Abidjan a accueilli la première édition du projet Alterity

Abidjan a accueilli la première édition du projet Alterity
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Le conte est la pierre angulaire de la tradition orale d’Afrique noire. Lui donner une place de choix, est ce qu’entreprend la compagnie Naforo-Ba. Sa première action est le projet Alterity, qui a eu lieu à Abidjan du 11 au 12 décembre 2020.

S’il reste encore quelque chose que le noir africain doit préserver pour se rappeler son histoire, c’est bien la discipline conte. Pour sa promotion, la Compagnie Naforo-Ba a organisé en partenariat avec la structure burkinabé, La maison de la parole, un concours qui a réuni 15 pays d’Afrique. 10 lauréats retenus ont fait le déplacement d’Abidjan, pour un atelier d’écriture et d’exercices, sanctionnés par une restitution.

L’essence de cette rencontre est résumée par le promoteur  du projet, par ailleurs conteur, comédien et médiateur culturel, Adama Adépoju alias Taxi-Conteur : « Si nous ne nous racontons pas nous-mêmes, les autres vont nous raconter. L’eau qui coule, ne doit pas s’arrêter. Le conte est le véhicule des cultures », a-t-il averti.

En prélude à ces moments de travail, l’organisatrice a fait un point de presse au Goethe Institut à Cocody-Sainte Marie, le 11 décembre dernier. Les lauréats ont été présentés à cet effet. Trois proviennent du Burkina Faso (Anne Marie Rose Delphine Sébégo, Karidia Barro et Nestor Yaméogo), deux du Bénin (Esther Fifamé Adounsiba et  Maxime Ahoouanou Zouffon), deux du Togo (Mesko Roméo Tellah-Tagan et Fabrice Komla Dossah dit « Lekler »), deux du Cameroun (Vanina Yiepsi Njouekou et Seini Abba ) et un de la Côte d’Ivoire (Ivan Franck Dally). Ils ont eu leur galon lors des différentes phases de la compétition.

Pour le directeur du Goethe Institut, Rainer Hauswirth, le conte tient une place importante dans les différentes civilisations. De même, la multitude des récits est une richesse, qui embellit ce festival : « La particularité de ce festival, dira-t-il, c’est que les participants ont raconté des histoires différentes ». Le concours s’affiche comme une aubaine pour la relance de la culture orale de l’Afrique noire. Le conte est un secteur où une bonne formation est nécessaire. Les lauréats ont donc besoin de renforcement pour pouvoir faire valoriser leur titre.

C’est ce rôle qu’a décidé de tenir La maison de la parole, en s’associant à l’événement. Cette structure qui travaille beaucoup dans la formation des conteurs, va faire bénéficier aux lauréats des cours pour leur perfectionnement. Pour paraphraser le rôle de cette maison, son directeur, Ouattara Aboulaye, a annoncé : « avec une seule main, on ne ramasse pas la farine ».

La compagnie Naforo-Ba, porteur du projet Alterity, entend mettre en place un réseau des jeunes conteurs, pour perpétuer l’œuvre de leurs devanciers. Pour terminer cette première édition, une restitution a eu lieu le 12 décembre 2020, à la Fabrique culturelle.

Clément Koffi

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