Adhésion des partis LMP au PPA-CI de Gbagbo/Pourquoi, les choses coincent
-10 ans après, Gbagbo a perdu sa popularité
-Le leader du PPA-CI dépassé par les évènements
L’adhésion de certains partis politiques, proches de Laurent Gbagbo, il y’a un peu plus de 10 ans coince quant à leur arrimage au Parti des Peuples Africains- Côte d’Ivoire (PPA-CI). A part l’Union des Nouvelles Générations(UNG) de Stéphane Kipré, les autres partis qui ont accompagné, le candidat du Front populaire ivoirien(FPI), à l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire ne sont plus prêts pour une nouvelle aventure avec le « Woody de Mama ».
S’il est vrai que certains ivoiriens approuvent la politique de l’ex-Chef d’Etat ivoirien, il n’en demeure pas moins que certains politiques qui l’ont accompagné en 2010 au nom de la majorité présidentielle(LMP) ne sont plus engagés. De fait, Laurent Gbagbo n’a pas conservé sa popularité après les dix années d’éloignement de la Côte d’Ivoire. On se rappelle que Gbagbo au lendemain de la création de son nouveau parti politique, avait voulu que les autres formations politiques proches de lui, soient dissoutes pour faire un avec le PPA-CI. En dehors de l’UNG de Stéphane Kipré, les autres, notamment, l’URD, AIRD, NACIP, refusent d’accompagner leur ancien mentor. Sur la question de la dissolution, les choses ne passent pas comme l’avait souhaité l’ancien président. On se rappelle que c’est la solution qu’Alassane Ouattara avait proposé à la création du RHDP. La suite on le sait avait provoqué le départ du PDCI, et de l’UDPCI qui refusait de se faire dissoudre. En tout cas, on constate que depuis la création du PPA-CI le 16 octobre 2021 à Sofitel hôtel ivoire jusqu’à ce jour, l’idée de l’ancien président de voir dissoudre les partis qui souhaiteraient rejoindre son nouvel instrument politique passe toujours mal. Comme indiqué plus haut, à la différence de l’UNG, Sam l’Africain le président de NACIP n’a pas approuvé l’idée de Gbagbo de dissoudre les partis politiques qui souhaitent adhérer au PPA-CI. En effet, ce fidèle lieutenant de l’ancien président n’est pas en phase avec cette vision de Laurent Gbagbo. Pour le président de NACIP, l’ancien président après la création du PPA-CI devrait mettre en place une plateforme de partis et ce n’est qu’elle que les partis alliés qui le souhaiteraient pourraient rejoindre, sans toutefois dissoudre leur parti politique. A l’analyse, l’abandon du Front populaire ivoirien(FPI) aux mains de son ancien Premier ministre Affi N’Guessan n’a pas été du goût de certains anciens compagnons de lutte. Tel est le cas de son épouse, Simone Ehivet Gbagbo qui a décidé de ne pas suivre son désormais ex-époux dans sa nouvelle aventure. D’ailleurs, point n’est besoin de rappeler que récemment, à la faveur de la célébration de la fête de la liberté à Abengourou, Affi N’Guessan n’est pas allé du dos de la cuillère pour asséner ses vérités à son ancien mentor qu’il a qualifié « d’homme dépassé ». On le voit, vraisemblablement, Gbagbo semble avoir perdu son aura et surtout sa popularité qui faisait de lui, un acteur politique incontournable en Côte d’Ivoire et même dans la sous-région ouest africaine. Justement parce que le populisme et la démagogie qui l’ont toujours caractérisé n’ont plus droit de citer au regard des performances du président Alassane Ouattara et de son parti, le RHDP en 10 ans d’exercice du pouvoir idéologique d’Etat.
Eugène Kanga B
