Réouverture manquée des abattoirs d’Abobo et Yopougon: Le District d’Abidjan et les acteurs du secteur s’en remettent au dialogue

Réouverture manquée des abattoirs d’Abobo et Yopougon: Le District d’Abidjan et les acteurs du secteur s’en remettent au dialogue
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Les acteurs du secteur bétail et le District autonome d’Abidjan sont en froid depuis un moment. Et cela a entraîné la fermeture des abattoirs d’Abobo et de Yopougon. Face à cette situation qui met en mal la distribution de la viande, une réunion pour la normalisation de la filière a été faite le 20 février 2020.

Sur demande du service technique du district autonome d’Abidjan chargé des abattoirs et autres structures, s’est tenue une réunion à Cocody-lycée technique. Le contenu de celle-ci était axé sur la réouverture manquée des abattoirs d’Abobo et de Yopougon. Les acteurs du secteur du bétail et les responsables du district d’Abidjan, ont planché sur le différend qui les oppose concernant le prix de l’abattage des animaux. Pour  le district, celui-ci doit être fixé à 17.000 Fcfa l’animal. Les bouchers et chevillards soutiennent que le prix forfaitaire de 3.000 Fcfa par animal, est ce qui leur convient. Cela a donc occasionné la fermeture des deux abattoirs, causant du coup un énorme préjudice. « Depuis la fermeture de nos abattoirs, nous, bouchers et chevillards souffrons. Nous sommes obligés de compenser les dépenses supplémentaires dues à la hausse des frais d’abattage qu’on veut faire passer de 3.000 Fcfa à 17.000 Fcfa. N’ayant pas de moyens pour la réhabilitation des abattoirs et connaissant la solidarité qui existe entre les têtes couronnées, les guides religieux musulmans et chrétiens d’Abobo, nous avons sollicité leur aide. Afin de remettre les choses en place à travers la réhabilitation. Nous avons donc réhabilité nos abattoirs sur fonds propre. Et aujourd’hui on nous en refuse l’accès pour travailler », a expliqué, Cheick Ahmed Tidiane Cissé, président du Haut conseil panafricain pour les droits et devoirs des commerçants et éleveurs de bétail (Hcpaddceb). Une déclaration qui a eu l’assentiment de la forte délégation de bouchers de Yopougon. Ces derniers en appellent au chef de l’Etat, Alassane Ouattara et au Premier ministre Gon Coulibaly, pour que justice leur soit faite. Qui a la véracité des chiffres et du raisonnement ? Cependant, les deux protagonistes ont décidé de régler le différend par le dialogue. Tout en rappelant les différents points saillants de la mésentente, Jean-Louis Koffi, sous-directeur des services techniques du District d’Abidjan chargé des abattoirs, a indiqué que sa direction fait mains et pieds, pour permettre aux bouchers d’exercer leur activité en toute quiétude. « La direction du district est là pour vous faciliter le travail et non pour empêcher quelqu’un de travailler. Je remonterai tout ce qui s’est dit à cette réunion, à ma hiérarchie », a-t-il promis.
Le mandaté par le District autonome d’Abidjan a souligné par ailleurs, quelques mauvais gestes survenus dans la gestion de cette crise qui a affecté les bouchers et la population. Sa déclaration a fait état de certains ‘’éléments’’ incontrôlés parmi ces bouchers, qui ont affirmé se référer à l’abattage clandestin, afin de pouvoir satisfaire les consommateurs. Cette méthode selon eux, « échappe aux contrôles vétérinaires ». Ce qui constitue donc un danger pour le consommateur. Des soutiens de religieux de haut rang (Bishop François Lougah, président du consortium des églises d’Abobo, l’imam Seydou Cissé, chef suprême de l’Organisation des musulmans de Côte d’Ivoire (Oumma) et président de l’ong ‘’Arche de la paix internationale’’), ont décidé de démarcher auprès des autorités compétentes, pour que tout reprenne pour le mieux.
Clément KOFFI

L K

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