Sanctions contre le Mali/Les vaines élucubrations des pseudo-panafricanistes

Sanctions contre le Mali/Les vaines  élucubrations des pseudo-panafricanistes
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-Comment Gbagbo et la Russie se fourvoient

Le faux procès fait à la Côte d’Ivoire

Au terme du double sommet tenu à Accra le 9 janvier 2022 sur la situation au Mali, des sanctions ont été prises contre les autorités de la transition dans ce pays. Il s’agit notamment de la fermeture des frontières terrestres et aériennes de la CEDEAO avec le Mali, la suspension des transactions commerciales des pays de l’espace CEDEAO avec ce pays, tout comme le gel de ses avoirs dans les Banques centrales de la CEDEAO. Le Mali est aussi, suspendu, de toutes les institutions financières de la CEDEAO. Par ailleurs, les Chefs d’Etats de la CEDEAO n’écartent pas l’option de réactiver la force en attente de la CEDEAO. En n’en fallait pas plus pour que des pseudo-panafricanistes et autres ennemis de la démocratie n’embouchent  le trompette de la françafrique. Tel est le cas, du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, la Russie et la Chine.

En effet, Alors que les réactions se multiplient après la prise de ces sanctions, le Parti des Peuples Africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo dans un communiqué signé par son porte-parole et deuxième vice-président du comité stratégique et politique, Justin Koné Katinan, s’est  interrogé  sur  « la pertinence des lourdes mesures coercitives prises à l’encontre de la République du Mali ». Le PPA-CI se dit inquiet « de la tendance de plus en plus affirmée d’instrumentaliser les banques centrales notamment la BECEAO dont est membre le Mali à des fins des règlements de crises politique internes aux Etats ». Il est bon de rappeler qu’au plus fort de la crise politique postélectorale de 2010, le régime du Président Laurent Gbagbo avait subi des sanctions financières similaires. Le PPA-CI considère qu’en imposant de telles sanctions à un Etat déjà en guerre contre les djihadistes, c’est insidieusement « apporter une forme d’aide directe aux vrais ennemis de ce pays et de la sous-région que sont les djihadistes » surtout que les instances régionales depuis plus d’une décennie tout comme les différents gouvernements au pouvoir au Mali peinent à trouver une solution définitive à cette crise. C’est pourquoi, le parti panafricaniste dit se tenir « aux côtés du peuple frère du Mali et lui apporte toute sa solidarité ». De plus, le PPA-CI trouve « excessives et impertinentes les mesures de rétorsion prises par la CEDEAO contre le peuple malien».  C’est pourquoi, le parti de Laurent Gbagbo encourage plutôt les instances régionales à « privilégier la voie du dialogue avec les autorités du Mali » afin de trouver une solution définitive à cette crise. Enfin, le PPA-CI envisage d’envoyer, dès que possible, une mission d’information au Mali et en Guinée afin de mieux s’imprégner de la situation qui prévaut dans ces deux pays frères. Que dire de cette sortie du parti de Laurent Gbagbo ? Rien. Sinon que les pseudo-panafricanistes veulent entretenir le flou. L’on ne peut pas réclamer la démocratie et encourager qu’une junte militaire s’éternise au pouvoir sans faire place à des élections démocratiques. C’est là, tout le contraste qui caractérise les pseudo-panafricanistes.

La position ambiguë de la Russie et de la Chine

Le Mali  et les sanctions de la Cedeao  étaient au cœur d’une réunion du conseil de sécurité de l’ONU  le mardi 11 janvier. Ce rendez-vous,  s’est soldé sans surprise, par un désaccord, apprend-t-on. La  Russie et la Chine ont bloqué la Résolution de l’ONU introduite par la France et présentée par le Ghana visant à entériner les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. A l’analyse, cette décision des russes et chinois ne surprend guère. En effet, avec la présence des Forces Russes au Mali, la position du pays de Vladimir Poutine soutenue par la Chine  ne pouvait qu’être  indubitablement en faveur de la transition malienne. Et les arguments pour contester les sanctions n’ont pas manqué. Pour Vassily Nebenzia, représentant permanent de la Russie au conseil de sécurité de l’organisation des Nations unies, «  il serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique à ce pays. L’imposition de sanctions contre ce pays qui rencontre déjà bien des difficultés pourrait encore faire dégénérer la situation pour la population civile ». En clair, les premières victimes de ces sanctions seraient sans aucun doute, le peuple malien qui n’est déjà pas très verni. Sur la présence de mercenaires russes au Mali, Vassily Nebenzia est sans concession. Il envoie des piques  aux occidentaux en des termes très clairs. « Sur fond de la modification inattendue de la présence de la France (au Mali), notamment avec la fermeture de plusieurs bases, le Mali se retrouve seul face à tous ces terroristes et, à cet égard, nous estimons que les Maliens ont tout à fait, le droit de coopérer avec d’autres partenaires qui sont prêts à coopérer avec ce pays pour renforcer la sécurité. Les pays occidentaux veulent avoir le monopole de la fourniture de services au Mali», a essayé de justifier le diplomate russe. Une fois encore, des pseudo-panafricanistes et certaines nations ennemies de la démocratie vraie ont décidé d’intoxiquer l’opinion.

Bloffouê Bâ

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