Affaire président du Pdci-Rda à KKB, ‘’que chacun suive son chemin’’ : Pourquoi Bédié n’a pas raison !

Affaire président du Pdci-Rda à KKB, ‘’que chacun suive son chemin’’ : Pourquoi Bédié n’a pas raison !
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En positionnant 136 candidats pour les législatives du 6 mars, Bédié légitime un pouvoir qu’il n’a pas voulu reconnaître le 31 octobre 2020

Contradictions et inconstances de l’ancien chef de l’Etat

L’ancien, ministre de l’Education Nationale de Côte d’Ivoire sous Félix Houphouët-Boigny, Dr Balla Kéita tançait de son vivant, ceux qui usaient de sous-marinage politique en ces termes : ‘’un pied dedans, un pied dehors, c’est dehors’’. Cette lapalissade illustre merveilleusement bien aujourd’hui, la danse du ‘’tango’’ du président du Pdci-Rda, le président Henri Konan Bédié. Les contradictions, inconséquences et inconstances du ‘’patriarche’’ de Daoukro’’.

Le ministre chargé de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, malgré son jeune âge, vient de donner une leçon de sagesse, à son ‘’géniteur en politique’’, Aimé Henri Konan Bédié. Alors que le ‘’fils’’, accusé de ‘’parricide’’ était venu faire la paix avec celui qui a été son ‘’coach’’ en politique’’, plaider la réconciliation et le pardon que recherchait ‘’l’enfant prodige ‘’ de Bocanda auprès du ‘’sphinx’’ de Daoukro, sa démarche n’a pas eu l’effet escompté. L’ancien chef de l’Etat, a-t-il la rancune tenace ? Aux Ivoiriens de juger la réponse que le ‘’père’’ a donnée à ce ‘’fils’’. ‘’Que chacun suive son chemin’’. En un mot, comme en mille, le président Henri Konan Bédié a formellement et sèchement refusé le pardon du ministre en charge de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin. Le ‘’fils’’ a fait son devoir, commencer la réconciliation nationale par le père dont il a heurté l’entendement, la parfaite entente hier. On se rappelle que lorsque le président Bédié et certaines formations politiques appelaient à la désobéissance civile et à la création d’un Conseil National de Transition pour ‘’renverser’’ les Institutions de la République, KKB pour les intimes, a refusé de cautionner la chienlit, la subversion. Il avait fait le choix de la paix, de la stabilité, de la concorde civile, du respect des personnalités qui incarnent les Institutions de la République pour un développement durable. C’est donc le choix du bien-être et du bonheur des populations ivoiriennes. Quoi de plus normal ? Mais aujourd’hui, le président Henri Konan Bédié semble avoir la rancune tenace parce que le natif de Bocanda n’a pas suivi son ‘’mot d’ordre’’ de boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020, pour être l’adversaire du président Alassane Ouattara à ces joutes électorales.

La présidentielle de 2020 à laquelle ‘’KKB’’ s’est présenté contre Alassane Ouattara, la cause de la détestation.

On se rappelle qu’avant la présidentielle du 31 octobre 2020, le président Henri Konan Bédié et d’autres formations politiques avaient déclaré que les jeux étaient déjà pipés et qu’il ne fallait pas légitimer le pouvoir du président Ouattara en étant candidat contre le président du Rhdp. ‘’Le jeune aux dents longues’’, Kouadio Konan Bertin, dit KKB, n’a pas entendu les choses de cette oreille. Il a préféré faire cavalier seul, en étant dans le starting-block contre le président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020. Kouadio Konan Bertin a fait fi de toutes les menaces, condamnations et volées de bois verts, pour se mesurer dans les urnes au président de la République. Une outrecuidance pour Bédié. C’est ce qui a irrité et continue d’irriter le grand chef du Pdci-Rda qui n’a pas voulu accepter le retour à la maison du ‘’fils prodigue’’ et son pardon. La cause de la haine et de la détestation du ‘’fils’’ originaire de Bacanda, réside dans ce choix hier de KKB d’aller, malgré les critiques acerbes, à cette présidentielle, s’alignant contre tous à cette présidentielle face au président Alassane Ouattara. C’est la cause de la détestation de Bédié qui assimile le comportement de KKB à un ‘’parricide’’. Une ingratitude. Une désobéissance et un non-respect.

Contradictions, inconstances et inconséquences.

En jetant aujourd‘hui dans l’arène politique, 136 candidats du Pdci-Rda pour ces législatives du 6 mars prochain, le président Henri Konan Bédié reconnaît ainsi implicitement que KKB a eu raison très tôt. Pour avoir accepté d’aller à cette présidentielle malgré la désapprobation de l’opposition.  Car il aurait fallu que le Pdci-Rda et son président renoncent à tout, même à ces législatives pour être conformes à ses prises d’opposition. Que nenni ! Aujourd’hui, disons-le, c’est une façon de reconnaître le régime Rhdp et à le déclarer légitime Alassane Ouattara comme le président de la Côte d’Ivoire.  Voilà où se situent les contradictions, inconstances  et inconséquences mises au compte du président du Pdci-Rda.  Dire une chose et faire son contraire. Le ‘’fils’’ a donc eu raison sur le père qui se résoud sur le tard à envoyer des candidats de son parti, 136 au total, aux législatives du 6 mars. Bédié reconnaît ainsi et de manière implicite que Alassane Ouattara est le président légal et légitime de la Côte d’Ivoire. Il déclare ainsi, à mots voilés, la légitimité du pouvoir Ouattara. Sur le tard, après avoir appelé hier à la désobéissance civile et créé un Conseil National de Transition qui n’a pas eu raison de ce pouvoir qu’il ne voulait pas reconnaître le 31 octobre 2020. Aux Ivoiriens de juger tous ces ‘’faux pas’’ du président Bédié.

Igor Wawayou

L K

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