Soro Guillaume réduit au silence : Ouattara et Macron l’ont eu !

Soro Guillaume réduit au silence : Ouattara et Macron l’ont eu !
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Désormais hors de la France, Soro Guillaume Kigbafori aura du mal à s’exprimer comme en France. Il est à l’avenir réduit au silence.  

C’est maintenant que Soro Guillaume Kigbafori va  véritablement réaliser la portée de l’adage qui dit « nul n’est roi chez soi ».

En exil sur le sol français depuis le 23 décembre 2019, le leader de Générations et peuples solidaires (Gps), n’a pas chômé. Quotidiennement, il fait montre de sa capacité de nuisance verbale et en écriture vis-à-vis du pouvoir d’Abidjan, à travers des tweets acerbes contre son ancien mentor, le Président Alassane Ouattara.

Les premiers moments de tranquillité que lui a accordés son pays d’accueil lui ont donné l’impression qu’il pouvait tout se permettre. Avec une bonne dose d’assurance chimérique qu’il ne risquait rien, tant qu’il pouvait déverser sa bile sur le Président des Ivoiriens depuis la France. Bien évidemment, la France est une terre hospitalière et d’expression libre. Une terre qui protège, comme elle peut, les leaders politiques qu’elle accueille, à la limite du respect de leurs actes, qu’elle souhaite sans dommage pour autrui. C’est connu.

La menace de trop

Mais déjà en 2012, l’homme avait choisi d’être sur ses gardes. « Si on m’attaque, je mouille tout le monde ». Telle était visiblement la ligne de défense que Guillaume Soro a choisi d’adopter, face aux menaces de transfèrement à la Cour pénale internationale (Cpi), qui planent au-dessus de sa tête. Cette ligne de défense s’est très clairement exprimée lors d’un entretien diffusé en 2012 par France 24, au milieu de propos propagandistes sans aucune prise avec la réalité ivoirienne d’aujourd’hui.

Puisqu’avant le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire, les menaces de l’ex-Président de l’Assemblée nationale (Pan) ivoirien ne résonnaient pas aussi fort que celles qu’il a récemment proférées. Le 04 novembre 2020, dans une déclaration retransmise sur les réseaux sociaux, l’opposant assoiffé de pouvoir a appelé à la mise en place d’une transition et a demandé aux forces de Défense et de Sécurité de faire barrage à Alassane Ouattara. C’en était de trop.

Il n’en fallait pas davantage pour provoquer le courroux d’Abidjan et de la communauté internationale. Ils voient en cette fâcheuse déclaration l’audace d’un acte de rébellion qu’il faut tout de suite mâter.

« (…). Il en aura pour son compte bientôt. Car, nous allons demander à la France de l’extrader pour soutien au terrorisme. On mettra un terme à ses enfantillages », a lâché, tout furieux, le Président Alassane Ouattara, qui ne s’en cache pas en privé.

La patience de Macron a payé

A ce moment-là, la France n’avait toujours pas trouvé d’alibi solide pour agir contre l’ex-Premier ministre et satisfaire à la demande d’extradition des autorités ivoiriennes. Qui avaient, par le biais de la justice ivoirienne transmis, par voie diplomatique, à la France, des mandats d’arrêt contre Guillaume Soro et trois (3) de ses collaborateurs, depuis le 18 novembre 2020.

Dans l’attente de la petite bête qui ouvrira la voie aux Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron de caser du Soro, ce dernier leur a offert le scotch pour lui fermer la bouche, avec son appel à l’armée de renverser le Président ivoirien réélu avec 94,27% des voix exprimées le 31 octobre dernier. La patience des deux (2) personnalités venait ainsi de payer.

Car, après ce fameux appel que l’ex-chef de la rébellion ivoirienne assume et auquel s’ajoute la désobéissance civile que lui, Konan Bédié, Affi N’guessan, Mabri Toikeusse et les autres leaders de la plateforme de l’opposition ont lancé, Emmanuel Macron a soutenu que la présence de Guillaume Soro n’est pas souhaité en France, « tant qu’il se comportera de cette manière ». « Il y a un responsable politique ivoirien qui a moins de 70 ans et qui ne cache pas ses ambitions, c’est Guillaume Soro. Après l’annonce de la réélection de Ouattara, il a appelé, depuis la France, les forces armées ivoiriennes à le renverser (…) Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaité, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière », a notamment déclaré le Président français à l’égard de Soro qui vivait en exil à Paris.

Ouattara et Macron l’ont eu !

Ce dimanche 22 novembre 2020, le journal Financial Afrik a levé un coin de voile sur la détermination sourdine du Président français et l’engagement affiché de son homologue ivoirien de réduire l’exilé politique gênant au silence. Et ils l’ont finalement eu ! De fait, le journal africain a révélé que ‘’l’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, s’est rendu en Belgique pour s’entretenir avec Laurent Gbagbo. (…) Mais après sa visite, il aurait été empêché de revenir en France’’.

Désormais sur le sol belge, les Ivoiriens attendent de voir si le patron de Gps aura la liberté d’expression dont il a bénéficié quand il était en France.

Aura-t-il toujours l’audace et le courage de continuer à critiquer et à appeler au renversement du régime Ouattara, qui s’est solidement assis, avec le soutien de la communauté internationale ? Affaire à suivre.

Marie-Rose N.

L K

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