50 millions F CFA, ce sont 100.000 jeunes qui peuvent être enrôlés. Le Secrétaire exécutif du Rhdp dit que 300 mille nouveaux électeurs ont été enrôlés alors que le Rhdp est le seul parti le mieux implanté et présent sur le terrain. Cela parce que des personnes se disent Rhdp alors qu’elles ne font rien sur le terrain. Cela est dû aux méthodes cavalières. Il y a du boulot à faire dans le Guémon. Ici ADO avait eu 8%  lors de la présidentielle de 2010. Il y a un travail colossal à faire.  C’est en cela qu’il faut dénoncer la froideur affichée du président du Conseil régional du Guémon en ce qui concerne la candidature du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. A la dernière minute, nous apprenons que l’Etat a décidé de tirer au clair cette affaire. Avec Alassane Ouattara, c’est la transparence. On attend de voir clair dans le Guémon.

Romaric Sako

L K

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