« Affaire violation du territoire malien par un avion français »/Le faux procès fait à la Côte d’Ivoire

« Affaire violation du territoire malien par un avion français »/Le faux procès fait à la Côte d’Ivoire
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Depuis le sommet de la CEDEAO du 9 janvier 2022, sanctionné, par l’application des sanctions contre le Mali, les relations entre ce  pays et les pays limitrophes restent tendues. Et apparemment, plusieurs domaines de la vie de ces Etats risquent d’être impactés. Le mardi 11 janvier 2022, les autorités maliennes ont annoncé une opération de violation de l’espace aérien de leur pays dans laquelle, le pays voisin de la Côte d’Ivoire est cité en complicité avec la France. Le gros avion français, chargé d’une opération spéciale en provenance d’Abidjan aurait fait  escale  à Gao, sans l’autorisation des autorités maliennes.En effet, dans une note de Monsieur Serge Moufouma, représentant de l’Asecna auprès de la République du Mali, adressée au directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile, il ressort un cas d’une opération de viol de l’espace aérien malien par un avion de l’armée française. Dans la note, l’on peut lire: « je vous transmets ci-joint, les fiches de notification d’événements, relatives au vol CTM2010, de type A400, immatriculé FRBAN, de l’armée française, effectué ce mardi 11 janvier 2022, d’Abidjan à Gao et retour, dans le non-respect des dispositions du Notam de suspension des vols entre les Etats membres de la CEDEAO et le Mali ». On le voit. Les autorités de la transition au Mali à travers cette correspondance accusent la Côte d’Ivoire de complicité avec la France. Cette réaction ne surprend guère quand on sait qu’au lendemain des sanctions contre la junte au Mali, les autorités de ce pays, sûrement en représailles ont libéré  le nommé de Ben Souk, un des proches de l’ex-président de l’Assemblée Nationale ivoirienne Soro Guillaume. Selon Jeune Afrique,  aux dires,  d’un proche de Ben Souk, sa libération est la conséquence directe des sanctions dures adoptées par la Cedeao contre le Mali,  le dimanche 9 janvier. « Il a été libéré sur décision politique, sans attendre l’avis des autorités judiciaires », assure-t-il. Autrement dit, la libération de Ben Souk serait une réponse de la junte aux autorités ivoiriennes. En la matière, il faut rappeler que le fils de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keita est en Côte d’Ivoire, lui aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par les autorités du Mali pour son implication dans la disparition d’un journaliste malien. Sera-t-il lui aussi livré ? Pas si sûr. La Côte d’Ivoire est le pays de l’hospitalité qui ne saurait s’inscrire dans une telle logique. On peut donc dire sans risque de se tromper, que cette complicité dont parlent les autorités maliennes n’est autre qu’un faux procès fait à la Côte d’Ivoire.

BB

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