Reprise du dialogue Politique : Ce que Ouattara a fait dans l’ombre

Le président Alassane Ouattara est allé à l’école du Président Félix Houphouët-Boigny. N’en déplaise aux apprentis sorciers qui refusent de le reconnaître. Pour l’amour qu’il a toujours témoigné à son pays et à ses compatriotes ivoiriens, Alassane Ouattara a toujours mis l’accent sur la paix, le rassemblement et le dialogue. C’est un fait. Des valeurs qu’il a héritées de son père, Félix-Houphouët-Boigny. Parce qu’il applique à la lettre toutes ces valeurs qu’il incarnait. Les Ivoiriens sont convaincus que c’est Ouattara qui est capable d’apporter une paix durable aux Ivoiriens.  Depuis sa prise de pouvoir en 2011, le président de la République a posé de nombreux actes dans le sens de la paix et de la cohésion sociale. Le dialogue national proposé aux partis politiques et à la société civile trouve son sens dans la quête de paix durable.  Ce dialogue auquel participent donc des partis politiques comme l’Eds, le Pdci et le Fpi du président Pascal Affi N’guessan et présidé par le Premier ministre Hamed Bakayoko tient lieu d’un engagement irréversible du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Le dialogue politique initié donc par le Président Ouattara est donc un dialogue « franc et sincère » pour permettre aux Ivoiriens de vivre dans la paix. La preuve, le dialogue interrompu par le président Henri Konan Bédié qui, par la même occasion, a invité l’opposition à la mobilisation partout en Côte d’Ivoire, dans sa dernière adresse, a repris. Le deuil du dialogue national n’a pas eu lieu.  Parce que le Président Alassane Ouattara pour avoir beaucoup appris auprès de son « père » Houphouët a changé la donne.  En effet, des sources présidentielles révèlent que depuis le 11 novembre, date du début du dialogue politique entre Ouattara et Bédié à l’hôtel du Golf à Abidjan, le chef de l’Etat a toujours appelé par téléphone son aîné Henri Konan Bédié. Ouattara, selon nos sources, ne s’est jamais lassé de rappeler à son aîné l’importance de la paix en Côte d’Ivoire. Le Chef de l’Etat, pour rassurer son aîné Henri Konan Bédié a pesé de tout son poids pour la libération de certains militants du Pdci qui ont été arrêtés lors de la crise postélectorale. Toujours pour rassurer le président Henri Konan Bédié et ses nouveaux alliés que sont le Fpi d’Affi N’guessan et l’Eds, Alassane Ouattara a mis tout en œuvre pour que le Premier ministre Hamed Bakayoko rencontre Assoa Adou, secrétaire général de l’aile dure des frontistes et socialistes ivoiriens appelés « Gor ». La suite de la rencontre entre Hamed Bakayoko et Assoa Adou a été salutaire. En ce sens que le Président Laurent Gbagbo a obtenu son passeport. Ces deux grands efforts démocratiques posés par le Président Alassane Ouattara ont non seulement contribué à baisser les tensions sociopolitiques mais aussi à la reprise du dialogue politique

Retour sur les grandes actions de paix de Ouattara depuis 1993

Il a plusieurs fois évité le drame à son pays en  privilégiant le dialogue et la paix.  En 1989, le président Alassane Ouattara décide de répondre à l’appel de Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur du pays. En effet, la Côte d’Ivoire est confrontée à une crise économique. Le gouvernement avait besoin à cette époque d’un technocrate pour sauver le pays. Le Président Ouattara abandonne ses fonctions à l’internationale pour voler au secours de la Côte d’Ivoire. Il est nommé Premier ministre en 1990.   Ce docteur en économie qui a fait ses preuves dans plusieurs institutions financières et non des moindres en Afrique et dans le monde, relève miraculeusement l’économie du pays, de façon spectaculaire. L’histoire de la Primature ivoirienne commence avec  cet ancien Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. A l’absence du président Houphouët-Boigny, il doit faire office de patron de l’exécutif. Un travail de fond est fait pour renflouer les caisses de l’Etat mises à rudes épreuves par la crise économique.  Alassane Ouattara encourage la privatisation de certaines sociétés d’État gérées de façon opaque et patrimoniale pour relancer cette économie. Les caisses de l’État connaissent une embellie. L’accent est mis sur la bonne gouvernance, le respect des biens publics, la ponctualité au service, sont entre autres, les déclencheurs de la bonne santé de l’économie retrouvée. En 1993, après le décès du président Félix Houphouët-Boigny, le PDCI de Bédié cherche à livrer une guerre au Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Malgré le travail bien exécuté. Ouattara se retire au nom de la paix, et retourne en Europe, précisément au Fonds monétaire international. Injustement exclu des élections présidentielles d’octobre 2000  et des élections législatives de cette même année, Alassane Ouattara met encore un point d’honneur sur la paix. Il attendra 2010 pour gagner la présidentielle. Mais, la guerre civile qui survient après cette élection présidentielle fait malheureusement 3000 morts par la faute du camp Gbagbo qui refuse de céder le pouvoir perdu dans les urnes. La suite, on la connaît. Gbagbo est conduit à la Cpi, plusieurs de ses proches se retrouvent en prison dont Simone Gbagbo. D’autres choisissent le chemin de l’exil. En 2013, le Chef de l’Etat fait libérer Affi N’guessan et plusieurs frontistes. Ensuite en 2018, plus de 800 personnes dont Simone Gbagbo quittent les prisons grâce au président Ouattara. Le chef de l’Etat demande aux exilés de rentrer. Le climat de paix est relancé. En octobre 2020, le Président Ouattara gagne l’élection présidentielle du 31 octobre. L’opposition ne reconnaissant pas sa légitimité, lance le mot d’ordre de désobéissance civile. Le bilan est lourd. 85 personnes sont tuées en Côte d’Ivoire.       Alassane Ouattara fera montre de probité pour éviter une grave crise à la Côte d’Ivoire. Il propose le dialogue politique à l’opposition. Mais pour donner de la chance à ce dialogue, Alassane Ouattara fait libérer plusieurs militants du Pdci arrêtés lors de la crise postélectorale et délivre un passeport à Laurent Gbagbo.

Romaric Sako