Secteur des mines et de la géologie: L’Etat frappe fort : « 139 clandestins interpelés et 57 condamnations à prison ferme »

Secteur des mines et de la géologie: L’Etat frappe fort : « 139 clandestins interpelés et 57 condamnations à prison ferme »
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‘’ Quelle contribution du secteur minier au développement économique et social durable en, Côte d’Ivoire’’, c’est le thème qui a été développé par Jean Claude Kouassi, Ministre  des Mines et de la Géologie, dans le cadre du ‘’ Rendez-vous du gouvernement’’  du CICG. Cette plateforme a été une occasion pour l’autorité ministérielle de présenter le bilan du secteur minier au 31 décembre 2019. Selon lui, le secteur des mines représente 761,995 milliards F cfa de chiffre d’affaires contre 582, 298 milliards F cfa en 2018. Soit une hausse de 30,76%. 136,346 milliards F cfa ont été investis contre 268,111 F cfa en 2018, soit une baisse de 49,14%. Ce secteur a généré 13 993 emplois directs en 2019 contre 13 327 en 2018. Les emplois indirects ont connu une hausse de 46,62% avec 41 885 en 2019 emplois contre 39 890 en 2018. Les dix comités de développement locaux miniers ont pu bénéficier cette année de 3,435 milliards contre 2,548 milliards de F cfa en 2018. A fin 2019, le ministre note que la production d’or brute en 2019 est de 32,568 tonnes contre 24,488 en 2018. 803,64 tonnes de manganèse en 2019 contre 791 911 tonnes en 2018. La production du nickel a connu une baisse. De 889 585 tonnes en 2018, la production est tombée à 660 144 tonnes. Soit une baisse de 25% à en croire le ministre. Dix ans, depuis l’accession du président Alassane Ouattara au pouvoir, la Côte d’Ivoire a multiplié par quatre (4) sa production qui était de 7 tonnes en 2009 et par 24 sa production de manganèse qui était de 41 000 tonnes. Des atouts ont contribué à cette formance.  Il s’agit d’abord d’un cadre juridique rénové et attractif avec de multiples avantages induits. A savoir, une meilleure Gouvernance, la préservation de l’environnement et de l’écosystème, l’accroissement des revenus de l’Etat, le développement local des communautés impactées par les exploitations et la rentabilité accordée aux opérateurs économiques. ‘’ Grâce à cette réforme, la Côte d’Ivoire a été déclarée en décembre 2014 ‘’ le meilleur pays en matière de réforme dans le secteur minier’’ devant la Finlande, le Pérou et la Servie’’, a relevé le ministre des mines.   Le contexte macroéconomique favorable et le potentiel minier diversifié en quantité et en qualité reste également un autre atout.  L’autre atout qui fait aujourd’hui la force de l’exploitation minière, est l’engagement fort en matière de gouvernance à travers l’adhésion, en 2008, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

Répression dans le secteur

Le conférencier du jour s’est également prononcé sur l’orpaillage illégal qui fait couler beaucoup d’encre et salive dans le pays. En effet, le Ministre des Mines et de la Géologie note qu’il existe une approche de la répression de l’orpaillage illicite. Cette nouvelle approche à l’en croire repose sur la création d’un service dédié à la Brigade de Répression des Infractions au Code Minier. En un an d’existence, la brigade a diligenté des opérations de répression dans 27 départements répartis dans 13 régions administratives. Le bilan est favorable. En effet, il a révélé que 222 sites d’orpaillage clandestin ont été traités, 139 personnes interpellées et déférées. 139 pelles hydrauliques, 13 motopompes, 51 générateurs, 81 motocyclettes et 27 groupes électrogènes et produits toxiques saisis. Sur le plan judiciaire, il y a eu 14 condamnations prononcées par les tribunaux répressifs avec pour bilan 57 condamnations à prison ferme dont trois condamnés à dix ans ferme chacun ; 53 condamnés à 24 mois et un condamné à 12 mois ferme. 31 clandestins étrangers interdits de paraître sur le territoire ivoirien dont huit Chinois, un Togolais, 22 Burkinabés et un Ivoirien interdit de paraître sur le territoire pendant trois ans sauf dans sa localité de naissance et un autre ivoirien privé de droits civiques pendant cinq ans. Dans la lutte contre les clandestins du secteur,  l’Etat prévoit le développement de la petite mine. Le ministre s’est également prononcé sur l’état des projets et programmes spécifiques. Il s’agit du système de certification du processus de Kimberley, le Projet de développement minier intégré de l’ouest (PDMIO).

Les perspectives du secteur minier

L’autorité ministérielle a expliqué que grâce aux réformes engagées depuis 2012 par le gouvernement, la part du secteur minier au produit intérieur brut (Pib) est passée à 3% en 2018. Ce résultat justifie la pertinence de la politique de réformes initiées par le Ministère des Mines et de la Géologie. La mise en œuvre de ce projet va connaître un coup d’accélérateur avec l’adoption du document de politique minière et de son plan d’actions stratégiques, outils de guidage et de pilotage qui définiront, pour le cycle 2020-2020, la vision du gouvernement, les axes clés et les résultats attendus. Toujours dans le chapitre des perspectives, l’Etat va intensifier la lutte contre l’orpaillage clandestin, adopter et mettre en œuvre le plan stratégique de développement de la SODEMI. Non sans penser à la révision du code minier en vue de favoriser l’exploitation des mines souterraines.  
 Romaric SAKO

L K

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